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31 janvier 2016

Articles publiés entre 2006 et 2014 sur Blogspace concernant les Concerts, Opéras, ballets, Musique (Juillet 2012- 2014)

Une soirée d'exception pour un danseur d'exception  (Musique, operas, ballets, concerts)posté le vendredi 11 juillet 2014 00:30

De temps en temps la chance me sourit et une de mes amies ne pouvant se rendre hier soir à l'opéra Garnier, m'a fait profiter de sa place.
Chance de pouvoir être des happy few qui ont vu le gala des adieux d'un des très grands danseurs étoiles de l'Opéra de Paris et véritable sommité du monde de la danse: Nicolas Le Riche.

2h de spectacle ponctuées par des extraits ou ballets intégraux fétiches dans la vie de ce garçon de 42 ans qui ,réglement oblige, doit quitter la troupe. Certains diront que c'est sévère; ils ont à la fois raison et tort. On aime en France faire des régles pour ensuite les tourner. Ici qu'on soit le génie ou le moyen la régle est la même pour tous. Il y eut des exceptions qui ont tourné au ridicule; Je pense à Chauviré qui dansa Giselle à 56 ans avec Atanassof son partenaire de près de la moitié de son âge! Malgré tout le talent de Chauviré, la magie ne passait plus. Noureev fit de même nous faisant profiter tout au long d'une soirée de ses bourelés et de sa cellulite grandissante. Plissetskaia alla je crois au delà de 60! Non, je préfère garder dans les yeux la silhouette de ce magnifique danseur tant sur le plan physique que sur le plan technique et la qualité dramatique même s'il quitte cette scène à 42 ans.
Le spectacle fut retransmis hier soir en direct sur ArteTV; Une fois de plus la communication fut faite de façon confidentielle. Il sera redonné dans les salles UGC à une date ultérieure. En attendant aller ici vous régalez les yeux même si là encore la chaine n'a pas l'air de savoir qu'on peut après une diffusion prendre la peine de supprimer les deux fois 20 minutes d'entracte d'une image fixe d'une horloge (Passionnant!). Peut-être qu'il faudra offrir à la chaine un bon outil de montage vidéo! Un des ballets n'est pas dans la retransmission pour des questions de droits paraît-il: Fric quand tu nous tient!

Bonne nuit

Autre vue du Roi et Moi au Châtelet  (Musique, operas, ballets, concerts)posté le jeudi 26 juin 2014 08:19

Blog de claude101141 :Memories are made of this...., Autre vue du Roi et Moi au Châtelet
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Le roi et moi au Châtelet  (Musique, operas, ballets, concerts)posté le jeudi 26 juin 2014 08:15

Retour de spectacle. Remonter cette merveilleuse comédie musicale de Rodgers et Hammerstein constitue un défi quand on a en mémoire la production de 1956 à l'écran avec Yul Brynner et Deborah Kerr dans les rôles principaux. Gertrude Laurence fut la créatrice du rôle féminin en 1951 avec le même partenaire masculin. La chorégraphie était signée Jerome Robbins.

Le Châtelet réussit une fois de plus un sans faute et s'affirme la salle parisienne pour ne pas dire française où l'on doit se rendre quasiment les yeux fermés pour apprécier les grands succès de Broadway ou de Drury Lane.
Lee Blakeley a signé la mise en scène de cette nouvelle production qui bénéficie d'extraordinaires décors de Jean-Marc Puissant et de costumes somptueux de Sue Blane.

Lambert Wilson joue le rôle du Rois du Siam (actuelle Thaïlande) Rama et ce soir c'était Christine Buffle qui incarnait Anna Leonowens. Wilson a su se démarquer de Yul Brynner et donne une excellente image du rôle passant du comique au presque romantique. On peut en
chipotant lui reprocher quelques problèmes de voix de temps en temps. Mme Buffle a une superbe voix de soprano. Cette chanteuse anglo-suisse a fait ses études en suisse à Genève et Zurich ainsi qu'à Londres et a montré ses talents tant dans Mozart (Donna Anna de Don Juan) qu'Arabella de Richard Strauss dans le rôle de Fiakermilli à l'opéra du Rhin où elle obtint un véritable triomphe. C'est en même temps une excellente actrice ce qui est indispensable ici.
A leurs cotés les seconds rôles sont tenus par des chanteurs de haut niveau dont certains sont asiatiques; le chœur d'enfants Stephen Betteridge se tire sans la moindre difficulté de ses différentes interventions.

La chorégraphe Peggy Hickey signe au début de la seconde partie du spectacle un somptueux ballet sur le thème de la case de l'oncle Tom transféré  au Siam comme le veut l'action. C'est dynamique, chatoyant, un vrai plaisir.

C'est l'orchestre Pasdeloup qui prête son concours sous la direction du chef Britannique James Holmes au spectacle.  La comédie musicale dieu merci est donnée en version originale complète tant pour les parties parlées que chantées et enfin le spectacle bénéficie de l'intelligent triple sur-titrage en français au dessus du proscenium et sur chaque coté à la hauteur du plateau donc visible de toute la salle.


Un spectacle à ne manquer sous aucun prétexte qui s'est clos par plus de 10 minutes de rappels du public qui ne voulait pas quitter la salle. IL reste encore quatre représentations courrez y vous avez des chances de trouver encore quelques bonnes places. 

Blog de claude101141 :Memories are made of this...., Le roi et moi au Châtelet
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Enfin la vérité toute nue!  (Musique, operas, ballets, concerts)posté le mardi 24 juin 2014 09:54

Médiappart sous la plume de  Antoine Perraud publie l'article suivant qui laisse pantois et donc explique la flambée des prix des places depuis le début de l'ère Mortier et suivie par son successeur Nicolas Joel en 2009:

L'arrivée du nouveau directeur de l'Opéra de Paris, Stéphane Lissner, entraîne des évictions soldées par de colossales indemnités. Un tel gâchis témoigne des outrances d'un établissement culturel où règne le bon plaisir, à l'heure des restrictions et des privations…

Notes salées à l'Opéra national de Paris. Les experts du comité d’entreprise de cet établissement public industriel et commercial ont livré des chiffres effarants dans leur rapport confidentiel remis jeudi 19 juin : des indemnités de départ à hauteur de 1,8 million d’euros devront être versées aux cadres dont entend se débarrasser la nouvelle puissance du cru, Stéphane Lissner. Une telle prodigalité – avec l’argent public – pourrait atteindre les 2,7 millions d’euros, toujours selon les experts du CE de l’Opéra, si M. Lissner décidait d’avoir la main plus lourde en lançant une seconde charrette de personnels condamnés à ne point travailler sous sa haute férule…

Stéphane Lissner.

Contacté par Mediapart, Christophe Tardieu, actuel directeur général adjoint des lieux (Bastille, Garnier, ateliers Berthier, école de danse : 1 600 salariés en tout), se refuse à confirmer, infirmer ou commenter ces sommes, qui font figure de gabegie très parisienne dans un paysage culturel sinistré. Il affirme toutefois qu’une telle situation, « sans porter un jugement de valeur en l’espèce, est relativement classique à chaque fin du mandat d’un directeur, qui entraîne le départ de proches collaborateurs ». Faux, rétorquent plusieurs sources en interne : le “coût de la transition”, suite au désengagement de Gérard Mortier en 2009, n’a pas donné lieu à semblable dilapidation. De toute façon, relativise M. Tardieu : « Les conséquences financières sont liées à l’application du droit du travail. » Effectivement, il n’est pas encore permis, sans bourse délier, de se débarrasser contre leur gré de personnels chevronnés n’ayant pas démérité. Alors M. Tardieu de glisser, avec l’art de se couvrir : « De telles transactions sont approuvées aussi bien par le conseil d’administration que par la tutelle. »

Aurélie Filippetti et son cabinet malavisé ont exercé, là encore, un patronage fâcheux : temporiser plus que de raison, avant de brutaliser outre mesure ; laisser faire puis décider à contretemps…

Nicolas Joël.

Tout remonte à la maladie de Nicolas Joël, 61 ans, très affaibli par une attaque cérébrale en 2008 et qui prit l’année suivante la succession de Gérard Mortier à l’Opéra de Paris. Ce petit monde, à la fois feutré, favorisé, talentueux et vénéneux, vécut la torpeur de son directeur, incapable d’assumer sa tâche, avec un mélange de discrétion empathique, de déni délirant et de machinations machiavéliques. Tout autre salarié de la maison frappé par un tel drame eût été réformé, tout en bénéficiant d’un accompagnement social. Le ministère, d’abord sous Frédéric Mitterrand puis sous Aurélie Filippetti, fit comme si de rien n’était – tout en rognant les subventions. Mais en septembre 2013, il fut soudain annoncé que Nicolas Joël serait remplacé dès l'été 2014, soit un an avant l’échéance de son mandat, par son successeur désigné Stéphane Lissner. Résultat : 500 000 euros d’indemnités pour Nicolas Joël, éjecté plus tôt que prévu.

L’équipe de M. Joël n’a pas l’heur de convenir à Stéphane Lissner, qui organise donc un ménage sonnant et trébuchant : Laurent Hilaire, directeur du ballet, est invité à déguerpir pour un coût de quelque 200 000 euros. Pareil pour Christophe Ghristi, directeur de la dramaturgie, pour environ 100 000 euros (inhérent à son contrat lié au directeur en place et prévoyant une telle prime de… précarité). Idem pour Patrick-Marie Aubert, chef de chœur, quatre années d’ancienneté, qui devrait toucher presque 170 000 euros (42 690 d’indemnités conventionnelles, plus 125 076 euros d’indemnités transactionnelles). Itou pour la directrice de la programmation, Élisabeth Pezzino, vingt ans de maison, proche de la retraite, qui obtiendra plus de 200 000 euros. Sans oublier le directeur des bâtiments et des investissements, Gérard Helwig, aux dommages-intérêts également considérables.

La plus grosse enveloppe, avec celle de Nicolas Joël, ira au falstaffien directeur des relations sociales et des ressources humaines (DRH) : Dominique Legrand. Il est sûr d’empocher 300 000 euros et table même sur 500 000. Voilà dix ans qu’il fait tourner la boutique. Le précédent directeur de l’Opéra, Gérard Mortier, ne s’intéressait qu’aux sommets de l’art lyrique et se défaussait sur ce factotum des plus roués pour huiler les rouages. Homme se revendiquant de la gauche, ayant tissé une alliance objective avec la CGT, n’hésitant pas à descendre sur le plateau pour discuter âprement avec machinos et techniciens, Dominique Legrand est parvenu à un compromis social unique : zéro grève ! Précision de taille : une soirée annulée à Bastille représente une perte de 300 000 euros. Et les conditions de sécurité sont telles, qu’il suffit de deux ou trois grévistes à des postes stratégiques pour invalider un spectacle.

Fort d’avoir toujours été appuyé par sa hiérarchie (jusque dans certaines accusations de harcèlement, où l’instrumentalisation et le théâtre d’ombre font rage), Dominique Legrand, poussé vers la sortie, vendra très cher son éviction d'une telle entreprise de cocagne. Le chouchoutage y atteint des apothéoses truculentes. Brigitte Lefebvre, directrice de la danse, consent à lever le pied à 70 ans. Elle touchera, de manière contractuelle, environ 100 000 euros (6 mois d’un salaire mensuel s’élevant à 17 000 euros). Mme Lefebvre bénéficiait d’une voiture avec chauffeur depuis une quinzaine d’années, tout en présentant de substantielles notes de frais de taxis, d’après nos informations.

L’Opéra de Paris est ainsi : capricieux et cajolé. Les musiciens ont exigé et obtenu une prime d’applaudissements, afin de compenser la perte de temps qu’entraîne pour eux l’enthousiasme bruyant et interminable du public : les enfants gâtés ne se satisfont de rien et s’alarment de tout ! Quant aux choristes, ils reçoivent un supplément sur cachet pour le cas où on leur demande de lever le petit doigt en plus de simplement chanter dans leur coin.

