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Tempi passati
6 février 2016

A la bien aimée...

La butte un soir d'été sous un ciel sans nuages,

Son regard bleu, d'une douceur toute rose,

D'un désir juvénile vole vers lui et se pose

Tandis que les lampions éclairent mille visages,

 

La fête tourbillonne, en un torrent explose,

Les danseurs frivoles sont des corolles écloses,

Lui tout fasciné par cette seule image,

Comme un marin perdu, accoste ce rivage.

 

Mais Toi qui quarante ans fut ma rive ultime,

Que je croyais toujours être mon unique port,

De mes incertitudes a souffert tous les torts,

 

Et c'est moi balloté par ma douleur extrême,

Est là tout sanglotant et pourtant qui t'adore,

Qui se voit rejeté et perds ainsi mon unique trésor.

 

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