En 500 pages l'auteur de ce livre publié dans la collection Histoire des éditions du Seuil, analyse les raisons de la persistance de l'Allemagne Nazie à ne pas capituler entre l'attentat du 20 Juillet 1944 et le 8 Mai 1945.

Fallait-il 500 pages pour nous l'expliquer? La réponse est NON!

Il ne faut pas un tel déluge de mots et de répétitions pour nous démontrer qu'entre le délire de Hitler - mélange de fanatisme et d'autosuggestion- , un soit disant sens de l'honneur de la part de ses généraux à tous les niveaux de la hiérarchie du pouvoir à l'exception de quelques officiers hélas trop peu nombreux ayant tenté même avant le début du conflit de mettre fin au régime (projet de coup du général Halder, tentative avortée de Gersdorff de tuer Hitler avant le projet Walkyrie et bien d'autres), une population sans doute pendant cette période terrorisée par un ensemble d'actes criminels sans précédent mais qui dès 1933 démontra son incapacité totale à faire preuve d'esprit critique et de la moindre volonté par la suite à refuser les actes innomables du pouvoir, faisant semblant de ne rien voir (comment une pareille nation put tolérer" la nuit de crystal" ou les meurtres de "la nuit des longs couteaux" sans réagir, ayant vu partir souvent les convois emmenant les victimes civiles ou militaires vers les camps dont ils ne revinrent jamais), se trouvaient alors réunies les causes du comportement autodestructeur de l'Allemagne de cette dernière période.

Un peuple responsable, une armée et ses dirigeants ne sauraient s'abriter derrière les notions d'obéissance et de soit disant honneur pour fermer les yeux devant les exactions d'un tel type de régime (le mot est bien faible pour qualifier de tels actes).

En conclusion contrairement aux éloges du Monde (Christian Ingrao) et du Figaro (Eric Roussel) ce livre est loin d'être un chef d'oeuvre magistral; il regorge de répétitions des mêmes faits, citations, sans parler d'une absence de relecture patente quand on constate qu'à 5 lignes de distance des dates se contredisent.

On n'avait pas besoin d'un si long mémoire pour comprendre les causes d'un tel fanatisme et d'une telle apathie d'une nation qui fut le berceau de toute une culture tant littéraire, philosophique et musicale et que la période de la première moitiée du XXe siècle a ravalé au plus bas de l'espèce humaine. Une telle honte ne saurait non plus absoudre le comportement totalement irresponsable de la France et de la Grande Bretagne largement partagée par le coupable isolationnisme des USA allant jusqu'à empêcher un plus grand nombre de réfugiés juifs à entrer sur leur territoire alors que les témoignages des persécutions étaient multiples bien avant le début du conflit. En une phrase les 2/3 de la planète dirigeants et citoyens des pays concernés ont sur la conscience la bagatelle de 60 millions de morts militaires ou civils.

La fin de Ian Kershaw

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