Une société de clans et de privilèges

Un tiers du personnel se la coule douce tandis que des êtres silencieux – c’est à une telle déréliction que se reconnaît la souffrance au travail – croulent sous la tâche, à l’ombre des divas en cascade ! Parmi les privilégiés, un contingent de syndicalistes : plus de 100 personnes ont un mandat avec des heures de délégation. Le nec plus ultra consiste à devenir délégué syndical central payé à plein temps. Une telle professionnalisation aboutit à des situations saugrenues – un représentant de la FSU se retrouve ainsi depuis 25 ans éloigné des contingences du monde du travail : en apesanteur ! On a même vu un préavis de grève déposé par un gaillard aussitôt parti en Martinique, ayant déclaré ses troupes en cessation de travail mais s’étant lui-même distrait, sur le papier, d’un tel débrayage coûteux !

C’est comme si d’aucuns se faisaient ou se laissaient acheter, pour qu’ensuite soient monnayés leurs services rendus : une choriste syndiquée part ainsi à la retraite dans quelques jours, avec une enveloppe de 88 000 euros. La secrétaire du directeur a vu son salaire de 3 500 euros porté à 5 000 euros ces six derniers mois, de façon à quitter la vie active avec une retraite de 4 000 euros mensuels grâce à l’une des caisses les plus performantes du pays.

Les défenseurs du système souhaitent le même pour la France entière. En revanche, les critiques s’émeuvent d’une société de clans et de privilèges, profondément inégalitaire, où l’amoralisme paie, où les principes dévoyés rapportent, où la veulerie enrichit.

Il s’agit de la plus extraordinaire scène du monde, au sens propre : le plateau de l’opéra Bastille s’avère huit fois plus grand que la surface donnée à voir au public, ce qui permet d’entreposer jusqu’à huit décors différents. Le Metropolitan de New York ou Covent Garden à Londres sont loin d’être aussi bien lotis. Avec de surcroît, à Paris, un budget de 200 millions d’euros qui fut longtemps, pour plus de la moitié – quel confort ! –, constitué de subventions publiques : 105 millions il y a encore deux ans, réduits à 95 millions l’an prochain. Avec désormais des menaces de gel des sommes, de la part de l’État, qui terrorisent les programmateurs, tant les projets artistiques s’en trouvent rabotés.

Pour les quelque 100 millions d’euros restants, le budget de l’Opéra de Paris dépend de la billetterie et des recettes propres, auxquelles s’ajoutent environ 10 millions de mécénat. Le nouveau directeur, Stéphane Lissner, entend développer le parrainage grâce à son carnet d’adresses. Mais le mécénat à l’Opéra, en moins bling bling et en plus féminin, ce sont les loges du PSG : des huiles soignées aux petits oignons par de grosses entreprises qui, pour cultiver l'entre-soi juteux, s'arrogent un emplacement, hors de prix, séparé de la canaille. Voilà qui recrée une forme d’apartheid culturel que l’établissement avait tenté d’atténuer ces vingt dernières années, en baissant le prix des places pour élargir le public – et ainsi obtenir qu’un spectacle subventionné ne fût plus forcément déficitaire.

Le trop-plein de la fameuse cabine d'“Une nuit à l'opéra” des frères Marx (1935)...

Une bureaucratie rapace, émargeant à au moins 15 000 euros mensuels, a pris ses aises à l’Opéra de Paris – en comparaison, le fabuleux danseur étoile Mathias Heymann culmine à 6 000 euros. Le nouveau maître des lieux, Stéphane Lissner (près de 30 000 euros au compteur sans compter les primes), renvoie son monde avec des indemnités étourdissantes. Il engage, selon son bon plaisir, aux mêmes salaires surprenants – personne n’est plus grassement payé dans la haute fonction publique. Aura-t-il d’autres choix que de privatiser certains secteurs de l’Opéra national de Paris – le ballet, par exemple – pour externaliser les dépenses ? Ce sont les craintes des syndicats. Certains observateurs notent qu’il se fera captieusement dicter sa politique artistique par les intérêts mercantiles qu’il entend s’attacher. Un cacique de la maison pointe qu’en engageant Benjamin Millepied comme directeur de la danse, Stéphane Lissner s’est payé le mari de l’actrice Nathalie Portman, qui pourrait arrimer l’opéra à un univers équivoque : « Pour comprendre le modèle culturel en France, j’invite toujours les étrangers à envisager les relations entre Nicolas Sarkozy et Carla Bruni, ainsi qu’entre François Hollande et Julie Gayet », raille cet informateur de Mediapart.

Les faits parlent d’eux-mêmes, les chiffres crissent aux oreilles civiques et l’ère du soupçon relève, hélas, de la prophétie autoréalisatrice par les temps qui courent. L’Opéra de Paris continuera-t-il longtemps, sur fond de réduction du déficit public, son jeu dépensier de chaises musicales en tout esprit de caste, au point de se hausser en symbole d’une monarchie culturelle finissante, abritée par un régime politique à bout de souffle ?...

La boîte noire :

Pour cet article, j'ai pu bénéficier d'informations livrées par plusieurs sources fiables internes à l'établissement public, qui m'ont évidemment demandé de protéger leur anonymat. J'ai contacté Martin Ajdari, directeur de cabinet d'Aurélie Filippetti, qui fut, en 2009, le premier directeur général adjoint de l'Opéra national de Paris, chargé d'épauler Nicolas Joël, hors d'état de diriger. Martin Ajdari ne m'a pas rappelé. Idem pour le prochain directeur général adjoint – il succède à Christophe Tardieu –, Jean-Philippe Thiellay, qui s'est montré d'une discrétion à toute épreuve. Le DRH de l'Opéra poussé vers la sortie, Dominique Legrand, réussit à échapper au moindre entretien durant une dizaine de jours – tout en me clamant avec habileté son désir ardent de me parler…

URL source: http://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/220614/lopera-de-paris-succombe-au-gaspillage

 Après cela on nous parle d'opéra populaire! Ceux qui aiment la musique et la danse se voient fustigés par des gens qui trouvent normal qu'on paie un footballer qui ne sait que taper dans un ballon plusieurs, millions par cachet!

Il est évident qu'il est totalement inadmissible de voir une telle gabegis mais soit dit en passant il ne faut pas prendre les gens pour des imbéciles et les dirigeants de ce pays depuis Mitterand, ne peuvent prétendre ne pas savoir ce qui se passe dans un établissement public contrôlé par la cour des comptes, qui donne des budgets, lesquels doivent s'accompagner de documents comptables qu'on ne saurait falsifier sans que cela se voit (je suis analyste financier et sait de quoi je parle). 

C'est bien de faire le ménage mais il faut qu'ensuite cela bénéficie au spectateur toutes catégories confondues et que le prix des places qui va atteindre l'an prochain le sommet de 210 euros le fauteuil d'orchestre (on approche à vitesse de la lumière du prix des places du Met de New York >400$. 210€= environ 300$ pour la saison 2014-2015), que ce prix baisse  et revienne à des niveaux d'un établissement public! 

Hélas ce n'est rêve!

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Un chef d'oeuvre méconnu de Beethoven (Musique, operas, ballets, concerts)posté le mercredi 18 juin 2014 12:57

On vient récemment de découvrir cette sonate de Beethoven qui constitue donc la 33e du compositeur qui l'a composa quelques années après sa mort....! Le motif principal est inspiré d'une chanson très en vogue dans l'armée britannique!

Je vous laisse juge de l'inventivité du compositeur et de la qualité de l'interprète!

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Un grand moment de piano  (Musique, operas, ballets, concerts)posté le mercredi 18 juin 2014 12:44

Festival pianoscope de Beauvais 2008 au piano Boris Berezovsky,Brigitte Engerer, Yves Henri et Jeanclaude Pennetier dans le grand galop à 8 mains d'Albert Lavignac. Evident non?! 

Edward Elgar: The Dream of Gerontius à la Cathédrale Saint Paul de Londres en 1997. (Musique, operas, ballets, concerts)posté le dimanche 15 juin 2014 12:14

Le Songe de Gérontius, sous-titré Itinéraire d'une âme vers Dieu, est un poème de John Henry Newman publié en 1865. Long d'environ 70 pages, ce texte relate l'itinéraire spirituel d'un vieil homme après sa mort. Gerontius signifie « vieillard », d'après une forme latinisée du mot grec γέρων, gérôn.

Le compositeur Edward Elgar a adapté ce poème sous la forme d'un oratorio pour mezzo-soprano, ténor, barython, chœur et orchestre. L'œuvre, intitulée The Dream of Gerontius, fut créée en 1900.

C'est cette oeuvre qui fut donnée en 1997 par Le BBC symphony orchestra dirigé par son chef Sir Andrew Davis avec comme solistes, Philip Langridge, Catherine Wyn-Rogers et Alistair Miles.

La Cathédrale Saint Paul fut reconstruite à la suite du grand incendie qui ravagea Londres en 1666 et inaugurée en 1697; c'est donc aussi le troisième centenaire que ce magnifique édifice célèbre l'année de ce concert. C'était également le cent trentième anniversaire de la naissance du compositeur.

La cathédrale à été l'un des très rares édifices à survivre au terrible Blitz qui ravagea le coeur de Londres en 1940 par les nazis. La cathédrale Saint-Paul était pour l'aviation d'Hitler un des points névralgiques de la capitale anglaise et, par conséquent, une cible privilégiée pour ces derniers. Mais la nuit du bombardement, tandis que la plupart des bâtiments de la ville étaient en proie aux flammes, la cathédrale ne reçut qu'un seul projectile ; ce dernier n'endommagea que superficiellement la toiture car des Londoniens eurent tôt fait d'éteindre succinctement les flammes rougeoyantes issues de la bombe. Le lendemain matin, alors que la ville suffoquait à cause de l'évènement de la veille, la cathédrale Saint-Paul se dressait, avec sa blancheur immaculée, au dessus des fumerolles noirâtres qui montaient vers le ciel. C'est en partie à cause de cet évènement que la cathédrale est devenue un symbole fort pour les londoniens.

L'enregistrement vidéo ci-dessous du concert n'est pas d'une qualité irréprochable ayant été fait en VHS. Depuis un dvd du concert a été publié. Toutefois tant par la qualité de l'interprétation que par la beauté du site, cette vidéo mérite d'être écoutée d'un bout à l'autre. Elgar est un compositeur une fois de plus négligé par le public français à l'exception de son fameux Pomp and circumstance et peut être de son concerto pour violon, son concerto pour violoncelle et deux symphonies qui font partie des pièces les plus connues de son répertoire.

L'intégrale de ses symphonies à elle seule mérite largement le détour si l'on se prétend vraiment mélomane.

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La cambiale di matrimonio - Pesaro 2006  (Musique, operas, ballets, concerts)posté le vendredi 13 juin 2014 18:07

Continuons dans le florilège des petits bijoux que nous a laissé le maitre de Pesaro alors agé de 18ans, avec cette comédie en un acte La Cambiale di Matrimonio dont le résumé est ici . C'est l'édition de référence du festival de Pesaro, gardien des livrets et partitions originales des oeuvres du compositeur que l'on voit ici. Pour ceux que cela interesse le festival se déroule chaque année pendant les 2e et 3e semaines d'aout. Si la ville de Pesaro en soit n'a pas grand intérèt sur le plan architectural, son opéra est un petit bijou comme le montre le début de cette vidéo. Par contre la région des Marches qui entoure cette ville mérite d'être visitée en profondeur. Il faut aller à Urbino, ville médiévale de toute beauté à une 30aine de kms de Pesaro et qui fut entre autres le lieu de naissance du peintre Raphaël dont on peut visiter la maison. La région regorge de villes de plus ou moins grande importance et on peut s'organiser un séjour à la fois musical et culturel en alternant matinées de visites, après midi à la plage et le soir un opéra, récital ou concert dans l'un quatre lieux de spectacle de Pesaro. Précaution à prendre, laisser sa voiture à l'hôtel pour aller au spectacle car circuler en ville et se garer est un vrai casse tête.Toute la zone proche de l'Opera Rossini est une zone piétonne.

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Rossini : Tancredi  (Musique, operas, ballets, concerts)posté le vendredi 13 juin 2014 17:33

En 1999 j'ai eu la chance de voir au Festival Rossini de Pesaro ce magnifique opéra dans la nouvelle production qu'en fit Pier Luigi Pizzi l'un des grands metteurs en scène attitrés du festival. Voici cette production reprise avec quasiment la même distribution au Mai musical florentin en 2005.

