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Tempi passati
27 janvier 2015

A propos de la dernière agression journalistique de Charlie Hebdo

Je suis catholique de par mon baptême, personne à l'époque ne m'a demandé mon avis et qui plus est comme c'était en Egypte et en 1941, mes parents ont eu la sagesse de le faire faire car c'est mon seul extrait de naissance d'origine qui puisse être utilisé si j'ai besoin pour une raison ou une autre d'un document original et qui est dans mon coffre à la banque ainsi que l'acte de mariage religieux de mes parents de la même époque. 

Je donne ces précisions car certains ne le savent sans doute pas, et même il y 7 ans à la mairie du XXe je l'ai appris à mon interlocuteur qui rechignait à prendre ce document pour l'établissement de mon passeport biométrique, en temps de guerre on se trouve quand il n'y a plus de relations diplomatiques entre le pays de sa nationalité et son pays d'expatriation, dans le seul cas où :

1/ Le mariage religieux a valeur de mariage civil. Je rappelle qu'un prêtre qui célèbrerait un mariage religieux de quelque religion qu'il s'agisse, avant que le civil ne soit célébré peut-être poursuivi et le mariage célébré n'a alors aucune valeur juridique.

2/Pour la même raison en temps de guerre le certificat de baptême peut alors aussi jouer le rôle d'acte de naissance. En plus un peu alléger l'atmosphère de ce post, il était rédigé en Latin et mes parents durent en faire faire une traduction certifiée conforme pour les autorités de l'Etat civil, il y avait aussi je crois comme pour le mariage de mes parents une version en arabe...Je vous dis que je les collectionne....on ne veut pas me croire...

Sorti de ces divagations juridiques, bien que catholique, je ne suis pas pratiquant et j'ai encore moins une admiration indéfectible pour les organes du haut clergé catholique dont j'ai pu apprécier bon nombre de fois les écarts dans tous les sens du terme, l'intolérance notoire et dont, je ne le répèterai jamais assez, tout au long de l'histoire de notre pauvre civilisation, se sont faits une spécialité d'aller tenter d'imposer leurs croyances à autrui sans en avoir le moindre droit.

Cela dit quand je vois un journal comme Charlie Hebdo, pas moins de huit jours après avoir provoqué, insulté une religion autre que la nôtre, déchainant la vindicte criminelle de la faction extrême de cette religion, religion qui par ailleurs a tous les droits sauf celui du crime bien entendu, de s'en trouver humiliée, quand je vois donc ce journal si l'on peut l'appeler ainsi, s'en prendre à une des rares figures que je respecte du catholicisme par son abnégation et le bien qu'elle tente de faire autour d'elle, en la traitant avec une salacité indigne de ceux qui l'ont proféré et qui mériterait l'immédiate suspension de ce papier, je reste effaré.

Je suis désolé mais ,n'en déplaise à Monsieur Christophe Deloire, il n'y a pas de droit au blasphème surtout quand sous ce vocable on veut glorifier le droit à l'insulte, à la provocation, au non respect des croyances d'autrui. Je ne crois en rien à tout ce qui se dit dans l'évangile, encore moins aux miracles, etc.. mais je n'irai jamais ridiculiser des amis qui y croient voire des gens que je n'ai jamais rencontré et qui vraisemblablement dans de nombreux cas, trouvent là un réconfort, un sens à la vie qui pourtant nous parait un bien grand mystère. 

Le droit d'expression que Monsieur le Président de la République le veuille ou non ne signifie pas le droit de dire n'importe quoi et de bafouer les valeurs de plus d'un milliard d'individus qui ont une histoire aussi importante voire plus que la nôtre. On est parfois stupéfait quand on fait des recherches étymologiques en particulier en argot sur l'origine de certains des mots que nous utilisons couramment en Français, alors cessons de nous prendre pour le nombril du monde et respectons les autres si nous voulons l'être aussi. 

Depuis 15 jours bientôt c'est la surenchère dans ce journal de la provocation tous azimuts, en se donnant des airs humoristiques dignes des égouts de la capitale. On n'a franchement pas de quoi être fiers d'être français et pour certains de soutenir ce genre de publication du plus haut échelon de l'Etat au dernier des citoyens. Et pour résumer en une phrase ma position: Plutôt crever qu'être Charlie!

 

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