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Rossini: La cenerentola Nouvelle production du Met à New York  (Musique, operas, ballets, concerts)posté le vendredi 13 juin 2014 17:25

L'un des plus célèbres opéra de Rossini vient de bénéficier d'une reprise au Met de New York.Une distribution de premier plan avec Joyce Di Donato et le trés grand tenor rossinien , Juan Diego Florez dominent cette production à savourer dans son intégralité en priant le ciel que cette vidéo ne soit pas retirée de youtube quand comme à l'habitude on peut s'instruire en s'amusant.

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Concert Chostakovitch à Pleyel  (Musique, operas, ballets, concerts)posté le samedi 31 mai 2014 22:47

Début semble-t-il sur Mezzo Live HD de la retransmission en différé de l'intégrale des symphonies et concertos de Chostakovitch donnée entre 2013 et 2014 au cours de 8 concerts salle Pleyel à Paris. L'orchestre du théâtre Mariinsky de Saint Petersbourg étant dirigé par son chef Valery Gergiev.

Ce soir et toute la semaine prochaine ce sont les 5eme et 14eme symphonies qui sont présentées.

Lorsque j'avais assisté à ce concert le 2 décembre 2013 je n'avais pas apprécié la 14eme; la seconde écoute a un peu changé ma perception de l'oeuvre même si je regrette que Mezzo ne sous titre pas cette oeuvre qui est jouée par une formation de chambre du coté de l'orchestre avec une soprano et une basse. Tout le monde n'est pas censé connaitre le Russe. L'oeuvre est construite autour de différents poèmes d'Apollinaire, Pouchkine, Garcia Lorca , Maria Rilke entre autres. Ils sont tous centrés sur le thème de la mort. La symphonie fut composée en 1969 alors que l'auteur était déjà gravement malade. Il décédera en aout 1975.

La cinquième symphonie est de toutes les symphonies, la plus jouée. Elle correspond dans la vie du compositeur au début de la période particulièrement sombre du dénigrement systématique de son oeuvre (1937), en particulier son opéra Lady Macbeth de Mzendsk que la toute puissante Union des compositeurs va mettre à l'index, tandis que commencent les arrestations arbitraires sous le moindre prétexte. Le beau frère de Chostakovitch est interrogé, la soeur du compositeur est déportée en Sibérie. Un article anonyme, méthode classique de ce régime, descendra l'opéra en flammes. Chostakovitch devait donner la première de sa 4e symphonie, à laquelle il renonce  et compose en quelques semaines la 5e qui dirigée par le jeune chef d'orchestre Evgeni Mravinsky obtiendra un succés retentissant, 30 minutes de rappels. Le compositeur avait eu le soin bien entendu d'obtenir l'autorisation préalable de l'Union des compositeurs en la lui présentant dans une version pour piano à 4 mains.

L'oeuvre toute entière respire la tragédie qui se joue dans le pays aux mains d'un pouvoir aussi inculte que dégénéré. Le dernier mouvement en particulier se termine sur un crescendo d'une seule note quasi martelée et ponctuée à l'unission par les cuivres et les percussions.

L'interprétation qu'en a donné Gergiev est la référence absolue. Un diffusion à ne pas manquer pour les amateurs mélomanes ayant accés à Mezzo Live HD.

Sunday in the Park with George  (Musique, operas, ballets, concerts)posté le mercredi 30 avril 2014 00:06

"Sunday in the park with george" est une comédie musicale de Stephen Sondheim, l'auteur de West Side Story. Il en a écrit les dialogues et la musique sur un livret de James Lapine. C'est un hommage au grand peintre français Georges-Pierre Seurat pionnier de la technique de chromo-luminarisme, ou peinture optique,appelée couramment pointillisme ou divisionnisme. 

Surprenante au départ, il faut prendre patience pour que progressivement on se laisse emporter dans cet univers quelque peu surréaliste où se mêlent dialogues, récitatifs et chansons autour des différents personnages qui à la fin du premier acte constitueront les divers éléments d'un des plus célèbres tableaux du peintre :

Un dimanche après-midi à l'Île de la Grande Jatte et comme toujours dans notre pays ce que l'on sait faire de mieux c'est de se débarasser des chefs d'oeuvres.

En effet la toile qui aujourd'hui trône au Art Institute de Chicago, fût acquise par Frederick Bartlett et sa seconde femme Helen Birch Bartlett férue de peinture française post-impressionniste et dont la collection avait été prêtée au musée. En 1924 l'Art Institute acquit la toile sur les conseils de ses conservateurs.

La comédie musicale fût donnée l'an dernier au théâtre du Châtelet à Paris et diffusée en différé par la chaine Mezzo sur le câble.

Le Châtelet depuis quelques années s'est donné comme mission de montrer aux français, plus enclins à donner leur suffrages à des ersatz de comédie musicale ou à des traductions lamentables de chef d'oeuvres de Broadway ou de Londres, en les présentant dans leurs versions originales avec un système de surtitrage et de sous titrage latéraux par rapport à la scène, ce qui les rend visibles de tous les sièges de la salle. En Juin prochain un fleuron de Broadway sera à l'affiche " Le Roi et moi" de Richard Rogers et Oscar Hammerstein II (on se souvient de l'adaptation cinématographique en 1956 avec Yul Brynner dans le rôle principal aux cotés de Deborah Kerr), et ce mois ci viennent de s'achever les représentations de "Into the woods" des mêmes auteurs Sondheim et Lapine.

Les anglophones verront avec plaisir je suis certain ce petit bijou plein d'humour ou Sondheim ne se prive pas au passage de brocarder ses compatriotes américains faisant du tourisme en France. Il est dommage que la vidéo de youtube ne soit pas sous-titrée.

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Une des plus célèbres symphonies de Shostakovitch donnée à Barcelone  (Musique, operas, ballets, concerts)posté le lundi 28 avril 2014 18:46

La 7éme symphonie dite "Léningrad" rend hommage aux 25 millions de morts du siège de 900 jours qui marqua la seconde guerre mondiale dans cette ville. Le compositeur a donné ici toute la mesure de son talent qui fut pourtant dénigré par de nombreux musiciens et critiques en particulier aux USA. 

 Sergei Rachmaninoff fit la remarque suivante après la première américaine "Eh bien, allons maintenant prendre le thè"!  Quant à Bela Bartok il en fit la parodie dans une de ses oeuvres. Le critique Virgil Thomson écrivit: "Il semble que cela soit composé pour des demeurés mentaux, des non musiciens ou pour des gens distraits, en fin de compte cela pourrait le disqualifier d'être au rang des musiciens sérieux!"

Composée en 1941 elle sera progressivement mise au rancard avant de retrouver les faveurs du public et de devenir l'une des symphonies les plus jouées avec la 5éme à partir des années 80!

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La bayadère de minkus , le dernière chorégraphie de Nouréev pour l'Opéra de Paris  (Musique, operas, ballets, concerts)posté le lundi 28 avril 2014 16:04

Regardez, il n'y a rien à dire sinon s'émouvoir....S'il n'y avait qu'un moment à voir ce serait au 3eme l'entrée des Bayadères (1h36'01"). Aucune troupe au monde n'est capable de réaliser un ensemble de 32 ballerines d'une telle perfection. Un synchronisme de toutes les secondes, sans la moindre faille.

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Spartacus de Katchaturian  (Musique, operas, ballets, concerts)posté le lundi 28 avril 2014 15:52

A voir et revoir la magnifique production du Bolchoi donnée en 2008 à Paris du Spartacus de Katchaturian dans la légendaire chorégraphie de Youri Grigorovitch dansé de façon magistrale à l'opéra Garnier .

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Yuja Wang 22 ans au Festival de Lucerne 2009 (Musique, operas, ballets, concerts)posté le samedi 26 avril 2014 16:25

Yuja Wang est une jeune pianiste chinoise qui fait figure de proue dans le monde de la musique et du piano. Souvent présente lors du festival de Verbier, elle fut la soliste du concert de 2009 du Festival de Lucerne où sous la direction du regretté chef d'orchestre Claudio Abbado elle interpréta le concerto n° 3 de Serge Prokofiev ainsi queles deux bis ci dessous:

Le thème principal de Petrouchka d'Igor Stravinski et l'arrangement pour piano que fit Georges Cziffra du Vol du bourdon de Rimsky Korsakov.

En deuxième partie du concert fut donnée la Symphonie n°1 de Gustav Mahler dite Titan dans une interprétation époustouflante par cet orchestre dont les principaux pupitres sont tenus par les chefs de pupitres des orchestres philharmonique de Berlin, Vienne, Concertgebouw d'Amsterdam ainsi que l'Orchestre de chambre Gustav Malher.

Voir ici en HD le Concerto et la Symphonie

Spectacle de l'école de danse de l'Opéra de Paris (Musique, operas, ballets, concerts)posté le mardi 08 avril 2014 23:51

Il y a encore en France un lieu où l'amour du risque, la passion de bien faire existe. C'est l'école de danse de l'opéra de Paris institution tricentenaire et qui a reçu un grand coup de fouet de 1973 à 2004 grâce à la volonté de fer de Claude Bessy appuyée par Rolf Liebermann et qui a transmit cette volonté à Elisabeth Platel qui en assure la direction depuis dix ans maintenant.

C'est l'Opéra de Paris qui a institué le premier l'idée d'un spectacle annuel de tous les élèves de l'école en 1977 encore une idée de Claude Bessy. De même c'est elle qui a fait des pieds et des mains pour obtenir des ministres frileux de ce pays, que l'école ait ses propres locaux, modernes et lumineux, installés à Nanterre depuis octobre 1987.

Ces quelques cent élèves y poursuivent à la fois leurs études secondaires et prennent leur cours de danse l'après midi. Ils ne se limitent pas à la danse sous tous ces aspects, mais s'y ajoute, la musique, le théâtre, le mime, l'anatomie, le droit applicable à leur futur métier de danseur. Sans le brevet des collèges l'entrée dans le corps de ballet n'est pas possible.

Les élèves entre au plus tôt à 8 ans à l'école pour la quitter à 18 ans soit en réussissant le concours d'entrée dans le corps de ballet de la compagnie, soit pour aller faire leurs preuves dans d'autres compagnies et affronter le dur métier des engagements et de l'insécurité du métier de danseur professionnel. Ils sont classés par groupe d'âge en 6 divisions, les moins de 12 et stagiaires sont en 6e les ainés en 1ere. Le stage de 6 mois ou d'un an est un préalable à l'admission définitive en 6e division.

Le Spectacle ce soir était merveilleusement composé.
Les 6 divisions de l'école réunies dans Concerto en ré de Bach pour nous montrer tour à tour ce qu'on leur apprend, le souci de la précision et de la rigueur allié à l'élégance. Les petits sont encore un peu raide, mais qui pourrait leur en vouloir alors que pour la première fois certains montent sur cet immense plateau de Garnier face à plus de 2000 spectateurs. On distingue très vite dans la façon de se présenter, du regard voire du sourire, ceux qui déjà promettent qu'ils aient 14 ou 15 ans et bien sur les ainés dont c'est la dernière année avant d'affronter en Juin le concours d'entrée dans le corps de Ballet, concours sans appel non seulement fonction des qualités du danseur mais hélas fonction du nombre de places à pourvoir dans le corps de ballet on ne peut plus limités.

Deuxième volet du spectacle, avec Fête des fleurs à Genzano et Napolien extraits. Dans le premier c'est le pas de deux du ballet qui est donné dansé par un couple de la 1ere division (les ainés de l'école) Coralie Grand et Wan Huh. Y a du bon et du moins bon, le garçon est un peu raide et semble manquer d'assurance. Dans Napoli , Francesco Mura (moins de 17 ans) promet; on sent déjà la maturité, la précision est au rendez vous, et tout cela baigne dans la fantaisie et l'émotion.

Après l'entracte place au théâtre et à l'émotion. D'abord avec un bijou chorégraphié par José Martinez sur une idée d'Agnès Letestu,Scaramouche qui fait appel à des musiques de Milhaud, Saint Saens, Tchaïkovski, Minkus et des rythmes de Bulerias. trois actes et un prologue nous faisant passer tour à tour de la comedia dell'arte, aux rêves des grands ballets du répertoire pour finir dans un carnaval insensé et débridé bissé et scandé par la salle!
Scaramouche est le maitre d'oeuvre dansé par Julien Guillemard (1ere division) qui vient se présenter devant le rideau avec humour et une voix de stentor! Il est accompagné par un bout de chou de moins de 13 ans qui n'a pas la langue dans sa poche et déclare au public qu'il est le danseur étoile du spectacle! Le gamin démontre déjà un sacré talent tant du point de vue technique que de comédien.

Dernier volet du spectacle Yondering un ballet de John Neumier sur des chansons populaires de l’ouest américain interprétées par le grand baryton ThomasHampson. (musique enregistrée ici).; ici l'émotion est à son comble, c'est comme le dit Elisabeth Platel, directrice de l'école depuis 10 ans déjà, la passage de l'enfance à l'âge adulte et l'on pourrait aussi ajouter le grand saut dans le vide vers la carrière professionnelle de danseur et de danseuse que ce soit dans la maison ou ailleurs avec ses grands moments de joie mais aussi ses déceptions, ses crises, ses désespoirs.

J'ai comme toujours et peut-être ce soir plus que pour les autres soirées de ballets, assisté à cette représentation la gorge nouée en pensant que une éducation stupide, m'a ôté le courage d'envisager ce métier....Les parents ne se rendent pas compte du mal qu'ils peuvent faire en passant leur temps à dénigrer un enfant depuis son plus jeune âge , c'est une faute impardonnable et que je ne pardonnerai jamais....

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Et un scandale culturel de plus  (Musique, operas, ballets, concerts)posté le vendredi 28 mars 2014 08:18

Pour son départ à la retraite un gala est offert à Brigitte Lefèvre directrice de la danse par  l'Association pour le Rayonnement de l'Opéra national de Paris (AROP). Elle sera remplacée par Benjamin Millepied époux de l'actrice Nathalie Portman.

Voici le prix des places à Bastille au cours duquel seront donnés le Palais de Cristal de Balanchine et une création du nouveau directeur sur la partition de Daphnis et Chloé de Ravel. On remarquera au passage la modestie de cet individu qui se fait sa publicité lors d'une soirée qui ne lui est pas dédiée... Passons....

Après le spectacle un diner aura lieu sur le plateau de Bastille.

Catégorie     PrixPlaces

Catégorie 1  1000

Catégorie 2  300

Catégorie 3  250

Souper Particulier  300

Je rappelle également les buts de l'association:

Association à but non lucratif créée en 1980. Elle propose aux membres, des activités culturelles et des accès privilégiés aux ballets, opéras et concerts de l'Opéra de Paris.

L'Arop est financée par des dons. Elle peut ainsi financer des projets de l'Opéra de Paris dans le monde entier.

Elle est ouverte à tout public.

Encore une fois l'Opéra de Paris est un opéra d'Etat dévoyé dans sa mission par individu snob et ancien directeur du festival de Salzboug qui s'appelait Gérard Mortier. C'est depuis son arrivée à l'Opéra en 2000 sauf erreur que les prix ont augmenté de façon vertigineuse alors que la qualité des productions devenait de pire en pire et que l'Arop a dérivé de façon drastique.

Commentaire:

1/
Elle est ouverte à tout public.


Ce que ne dit pas l'article c'est que si la cotisation de départ est de 120 euros par an pour la plus basse (je ne parle pas de celle des étudiants- quand on paie 900 euros par mois pour un logement décent à Paris je pense qu'on ne va pas jeter l'argent par les fenêtres à l'Arop!), la limitation du nombre d'avantages est telle que son utilité est minime pour le spectateur non fortuné. A ce niveau la déductibilité n'est pas acquise, ce n'est que les DONS qui le sont s'ajoutant à la cotisation. Pour avoir tous les avantages ou presque il faut payer au minimum 300 euros si je me souviens bien et alors s'ajoute UN DON OBLIGATOIRE AVEC UN PLANCHER MINIMUM.

Qui plus est le soit disant avantage par exemple d'assister à une répétition générale est une tricherie.
Ce soir il y a répétition générale de l'Italienne à Alger. Pour y assister il faut se présenter à Garnier une heure avant le spectacle pour récupérer sa place qui N'EST PAS NUMEROTEE!!! C'est un comble! Le spectacle a lieu à 19h30 Expliquez moi comment l'employé lambda peut quitter son  bureau au minimum à 17h pour arriver dans la queue qu'il y aura, de façon à avoir une des bonnes places de Garnier dont la salle comporte sans exagération prés de 50%
de places à visibilité médiocre voire sans visibilité!


2/
Elle peut ainsi financer des projets de l'Opéra de Paris dans le monde entier.

Nous ne sommes pas là pour financer les projets des autres paysquand bien même ce sont les membres qui décident de le faire.
L'opéra de Paris a du mal à équilibrer ses comptes, la totalité des ressources de l'Arop devrait venir en  appoint du budget du théâtre ce qui serait le moyen de donner accès à ceux qui ne peuvent pas se payer entre 180 et 60 euros une bonne place et ainsi apporter son soutien au développement de la culture musicale dans ce pays de cons!


Je n'ai pas que je saches un mépris pour les grandes fortunes, je considère que des responsables d'entreprises ont en effet droit à la rémunération qui corresponde aux risques qu'ils prennent et font ainsi progresser l'économie du pays, mais il y a aussi des limites à ne pas dépasser.

Aussi bien la gauche que la droite laisse faire ce genre de scandale tout en réduisant le budget de la culture et en particulier celui de l'Opéra. 

Le pays en a ras le bol et les élections qui se déroulent le montrent.8% du pays ne croit plus en la démocratie dans ce pays, Constat fait hier soir dans une émission télévisée sur les municipales à Soisson.


C'est très grave. Je rappelle que 10% de la population française a participé de façon active à la Révolution Française et ses carnages (cf: le livre de David Haziot "Théâtre d'ombres"). Si on veut qu'un nouvel Hitler se profile à l'horizon on ne s'y prendrait pas mieux.

Autre exemple de la gestion délirante de cet établissement:

Pour assurer la 1ere de L'italienne qui a lieu lundi soir, depuis 17 jours Garnier est sans représentations alors que la production en est sauf erreur a sa troisième ou quatrième saison de représentation depuis sa création au cours d'une des saisons de Hughes Gall avant 2000. Avec tout l'argent dépensé on aurait certainement pu financer un espace de répétitions en dehors de Garnier que ce théâtre n'a pas  au contraire de Bastille et de son espace derrière la scène, de 750m² avec fosse d'orchestre entièrement insonorisé et permettant de répéter même le soir de spectacle!
17 représentations à Garnier représente e 34000 sièges a mettre en vente soit en prenant un moyenne de 50 euros par place, 1.7 millions d'euros jetés par la fenêtre
(2.2 millions de $)!!!


Belle gestion que voilà!

Prix moyen d'une place non pondérée par le nombre de places dans chaque catégorie pour le spectacle de lundi: 100 euros toutes catégories confondues.


Belle gestion que voilà!

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Voyage musical proposé par l'Opera de Paris et l'AROP à Vienne  (Musique, operas, ballets, concerts)posté le samedi 22 mars 2014 11:37

Une affaire à ne pas manquer si vous êtes membre de l'Arop, l'association des amis de l'Opéra de Paris.

4 Jours à Vienne en Autriche. Soirée à l'Opéra pour voir Arianne à Naxos de Richard Strauss et concert de l'Orchestre de l'Opéra National de Paris, il parait que c'est plus facile de l'entendre à Vienne qu'à l'Opéra Bastille, le tout pour un prix défiant toute concurrence et à la portée de toutes les bourses:

3900 euros sans le vol Paris Vienne.

Tous à vos bourses , ne manquez pas l'affaire du siècle, pensez à mettre à jour votre cotisation minimum 160 euros pour un  couple mais en payant 600 euros et un don minimum de 600 ou 1000 euros déductible, vous devenez bienfaiteur voire Mécène de la grande boutique.

Une pareille offre ne saurait laisser indifférent non?

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Places pour la soirée d'adieux de Nicolas Leriche danseur étoile de l'opéra de Paris  (Musique, operas, ballets, concerts)posté le vendredi 21 mars 2014 12:15

Pour information:

Courrier adressé ce jour à la responsable du service de relations clientèle pour la soirée Nicolas Leriche du 9 juillet 2014:

Madame;

Fréquentant l'opéra depuis plus de 40 ans, je constate avec un réel plaisir que l'évolution de l'opéra de Paris dans ses relations avec ses fidèles clients est de plus en plus sélective. De gens cultivés et mélomanes on est progressivement passé aux parvenus de tous bords qui sont là pour se montrer, prendre des contacts pour accroitre leurportefeuille en banque, etc...

Les présidents de votre grande boutique se sont acharnés depuis l'arrivée du feu Mortier à dénaturer les productions en faisant appel à des individus dont la culture musicale et théâtrale fait qu'il se considèrent plus intelligents que les Verdi, Wagner (cf l'horreur de Ring montée ces dernières années, dieu merci on nous a épargné les chambres
à gaz d'une certain production allemande récente, mais ne désespérons pas  après Aida chez Mussolini l'espoir fait vivre! Il est vrai que la vue des pénis en erection savamment pris en mains par le Walkyries-Infirmières méritaient le déplacement!)

Une seule exception à cette tendance Brigitte Lefèvre fervente gardienne du temple de la danse dont les programmes auront été chaque année un plaisir garanti. Nous verrons ce que nous réservera le prochain directeur de la danse mais comme dit Musset, il ne faut jurer de rien et l'on ne saurait penser à tout!!

Une chose est certaine elle n'a pas pu déroger à la vague grandissante du système des invitations à gogo offertes à des gens suffisamment fortunés pour payer leur places et qui ainsi monopolisent 99.9% du Palais Garnier pour la prochaine soirée Nicolas Leriche à laquelle naïvement mon épouse et moi-même pensions pouvoir avoir une place avec visibilité. Mais comme vous l'avez fait  remarquer à un spectateur, il y a 700 candidats en liste d'attente, liste d'ailleurs que dans un effort tout à fait louable de communication, l'ONP s'est bien
gardé d'annoncer par voie d'email à ses spectateurs fidèles.l'opéra populaire.


On continue à l'ONP; vu le nombre de mécènes , de copains de la copine des Présidents de toutes sortes, des 625000 élus français, de ceux qu'il faudra remercier pour avoir voté du
bon coté dimanche, de la femme de ménage de la femme du Président de la République et des ministres Taubira et "qu'on sort", les 2000 places de Garnier sont insuffisantes c'est évident. Donc si on est l'heureux élu on est garanti d'avoir une place sans visibilité . C'est parait-il comme cela qu'on voit le mieux ce qui se passe sur la scène et en plus ça fait l'affaire des Rhumato, Kiné et autres paramédicaux de tous bords politiques s'entend!

Tout cela va de pair avec l'évolution scandaleuse des tarifs , maintenant à géométrie variable comme on peut le constater sur le programme de la saison prochaine.

Tout cela pour conclure que je loue sincèrement l'effort de votre direction générale et du Ministre de la Culture pour faire du lyrique et de la danse un genre populaire dans deux salles populaires.

Je pense que l'ONP devrait changer désormais de nom et s'appeler le Théâtre National des Moutons de Paris  pour faire plus court, TNMP

En vous présentant mes remerciements les plus chaleureux pour l'ouverture à tous des programmes de l'opéra, je vous prie de croire Madame en l'expression de ma haute considération et demeurerai toujours Votre très humble et fidèle serviteur,

C..... R..... aka le mouton de service 

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Présentation de la saison 2014-2015 à Garnier (Musique, operas, ballets, concerts)posté le lundi 10 mars 2014 12:31

Une de mes amies m'a gentiment invité hier à assister avec elle à la présentation de la future saison de l'Opéra National de Paris par Brigitte Lefèvre et son compère dont je ne me souviens plus le nom , je crois même qu'il ne s'est pas présenté comme si tout le monde devait connaitre sa personne dont l'accoutrement vestimentaire était assez ridicule pour un homme de son âge.

Rien de nouveau sous le soleil par rapport à mes précédents commentaires, une saison de ballets dont l'ouverture est marquée par la dernière intervention de Brigitte Lefèvre qui passe le flambeau à Benjamin Millepied. Reprise de 8 ballets  sur 15 qui furent à juste titre la marque de cette grande dame qui avec Noureev ont marqué les 30 dernières années. Les autres ne m'attirent guère mais là c'est une simple question de gouts.

Coté lyrique 6 créations dont entre autres  deux qui depuis 100 ans n'étaient pas ressorties du placard et dont on se demande s'il est bien justifié de leur consacrer des sommes non négligeables alors que la grande boutique a bien du mal à joindre les deux bouts avec une subvention en baisse constante (38 millions en 3 ans!), d'autres nouvelles productions d'opéras rabâchés, le Barbier, Tosca. Alagna chantera le Massenet et le Chausson, et démontre une fois de plus dans l'extrait du Cid (air des stances qui utilise à la lettre les vers de Corneille) sa totale nullité en tant que comédien, ânonnant le texte simplement pour suivre les notes de la partition mais ayant l'air de se faire ch..r (je reste poli) à mourir; il nous explique de façon alambiquée
dans son interview que le Roi Arthus est un chef d’œuvre Wagnérien et s’emmêle allégrement les pinceaux en bafouillant devant la caméra, de même que l'intervenant de la grande boutique qui comme la chère Brigitte n'a pas vraiment de talents de présentateurs (bonjour les scories verbales des "euh" et j'en passe; une intervention se prépare ce qui n'avait vraiment pas l'air d'avoir été le cas).

Evidemment pas un mot sur le scandale des prix et aucune discussion avec le public qui doit tout accepter et ensuite se rendre au foyer pour casquer. Nous n'avions pas reçu l'un et l'autre la brochure complètede la saison et il fallu quasiment supplier un des mecs de la com de nous en donner une, non sans que ce dernier rechigne et mette en doute nos affirmations.

J'oubliais en passant les larmes retenues péniblement de Brigitte annonçant la disparition de Mortier la veille et essayant de justifier le parti régulier de ce dernier de faire monter des relectures plus que douteuses des grandes œuvres du répertoire, entre le Cosi en cuisine de Sellars, les tanks SS OlivierPyesques de Mathis le peintre,  ou autres successeurs en mal de scandales et de turbulences et tumultesen fin de représentations sans parler des risques d'accidents comme ce fut le cas pour June Anderson qui tomba de l'espalier horizontal des Puritains joués dans un ClubMed Gym  XIXéme siécle si mes souvenirs sont bons, ou de Barbe Bleue de Dukas se déroulant dans une maison de couture clandestine avec tout le ridicule que cela entraine
du fait du décalage du texte avec le lieu! Personnellement comparer Mortier et Gall qui fut le fidèle et compétent disciple de Liebermann, me semble un peu fort de café.

Je reste in fine sur ma faim, exaspéré de voir l'Opéra s'embarquer dans une nouvelle intégrale des symphonies de Beethoven comme si on en avait pas eu assez au cours des quelques saisons passées dans les salles de concerts et me dis qu'en dehors d'un certain nombre de ballets (Les enfants du Paradis, la Source, Paquita, Casse Noisette, Manon) seuls trois opéras me donnent envie d'aller dépenser plus de 100 euros pour ne pas devoir amener le télescope du Mont Palomar pour les voir correctement,
L’enlèvement au Sérail, Hansel et Gretel et Adrienne Lecouvreur de Cilea. Eventuellement l'Ariane à Naxos version Pelly mais sous réserves de voir des extraits avant d'acheter. Comme faisait dire un humoriste à Deneuve au moment de la privatisation de Suez en 86 "je ne dis pas achetez mais réfléchissez"!

On monte des œuvres plus qu'en sommeil et on oublie tout le répertoire peu connu des français, de Rossini, Bellini ou Donizetti, on ne remonte pas l'exemplaire Lulu intégral de Berg version Chéreau, Peduzzi en profitant du fait que Boulez est encore de ce monde pour lui redonner l'occasion de diriger ce chef d’œuvre tant musical que de mise en scène et de décors signés Peduzzi.
La direction de l'Opéra sait-elle que l'intégrale des Verdi fut montée récemment au Festival de Parme, qu'il y a une ravissante et truculente version de l'Elixir d'Amour qu'on pourrait faire venir du théâtre Massimo de Palerme (elle est peut-être encore en ligne sur Youtube)?

Tout cela est consternant sans parler pour finir du titre du thème de la saison, ronflant de prétention, extrait de Adrienne Lecouvreur,comme dit Nicolas Joel " Nous sommes les humbles servants du Génie Créateur"!

Oh my God, comme disent mes amis américains! Et j'ai envie de rajouter  aussi " Génie Créateur? My foot!"

A ne pas manquer  (Musique, operas, ballets, concerts)posté le samedi 08 mars 2014 22:50

MEZZO HD rediffuse le splendide ballet du danseur étoile de l'Opéra de Paris José Martinez, adapté du film de Marcel Carné, Les Enfants du Paradis enregistrés
à Garnier en 2011. Les décors signés du peintre Ezio Toffoluti sont une remarquable reconstitution des décors de Alexandre Trauner et la danseuse étoile de l'opéra Agnés Letestu en a signé de superbes costumes tout particulièrement pour le début du second acte. Un vrai chef d’œuvre. Marc Olivier Dupin en a signé la musique
orchestrant pour le début du 2e acte des pièces de Scarlatti.

Dates de rediffusion;

11/03 à 09h00
13/03 à 20h30
14/03 à 17h00


Extraits du ballet:
ACTE 1:Prologue et 1ere scène des enfants du paradis ballet de José Martinez

Entracte dans le Grand Escalier de Garnier : Otello par Frédéric Lemaitre

Acte 2 Robert Macaire répétitions et ballet au Grand Théâtre

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L'opéra de Paris 2014-2015 ou le vol organisé! (Musique, operas, ballets, concerts)posté le mercredi 05 mars 2014 07:53

Comme cadeau de départ de l'Opéra de Paris, Nicolas Joël ne fait pas dans la dentelle. Augmentation du prix des places de 16% certains jours où en particulier les familles peuvent emmener leurs enfants découvrir le lyrique avec des oeuvres comme le Barbier de Séville ou La Tosca.

Imaginez le budget qu'il faut avoir si habitant Paris, vous avez deux enfants et que vous désirez montrer ces oeuvres sans venir avec un télescope car passé le 25e rang d'orchestre qui correspond au 1er rang du premier balcon, la distance est telle que vous voyez des visages floutés et êtes par conséquent incapable de jouir de la qualité de jeu du chanteur; dans le fond autant rester chez soi avec un bon cd voire un dvd on verra mieux! Et ne parlons pas des places où la vision de la scène est amputée d'un bon 1/3 car à Bastille on ne voit pas toute la scène depuis les places de coté, dire le contraire est une contre vérité et une arnaque de première!

La ministre de la culture dont le budget passe continue de diminuer, alloue maintenant moins de 100 millions d'euros à l'opéra; en 3 ans l'opéra a vu sa subvention diminuer de 38.5 millions d'euros! Il parait que c'est comme ça qu'on fait de l'opéra populaire dans un pays géré par une bande de socialistes qui s'en mette plein les poches chaque fois qu'ils viennent au pouvoir accentuant un peu plus le même comportement de leurs prédecesseurs de droite. Le caviar coule à flots chez monsieur Hollande and Co!

Ah mais vous dira-t-on vous pouvez "'acheter malin" (cf siteùde francetvinfo) où (je cite) ...les billets seront moins chers les jours "creux", de 20% les  lundis soirs à Bastille, et de 10% les lundis soirs et samedi en matinée à  Garnier. L'Opéra invite ses clients à "acheter malin", explique la direction, comme  cela se fait déjà au Metropolitan de New York et à Covent Garden à Londres, où les tarifs sont modulés en fonction des dates...

Oui ma bonne dame mais, 1/ en prenant des places munies d'un télescope, 2/ en négligeant le parcours scolaire de vos enfants qui, s'ils vont un lundi soir à l'opéra rentreront chez eux à 23h voire minuit selon que vous habitez ou non Paris intra muros, et le lendemain dormirons en classe!

Et puis même comme cela, avec des prix qui depuis le départ de Hugues Gall en 2000 (si ma mémoire est bonne), ont augmenté de plus de 100%, le budget de la sortie pour quatre personnes pour la Tosca reviendra pour une bonne place d'orchestre à 152x4=608 euros, en considérant que vous prendrez les transports en commun et non votre voiture, ce qui est pratiquement impossible si vous habitez en banlieue vue l'inexistence de transports après 23h dans certaines d'entre elles!

A ce scandale financier s'ajoute l'indigence des programmes; outre que l'on fait de nouvelles productions pour le Barbier,Tosca, comme si c'était nécessaire, on nous ressert pour la nième année La Bohème, Traviata, Don juan, Faust, La flute enchantée. Et pour renfort de potage on exhume des opéras français sirupeux comme le Cid de Massenet ou le Roi Arthus de Chausson qui auraient pu rester sans dommage culturel dans les tiroirs où ils moisissaient.

Joël and co oublient allégrement les chefs d'oeuvres de Verdi ou de Donizetti qui méritent d'être découverts parmi les 40 opéras de l'un et les de 71 du second. On continue à faire venir à prix d'or une nullité comme Roberto Alagna, dont le seul titre de gloire est de gueuler sur scène, et de donner son texte comme s'il chantait les pages jaunes de l'annuaire téléphonique ou le Bottin mondain!

Seule petite consolation le programme de la dernière saison de ballets de Brigitte Lefevre, la seule à l'opéra de Paris ayant une culture certaine, qui fait revenir sur scène ses grandes créations comme la Source, Les enfants du Paradis et quelques chefs d'oeuvres de Noureev comme son Casse Noisette et le Lac des cygnes, mais là encore les familles dont les enfants font de la danse et peuvent être la source de futurs danseurs, doivent avoir des moyens conséquents pour payer aussi des places en augmentation colossale!

Merci Hollande , Merci Madame la Ministre vous avez une connaissance des finances des français hors de pair puisque vous n'allez jamais faire vos courses au supermarché et ne payez jamais quand vous allez au spectacle!

Ce pays a besoin décidément d'un bon coup de balais, bien sanglant, style 1793!

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Un Oneguine de Haute volée!  (Musique, operas, ballets, concerts)posté le mardi 04 mars 2014 23:42

Retour ce soir à Garnier muni de mes deux places dont l'une récupérée en mains propres auprès de mon vendeur quelques minutes avant le levé de rideau, pour assister à l'Onéguine, ballet de John Cranko, créé en 1965 pour le Ballet de l'opéra de Stuttgart et remanié en 1967.

En préambule il faut avertir le spectateur qu'il ne va pas voir ici une transposition en ballet de l'opéra Eugène Onéguine de Tchaikowski. Cranko délibérément s'inspire du roman en vers de Pouckine, texte prémonitoire puisque que quasiment dans des conditions analogues, l'écrivain mourra au cours d'un duel en 1837. Il y a d'ailleurs quand on y songe quelque chose d'assez prémonitoire ou plutôt un point commun entre les personnages du texte, l'écrivain, le chorégraphe et le compositeur qui orchestra les diverses pièces de la partition du ballet, tous sont décédés de mort violente ou subite:

Lensky dans le texte, le ballet et l'opéra meurt en duel

Pouchkine, meurt aussi au cours d'un duel

John Cranko mourra tragiquement des suites d'une allergie au cours d'un vol transatlantique qui provoquera une crise cardiaque fatale; il avait 46 ans.

Kurt-Heinz Stolze se suicide en 1970 à l'âge de 44 ans...

Curieuses destinées de créateurs et de figures aujourd'hui quasi légendaires toutes convergeant vers un même destin digne du romantisme le plus achevé.

Le ballet de Cranko est en trois actes que l'on peut résumer ainsi pour qui ne connait ni le livre, l'opéra ou le ballet:

Au premier tableau du premier acte , nous sommes dans le jardin de la propriété de Mme Larina à la campagne;Tatiana et sa soeur Olga, sont accompagnées de leurs nurses et tandis qu'Olga essaie des robes, Tatiana est plongée dans un livre. Arrive Lensky amoureux et fiancé de Olga, puis divers amis et amies des jeunes gens. Lensky est accompagné de son meilleur ami Onéguine. Lensky c'est l'amoureux transi, tout fou, plein de gaité; Onéguine c'est l'homme sombre, au regard méprisant, un peu l'image de la mort sinon d'un destin cynique et sombre. Tatiana en le voyant est fascinée par cet homme.

Au second tableau nous sommes dans la chambre de Tatiana, à la fois pensive et enfiévrée elle déjoue les visites de sa nurse venue voir si elle s'est bien couchée. Va à son bureau et écrit une lettre enflamée à Onéguine, qu'elle imagine déjà en rêve entrain de lui vouer un amour ardent.

Au second acte nous sommes cette fois à l'intérieur de la maison, dans la salle de bal, on fête l'anniversaire de Tatiana et bien entendu Lensky et Oneguine sont présents ainsi qu'un ami de la famille le Prince Grémine. Tandis que tout le monde s'amuse, Onéguine se met à une table de jeu et prête un regard méprisant à Tatiana qui ne comprend pas son attitude distante. Il finit, resté un moment seul avec elle, par lui rendre sa lettre, cette dernière ne voulant pas la prendre, il la déchire sous ses yeux et retourne à son jeu. Les invités reviennent continuent de danser et Oneguine commence à courtiser Olga que cela amuse, déclenchant chez Lensky une jalousie grandissante qui se termine en pugilat et provocation en duel. Malgré ses tentatives de conciliation Oneguine ne peut qu'accepter le défit.

Au tableau suivant Lensky arrive seul dans la clairière où va se jouer le drame, Olga et Tatiana viennent le supplier de s'excuser de ce facheux incident, il refuse même les dernières tentatives de son ancien ami. Le duel a lieu et Lensky est tué.

Au 3éme acte dix ans se sont écoulés, Onéguine a parcouru l'Europe pour oublier la mort de son infortuné ami, Tatiana a épousé le Prince Grémine et est devenue une femme ravissante, pleine de noblesse et totalement attachée à son époux. Onéguine survient au cours du bal et découvre cette Tatiana transformée et se rend compte qu'il en a toujours été amoureux. Il demande à Tatiana une entrevue en privée qu'elle lui consent,  au cours de laquelle elle lui avouera que bien que toujours amoureuse de lui, elle est une femme d'honneur et ne lui cédera pas. Tout comme Onéguine dix ans plus tôt, elle tente de lui rendre la lettre que celui ci lui avait envoyé et finit par la déchirer et la lui jeter au visage en le mettant à la porte.

La partition du ballet est constituée de divers extraits des "Saisons" de Tchaikowski, de pièces pour piano, d'extraits d'opéras peu joués ou passés dans l'oubli du compositeur (Vakula le forgeron, Tcherevitchki), l'adagio central de son ouverture de Roméo et Juliette, et Francesca da Rimini. L'arrangement orchestral est remarquable tant on a l'impression d'une unité totale de l'oeuvre qui résulte de ces juxtapositions de morceaux aux provenances si différentes.

La chorégraphie est un petit joyau de néo-clacissisme et de néo-romantisme entremêlés.

Le tout fut servi par une remarquable distribution:

Karl Paquette étoile de l'opéra, au physique idéal pour incarner ce type de personnage, aussi élégant que sombre dans sa redingote noire faisant encore plus davantage ressortir sa chevelure blond cendrée, il est à la fois le dandy romantique, doublé d'un cynisme total. Chaque geste est coulé et fait penser à un serpent prêt à broyer sa victime.

Le jeune Fabien Révillon est le Lensky parfait, tout sourire, espiégle, amoureux transi qui ne perd pas un instant pour dérober un baiser de sa jolie fiancée Eve Grinsztajn première danseuse du corps de ballet.

Tatiana était dansée par une danseuse d'origine espagnole de la troupe du ballet de Stuttgart, Alicia Amatrian dont elle est depuis 2002 l'une des étoiles (Principal dancer). Elle allie à la technique un remarquable talent de comédienne et n'avait pas à rougir devant le grand acteur qu'est aussi Karl Paquette.

Tout cela est mis dans un écrin de décors à l'ancienne en trompe l'oeil sur des grilles de toiles plus ou moins transparentes ce qui accentue encore plus la perspective.

L'orchestre de l'opéra était dirigé par le chef américain James Tuggle.

Un vrai sans faute à tous les niveaux. Demain soir sera la dernière de cette série de représentations de ce très beau ballet. Si vous êtes parisien, tentez votre chance avant le spectacle si d'aventure quelqu'un voulait revendre sa place car sinon la salle est comble!

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Petit tuyau pour avoir des places à l'opéra en dernière minute  (Musique, operas, ballets, concerts)posté le dimanche 02 mars 2014 15:42

J'ai mes deux places pour mardi soir à Garnier. La location affichait salle complète mais il y a une autre solution à la disposition des retardataires; la bourse aux places de spectateurs cherchant à revendre leurs billets car ne pouvant assister à la représentation.

Ce service de l'Opéra permet de revendre ou d'acheter des billets avec la garantie de la catégorie, un prix qui ne saurait dépasser le prix nominal du billet au guichet et qui dans certains cas sur décision du vendeur peut-être inférieur à ce prix du fait de réduction d'abonnement. Les numéros des places sont communiquées avant la transaction sécurisée; les transactions pour retirer les billets sont soit en mains propres avec un code donné à l'acheteur qui le présentera au vendeur après vérification de la correspondance entre la commande et le billet proposé, ou bien par voie électronique quand il s'agit des billets imprimables sur l'ordinateur des deux parties. Une fois la transaction faite on va sur son espace client, grâce à un lien fourni par l'opéra et confirme que la transaction s'est faite correctement en donnant son avis sur la façon dont elle s'est réalisée. La carte bancaire est débitée une fois la confirmation faite. Système pratique pour les deux parties ce qui évite les arnaques aux ventes de billets devant l'opéra par des individus louches qui surtaxent outrageusement la valeur du billet, voire vous vendent des places sans visibilités!

ci-dessous le lien vers ce service:

http://boursechange.operadeparis.fr/

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Complément à l'article précédent  (Musique, operas, ballets, concerts)posté le dimanche 02 mars 2014 06:32

Omission de taille et impardonable, je n'ai pas mentionné les deux étoiles de "Mlle Julie".

Le rôle titre était tenu par Eléonora Abbagnato qui fut nommée étoile l'an dernier  à l'issue d'une représentation de la Carmen chorégraphiée par le grand et défunt Roland Petit. Qu'attendait-on pour le faire, 35 ans était bien tard quand on sait que les danseuses prennent leur retraite à 42 ans. Sans aller jusqu'au ridicule des Margot Fonteyn ou Plissetskaia voire Zizi Jeanmmaire qui malgré tout leur talent ne pouvaient plus passer pour les frêles Giselle, ou Cygne blanc du Lac à plus de 60 ans, Chauviré à sa soirée d'adieux avait 56 ans face à son partenaire Atanassov qui paraissait être son fils, on devrait reconsidérer cette aberration aujourd'hui compte tenu des progrès faits tant sur le plan de notre durée de vie que de notre hygiène physique.

Abbagnato est elle aussi non seulement un grande technicienne, mais a un sens du théâtre. Elle est dans la scène de la fête villageoise parfaite de séduction et se comporte en vraie p....e! On voit dans cette capacité à exprimer les sentiments, le résultat du travail de l'école de danse qui grâce à Claude Bessy introduisit dans son programme d'études théâtre, mime et danse folklorique. Certains danseurs vont même au delà comme Agnès Letestu qui prend des cours de théâtre avec l'ancien pensionnaire de la Comédie Française, Jean Laurent Cochet.

Son partenaire, Stéphane Bullion, hier au soir était une autre étoile nommée en 2010, 34 ans, dans le rôle de Jean le valet du comte. Il a ce coté de beau brun un peu loubard dans son physique qui convient parfaitement au rôle et alternait avec maestria le coté respectueux du valet vis à vis de la maitresse des lieux et le dragueur qui profite de la situation. Tant qu'à faire pourquoi pas profiter d'une jolie femme puisque çà lui chante, ensuite on la balance!

Je me tâte pour aller voir le 5 la dernière soirée du ballet Eugène Onéguine de John Cranko d'après la nouvelle de Pouchkine et sur la musique des Saisons de Tchaikowski. Ce ne serait pas très raisonnable vue mes finances en ce moment, mais bon sang on ne vit qu'une fois! Au diable les varices!!!!{#}

Soirée De Mille-Cullberg  (Musique, operas, ballets, concerts)posté le dimanche 02 mars 2014 00:30

On devait y aller jeudi soir, et bien entendu les intermittents du spectacle qui commençaient à s'ennuyer de ne pas faire grève, s'y sont remis! Annulation de la soirée de jeudi à l'Opéra Garnier et Bastille! Merci pour les spectateurs qui viennent de l'étranger et ne passent pas forcément des semaines à Paris! Mais dans ce pays, le respect du public n'existe pas de la part de ceux qui exigent eux d'être respectés et encensés!

Cela dit j'ai la chance de vivre à Paris, de ne pas avoir d'obligation professionnelles et d'avoir un  emploi du temps suffisamment élastique pour pouvoir changer de date de représentation. Un point positif coté Opéra de Paris aujourd'hui vous êtes prévenu par SMS et Email de l'annulation de la soirée ce qui au moins m'a évité de me déplacer pour rien comme c'était le cas il n'y a pas si longtemps encore.

Pour permettre au maximum de spectateurs, en particulier ceux détenant la carte Opéra et bénéficiant de tarif préferentiels pour certaines des soirées, la grande boutique décida de généraliser la validité du tarif abonné à toutes les représentations pour les détenteurs de la carte et de plus rajouta une soirée aujourdh'ui à 20h. Mes deux premiers rangs de fauteuils d'orchestre s'échangèrent ainsi pour deux 3e rang plein face!

Programme Américano-Suédois avec la reprise de "Fall river Legend" d'Agnés de Mille et l'entrée au répertoire de "Mademoiselle Julie" de Birgit Cullberg.

Je connaissais le premier et comme la fois précédente je suis resté sur ma faim. Non pas que la chorégraphie ne soit pas réussie, mais la musique de Morton Gould fait fouillis et ne soutient pas vraiment l'action. Celle-ci part d'un fait divers réel:

Melle Lizzie Borden, célibataire de 32 ans, fut accusée, en 1892, d'avoir assassiné à coups de hache ses parents, 19 coups pour belle-maman, 10 pour papa, dans leur maison de Nouvelle Angleterre.

L'accusation voulut prouver la culpabilité de l'intéressée en s'appuyant sur l'idée que autant une femme peut aimer passionnément, autant elle peut aussi hair avec passion! La cause de cette haine étant le refus de la maman, sa belle-mère de laisser Lizzie épouser un pasteur du coin.Cette plaidoirie choqua les jurés qui considéraient que leurs femmes ne pouvaient pas éprouver de passion amoureuse ou dévastatrice et donc Lizzie ne pouvait être différente des leurs et rendirent un verdict de non culpabilité.

La presse, la littérature, le cinéma, la danse , l'opéra s'empressèrent de prendre le sujet et de le travestir. Pour ces médias Lizzie était bel et bien coupable et devait être pendue haut et court. C'est cette version que choisit la chorégraphe américaine Agnes de Mille. En un prologue, huit scènes et 20 minutes, elle expédie Lizzie à la potence. C'est l'excellente étoile Laetitia Pujol qui incarnait le rôle principal aux coté de Pierre Arthur Raveau, premier danseur de la troupedepuis ce début d'année et âgé de 23 ans .Il est entré à l'opéra à 12 ans et a intégré le corps de ballet 4 ans plus tard. Joli parcours, de la prestance, une technique sans faute, on lui souhaite tout les succès possible dans l'escalade des échelons vers le zénith.Je rappelle pour ceux qui ne le savent pas que la position de premier danseur et la dernière avant  d'être sacré étoile du corps de ballet! C'est tout dire.

Quant à Laetitia Pujol, ses qualités sont bien connues pour qu'il soit nécessaire d'en parler. Elle a donné toute sa force à ce rôle des plus ingrats où les prouesses techniques n'existent pas et où par contre il faut faire preuve d'un véritable sens du théâtre et de la tragédie.

Après 20 minutes d'entracte, place à "Mlle Julie". Le ballet et l'adaptation chorégraphique de la célèbre pièce en un acte du même nom du dramaturge suédois August Strinberg. La musique est signée d'un des importants compositeurs suédois, Ture Rangström. En fait il s'agit d'une orchestration de divers morceaux du compositeur par Hans Grossman à la demande de la chorégraphe suédoise Birgit Cullberg; la création eut lieu avec un immense succès en 1950.Depuis l'oeuvre fait le tour des compagnies et on se demande pourquoi Paris a attendu 64 ans pour faire entrer l'oeuvre à son répertoire.

L'action fort simple met face à face une demoiselle de bonne famille qui s'envoit en l'air avec le valet de chambre de son comte de père puis découvrant qu'une fois assouvie ses pulsions, le valet l'envoie ballader, elle se suicide. L'oeuvre est soutenue par une série de numéros musicaux de style néo romantique, faisant souvent référence à des airs de la campagne suédoise et des danses paysannes; le décor fait de toiles peintes à plat fait par moment penser à des dessins d'enfants ce qui donne une fraicheur qui contraste bien entendu avec le caractère assez sordide de l'histoire. Cerise sur le gâteau la chorégraphie prévoit une fête villageoise en présence de trois fermières d'un âge certain mais qui n'ont pas envie de faire tapisserie!

Les trois fermières ce soir sont trois invités:Michaël Denard ancien danseur étoile , Andrey Klemm professeur de l'opéra de Paris et Richard Wik ancien coryphée. Revoir Denard s'était vraiment la surprise; il a enchanté nos soirées des années 70-80 dans tous les grands rôles du répertoire, fit du cinéma et du théâtre et a à bientôt 70 ans (5 novembre 2014) un punch incroyable. Il s'amusait ce soir dans son costume de fermière et continuait encore pendant les saluts à retrousser ses jupes l'oeil égrillard!

La chorégraphie de Birgit Cullberg est simple et efficace, ne cherche pas à faire apparaître des prouesses techniques et surtout s'attache à mettre en valeur les qualités d'acteurs des danseurs. En ce sens la composition du programme ce soir était particulièrement judicieuse mais cela n'est pas étonnant avec la directrice actuelle de la troupe, Brigitte Lefèvre qui quittera son poste dans les prochains mois prenant une retraite bien méritée.

Merveilleux ballet digne de figurer dans le catalogue de la grande boutique.

Un dernier ce n'est pas comme ont pu le penser mes voisins derrière moi des ballets pour enfants, emmener un gamin de 3 ou 4 ans voir ce ballet était de la folie! Ils sont partis à l'entracte!

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How to Succeed in Business (production actuelle) extraits  (Musique, operas, ballets, concerts)posté le lundi 24 février 2014 07:27

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Concerts Gergiev Shostakovitch à Pleyel dernier tiercé.  (Musique, operas, ballets, concerts)posté le dimanche 16 février 2014 20:07

Cet après midi a repris la série de concerts dédiés à l'intégrale des symphonies et concerti de shostakovitch.

Au programme cet après midi le concerto pour violon n°2 et la Symphonie n° 7 dite Léningrad  à la mémoire du massacre que subit cette villen de septembre 1941 à Janvier 1944. 1.8 millions de soviétiques y trouvérent la mort, 200000 victimes du coté des forces de l'Axe.

Le compositeur a parait-il commencé l'oeuvre avant le début du siège. On prête à l'auteur l'idée non seulement de condamner le régime nazi et son auteur Hitler, mais aussi les massacres staliniens. Personnellement l'attitude des plus ambigües de Shostakovitch vis à vis du régime soviétique me laisse sérieusement douter d'une quelconque critique du régime auquel il a apporté de diverses façons son soutien passif.

Mais revenons au concert:

Personnellement le concerto m'a laissé de marbre. Je me demande ce qu'on lui trouve. Un amoncellement de notes mais de ligne mélodique aucune, et de ligne
tout court encore moins! Mme/Mlle Baeva joue bien, encore heureux! Mais s'il y avait à faire ressortir une quelconque émotion, là c'est totalement raté. Le public bien entendu s'est extasié, devant la virtuosité de l'artiste (il fallait entendre les commentaires au foyer à l'entracte) preuve une fois de plus de l'amalgame fait en France et sans doute dans le monde entre virtuosité et talent. Il est évident que sans avoir la virtuosité nécessaire le concerto ne saurait être abordé et les études qu'à fait le soliste sont faites pour lui permettre de l'acquérir.

Dieu merci il y avait la symphonie après. Là du grand art. J'avais entendu l’œuvre dirigée par Haitink à Amsterdam, dans la salle c'est encore plus spectaculaire. J'étais au 6e rang d'orchestre plein centre. La partie médiane du premier mouvement est vraiment hallucinante par ce crescendo progressif de chaque groupe d'instruments; cela fait étrangement penser au Boléro de Ravel. S'en serait-il inspiré? à 20 ans de distance on a la même structure d'orchestration. C'est là aussi qu'on voit la mauvaise acoustique de la salle Pleyel; Du 6e rang tout au début du crescendo où seul le tambour donne la rythmique et les violons des coups d'archets sur les cordes pianissimo, on n'entendait pas d'où j'étais ces derniers! Bien entendu à la télévision le problème ne doit pas se poser avec les micros. Gergiev a superbement dirigé et cet orchestre à une sonorité magique.
Comme toujours, le public applaudit dès le dernière note. Je ne sais pas comment ils font. Moi j'avais reçu une véritable claque sonore et j'étais profondément bouleversé tant les images de cette horrible tragédie restent gravées dans la mémoire.
Mais j'ai le tort il est vrai d'être trop sensible. Ce n'est plus de mise au XXIe siècle.

Pour ceux qui n'ont pas la chance de pouvoir assister au concert vous pouvez les voir en direct encore demain et après demain à partir de 20h et la rediffusion du concert de cet après midi ici à partir de demain:

http://www.citedelamusiquelive.tv/Concert/1014017/orchestre-du-theatre-mariinsky-valery-gergiev-alena-baeva.html

Et si vous voulez entendre la symphonie tout de suite voici un lien vers les même artistes au cours d'un concert:

http://www.youtube.com/watch?v=jd8iAe4WhMM

Pour avoir le plein effet sonore, l'écoute au casque est recommandée mais attention aux fortissimo, ils sont explosifs en particulier le final!

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Une intégrale au sommet: les 32 sonates pour piano de Beethoven par Daniel Barenboim (Musique, operas, ballets, concerts)posté le jeudi 13 février 2014 12:52

Intégrale des sonates pour piano de Beethoven à Berlin:
Huit concerts de rêve donnés en 2005 au Staadtsoper de Berlin:


concert 1

concert 2

concert 3

concert 4

concert 5

concert 6

concert 7

concert 8

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L'atonalisme. Et après ?  (Musique, operas, ballets, concerts)posté le vendredi 31 janvier 2014 18:22

Lors d'une conférence au collège de France en décembre 2012, faite par le pianiste et compositeur Jerôme Ducros, une véritable polémique s'en est suivie, ponctuée par injures et autres noms d'oiseaux proférés entre autres par le clan atonal dont un des représentants en vue n'est autre que Pierre Boulez, chef d'orchestre et compositeur d'envergure internationale!
 
Voici la vidéo de cette conférence:
 
 
Je crois personnellement que toute cette polémique se trompe allégrement de responsable! Si notre oreille au cours du temps évolue,---j'ai pu personnellement l'observer avec la Lulu de Berg que j'ai trouvé abominable en 79 lors de la création de l'intégrale en 3 actes par le couple Chéreau Boulez à Garnier, et que j'ai vu il y a quelques années à Bastille dans une autre mise en scène bien médiocre mais dont la musique m'a semblé quasiment classique(!)---, le plus important à mon sens dans la perception de la musique tonale ou pas c'est d'éprouver une émotion, une sensation quasi physique à son écoute.

Quand je mange un plat, je ne mets pas à coté de mon assiette la recette avec les dosages du met que je mange. Mes papilles envoient un message sensoriel à mon cerveau et en réponse je fais ou non la grimace.
 
Alors on pourra me faire toutes les théories, les explications techniques et autres élucubrations savantes, si je n'ai pas cette émotion, un chef d’œuvre de Beethoven me laisserait aussi froid que le concerto pour tuyau d’arrosage et accompagnement de banjo, porte et matelas à ressorts de messieurs Boulez et consorts.
 
Résultat des courses Beethoven sachant faire passer l'émotion aucune de ses œuvres ne me laisse froid et qui plus est, elles tiennent le coup près de 200 ans avoir été composées ou plus.

"Le concerto à la mémoire d'un ange" de Berg nous plait parce qu'il fait vibrer en nous des cordes sensibles et dégage une émotion quand il est bien joué comme je l'ai entendu au concours Long Thibault il y a quelques années et non pas parce que techniquement les notes ont été agencées selon des principes tonaux ou pas.
 
Il serait peut-être temps que les compositeurs de tout bords se mettent dans leurs petits cerveaux, que la musique pour nous auditeurs et/ou spectateurs, ne s'explique pas mais se ressent.

C'est parce que Mahler joué par Abbado ou Haitink est sublime, que je n'arrive pas à contenir l'émotion qui m'étreint à la fin de la symphonie Résurrection , et ce jusqu'aux larmes....Stupide, mais c'est comme ça.. J'attends en vain pareille sensation d'une œuvre de Boulez et je n'aime pas Bach, eh oui, pour la même raison. L'un fait dans l'atonal, l'autre on ne peut plus tonal, mais terriblement mathématique et froid à mon gout...Alors?

Les beaux discours et les grandes phrases ne rendront sans doute pas les œuvres de Boulez immortelles et jouées dans 300 ans si aucune émotion n'atteint l'auditeur.
Le vrai compositeur n'est pas celui qui vous apportera une composition comme une recette de cuisine que l'on peut répéter mais comme une œuvre d'art unique qui provoquera un choc émotif.

In fine le problème qui se pose n'est pas de savoir si on reviendra ou revient à de la musique tonale ou pas, mais de savoir si des artistes sont capables de créer des œuvres d'un coté comme de l'autre qui émeuvent, suscitent l'envie pour l'auditeur de les réécouter ou au contraire de mettre des boules quies pour ne pas être enquiquinés!

 

Autre élément non négligeable que ces messieurs semblent un peu vite oublier: l'apport du cinéma.

Nombre de nouveaux adeptes de la musique classique, dite sérieuse, tonale ou pas y sont venus grâce au cinéma; Ainsi parlait Zarathoustra de Richard Strauss, La sarabande de Haendel, l'Adagietto de la 5e symphonie de Mahler et tant d'autres furent utilisés par des metteurs en scène comme Kubrick, Visconti et tant d'autres. Le Lux Aeterna de Ligety est irrémédiablement lié à "2001 l'odyssée de l'espace" de Kubrick et à son monolithe mystérieux. Alors vraiment messieurs, nous ne vous avons pas attendu pour ouvrir nos oreilles et savoir faire le tri entre les fumistes et ceux qui ne le sont pas et on n'a nul besoin de connaitre la technique pour cela.

 

Dernier point que messieurs les atonalistes ont l'air de croire: ils seraient les grands créateurs dans ce domaine! Ha!  Désolé, messieurs, Berlioz vous a précédé de près de 150 ans! Eh oui! Ecoutez la scène de Roméo dans le jardin des Capulets de son "Roméo et Juliette" et vous verrez que pour exprimer le chagrin de Roméo confinant à la râge de ne pouvoir s'approcher d'elle, le compositeur utilise une gamme de douze tons sur la partie des premiers violons, en des descentes stridentes qui se fondent dans le reste du discours musical; du même coup Berlioz identifie Roméo avec ces mesures qu'il reprendra plus loin et invente en quelque sorte, le leitmotiv que va généraliser Wagner et quelques uns de ses successeurs. Non messieurs les grands théoriciens vous n'êtes pas des précurseurs et n'avaient pas inventé le fil à couper le beurre.


J'ajouterai une chose  que visiblement les compositeurs et grands théoriciens de la musique ont l'air d'oublier:
C'est nous spectateurs de concerts et d'opéras qui avons le dernier mot. Sans nous tous ces grands musiciens tonaux ou non ne sont rien et leurs œuvres iront purement et simplement moisir dans des tiroirs ou des archives de bibliothèques ou de musées.

Nous assistons d'un coté à une vraie querelle de bouffons. La polémique en est d'autant plus prétentieuse de la part de ces fameux bouffons qu'ils ont l'air de croire en passant que leurs œuvres sont impérissables ou leur survivront forcément! Comme dit Orgon "les pauvres hommes".

Ils oublient qu'ils sont aussi à la merci des modes; exemple frappant actuel, celle du baroque et de jouer les œuvres sur des instruments d'époque.
 
Pendant combien de décennies les œuvres des grands baroqueux sont-elles restées dans des tiroirs ou des sacristies et puis tout à coup William Christie et quelques autres sont arrivés aux pupitres et ont lancé la mode en courant tout de même le risque de ne pas être suivis par le public et tous les grands discours de Boulez and Co n'y peuvent rien.

Quand on joue les œuvres de Beethoven sur instruments d'époque, s'est-on un instant posé la question de savoir si le compositeur lui, ne préférerait pas aujourd'hui les instruments modernes qui lui apporteraient des ouvertures
qu'il ne pouvait pas obtenir sur ceux de son temps. Sans le double échappement du facteur de piano Erard, Liszt n'aurait pas pu composer les Jeux d'eaux à la Villa d'Este!  C'est grâce à cette astuce mécanique que le pianiste peut jouer de façon très rapprochées plusieurs notes identiques ou non donnant cette impression de ruissellement de l'eau dans les fontaines. Ce magnifique cadeau que lui fit le facteur d'instrument, a ouvert au pianiste un champ immense en termes de compositions pour notre plus grande joie.

Ce qui m'exaspère le plus dans toute cette polémique et les échanges d'insultes des deux factions (surtout de celle opposée au conférencier qui lui Dieu merci par son humour et son intelligence n'est pas tombé dans ce piège qui lui était tendu.) c'est ce manque d'humilité, cette impression de se croire les maitres suprêmes en matière de choix de tendance musicale et de gouts du public. Si c'est tout ce que Boulez et consorts ont retenu de leurs longues vies, c'est vraiment minable.

Hommages à Claudio Abbado  (Musique, operas, ballets, concerts)posté le samedi 25 janvier 2014 13:33

Voici les rares hommages que donnent les chaines française à ce grand musicien disparu! Certains horaires parlent d'eux-mêmes sur notre lamentable niveau culturel! Cela dit je mets ce poste sans trop me faire d'illusions vu le niveau moyen des articles postés sur le site....

MEZZO

Dimanche 26 janvier 2014 à 20h30
Gustav Mahler : Symphonie n° 2 Résurrection, avec Eteri Gvazava (soprano), Anna Larsson (mezzo-soprano),
Orfeón Donostiarra. Avec l'orchestre du Festival de Lucerne, sous la direction de Claudio Abbado.

Mercredi 12 février à 20h30
Gustav Mahler : Symphonie n° 9 en ré mineur
Avec le Gustav Mahler Jugendorchester, sous la direction de Claudio Abbado
Enregistré au Parco della Musica de Roma en 2004
Suivi de la rediffusion de la Résurrection à 22h.

ARTE:

dimanche 26 janvier 2014 avec la diffusion d'un documentaire et un concert inédit :
A 17 h15 : Claudio Abbado : entendre le silence, documentaire réalisé par Paul Smacny
A 18 h 15 :  Claudio Abbado dirige le Requiem de Mozart, enregistré au Lucerne Festival 2012. C'est le concert
auquel j'ai assisté, dommage que ne soit pas donné également la première partie avec l'intégrale de la musique d'EGMONT
de Beethoven magistralement interprétée dans cette magnifique salle.

Et pour finir trouvé en plus sur le site du festival cette info
ARTE
Lundi. 27 Janvier 2014 | 1h30 du matin

Abbado in Luzern: Tschaikowskys Pathétique, LUCERNE FESTIVAL d'été 2010

En plus vous pouvez voir ici le concert d'ouverture du Festival 2013. Mais attention au choc car le pauvre porte les stigmates de sa fin prochaine

http://liveweb.arte.tv/fr/video/Lucerne_Festival_2013_Concert_d_ouverture_sous_la_direction_de_Claudio_Abbado/

 

 

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Adieu Claudio Abbado  (Musique, operas, ballets, concerts)posté le mardi 21 janvier 2014 10:50

On a beau s'y attendre, la disparition d'une des plus grandes figures du XXeme dans le domaine de la musique comme celle de Claudio Abbado, vous donne un choc émotionnel comme si l'on venait de perdre un ami qui vous est cher.

Que dire de lui qui ne le soit déjà? Direction sans prétention, sans gestuelles inutiles ou grimaces à la Rattle et autres prétentieux plus soucieux de leur image médiatique, des caméras les filmant sur commande! Cet art consommé de faire ressortir chaque instrument de l'orchestre comme aucun chef, même Karajan à qui on le compare, n'a su le faire.

J'ai eu la chance d'assister en aout 2012 au concert du festival de Lucerne où il donnait l'intégrale de la musique de scène d'Egmont de Beethoven et le Requiem de Mozart à la tête de cet orchestre magique qu'il dirigeait pour le festival depuis 2003 intégralement constitué par les premiers pupitres ou solistes mondiaux. Le sommet de la musique. Ces plus de 40 secondes de total silence à la fin du réquiem de la part des 1500 spectateurs comme tétanisés par ce qu'ils venaient d'entendre restent inoubliables.

Il n'aura pas hélas pu achever son intégrale des symphonies de Mahler, il devait justement pour le concert ci-dessus donner la 8e dite des mille, mais sans doute l'extreme fatigue de sa maladie l'en empêcha.

Qui le remplacera à la tête de cette phalange unique qu'il galvanisait comme pas d'autres? Sans doute hélas des stars plus soucieuses de leur notoriété que de la musique qu'ils sont censés servir...Adieu Abbado. Merci pour ces années uniques.

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A venir le concert du Nouvel an de Vienne (Musique, operas, ballets, concerts)posté le mercredi 01 janvier 2014 11:13

Un coup d'œil sur le programme montre une fois de plus l'aberration de donner à Barenboim le soin de diriger un concert qui fait partie du patrimoine intrinsèque autrichien.

Ne pouvant s'empêcher de jouer aux intellos Monsieur Barenboim inclu dans le programme un extrait de l'opéra Capriccio de Richard Strauss. Aberration invraisemblable pour un programme qui se doit d'être festif. On tombe ici dans les mêmes travers que Rattle et Lang Lang hier soir à Berlin et aujourd'hui à la même heure qu'à la Fenice de Venise; Hier c'était Lang Lang donnant le concerto n°3 de Prokofiev! Précédé de la 7eme de Beethoven! Vachement sympa la marche funèbre du second mouvement, à s'en tenir les cotes de rire! A la Fenice c'est pas mieux pour rigoler, Norma de Bellini, un des airs les plus sinistres de Traviata de Verdi, sans parler d'Una Furtiva Lagrima de l'Elixir d'Amour de Donizetti où le jeune premier pleure sur le fait qu'il ne se croit pas aimé de la jeune fille! AHAHAHAHAHAHA!

Qu'est-ce que c'est drôle!


Les organisateurs de Vienne ont bon sang, un Viennois pur sang en la personne de Welzer-Möst le directeur musical de l'Opéra et du Philharmonique qui possède l'esprit de ce concert dans ses moindres fibres, qui enfin a fait revenir à sa juste place l'an dernier ce concert, se montrant le digne héritier de Willy Boskowsky et de Carlos Kleiber et pour jouer le soit disant internationalisme on lui préfère un chef dans un répertoire qu'il n'a jamais compris!

Ces organisateurs et chefs d'orchestre se sont-ils demandés si nous auditeurs ou spectateurs n'avions pas envie de nous changer les idées, malmenés que nous sommes par des gouvernements d'imbéciles qui nous plongent de mois en mois dans une crise sans fin et nous rendent déjà assez moroses comme cela?

Evidemment avec leurs cachets astronomiques ils n'ont pas à se poser ces problèmes , tout est bien dans le meilleur des mondes pour ses membres de la jet set!

 

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Un spectacle pour vos petits enfants et aussi pour les grands!  (Musique, operas, ballets, concerts)posté le mercredi 11 décembre 2013 07:59

Reprise depuis le 5/12 du chef d’œuvre de la comédie musicale, My fair Lady qui fêtera dans deux ans son soixantième anniversaire et n'a pas pris une seule ride tant dans sa version filmée que dans son originale à la scène.
Le Châtelet reprend sa production de 2010 signée Robert Carsen avec une troupe anglaise, en VO surtitrée sachant que cette salle a l'intelligence d'avoir également deux postes de sous titres de part et d'autre de la scène à hauteur du plateau donc visible de tous lesspectateurs de l'orchestre.


La distribution est quasiment identique à celle de 2010 avec Alex Jennings dans le rôle de Higgins et une excellente Elisa campée par Katherine Manley. Egalement un
superbe Alfred Doolittle joué par un Donald Maxwell truculent et digne successeur du créateur du rôle Stanley Holloway.

L'orchestre Pasdeloup dirigé par Jayce Ogren est digne du spectacle et joue la superbe partition de Frederick Loewe de main de maitre.


Tim Hatley a signé de très beaux décors aux dominantes blanches astucieusement conçus pour permettre des changements quasiment à vue dans les délais les plus courts et bien entendu on y sent l'influence du grand Cecil Beaton et du décorateur de la création en 1956 . Costumes quelque peu intemporels ce qui donne une certaine touche moderne au spectacle. Ce spectacle est qui plus est une coproduction avec le théâtre Mariinsky de St Petersbourg. Valery Gergiev son directeur Général fait décidément entrer la Russie dans l'univers artistique du monde beaucoup plus que son homologue du Bolchoi qui produit encore des productions dans les décors hideux des années 40! C'est d'ailleurs sauf erreur sa production de La Pietra del Paragone qui elle aussi sera à l'affiche dans ce même théâtre dans les semaines à venir. Personnellement je lui préfère celle du Festival de Pesaro de 2000 signée Pizzi mais ce n'est là que question de gouts.

Salle comble hier soir et si vous voulez avoir des places jetez vous sur internet en sachant que les numéros des fauteuils d'orchestre commencent par le centre
des rangs et que le fauteuil 18 coté pair ( sans doute 17 à l'autre bout de la rangée) est dans l'axe de la maudite colonne soutenant le plancher de la corbeille celle ci étant devant le rang P le lettrage allant en croissant depuis la fosse d'orchestre.

Un spectacle qui nous fait revivre les bons moments de notre jeunesse et qui permit à certains d'entre nous de comprendre que pour prononcer un H en anglais
on doit le souffler et non l'aspirer comme continuent de le dire les profs d'anglais des lycées et collèges! Donc aussi un moyen de faire progresser nos chers petites têtes blondes dans la langue de Shakespeare! Les représentations se terminent le 01/01/2014.

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Don Kent ou l'art de nuire à une retransmission télévisée  (Musique, operas, ballets, concerts)posté le mardi 10 décembre 2013 07:42

J'ai voulu vérifier que je ne me trompais pas et que les symphonies deTchaikowsky n'avaient pas
le même réalisateur que celles en cours de Chostakovitch.

Je suis parfaitement dans le vrai: c'est Bruno Monsaingeon qui a fait l'intégrale à Pleyel la fois précédente
et comme on dit " y a pas photo". On a là le travail d'une équipe qui non seulement a eu à sa disposition tous
les moyens technologiques (Caméra au plafond télécommandée qui donne la possibilité comme à Vienne
lors des concerts du Nouvel an de survoler toute le salle)  permettant de faire un travail précis et artistiquement dignes de ces concert fabuleux, mais aussi avec un réalisateur dont le talent est égal à celui de François Roussillon pour les ballets et l'Opéra  ou des grands réalisateurs des Proms de Londres.

Regardez simplement la 1ere symphonie dite "Rêves d'hiver" et observez la façon coulée dont la
caméra survole, de la salle vers le plateau, tout l'orchestre dans les moments lyriques du 1er mouvement, comment
les fondus enchainés se prolongent de façon à superposer le geste d'une main, sur le visage du chef ou sa baguette;
vous avez là la preuve flagrante que Monsaingeon a étudié la partition avec ses cameramen, mesure par mesure
pour faire ses coupes et ses changements de plans. Cela ne s'improvise pas à la dernière minute avant que le concert
ne commence. Si c'est loupé à la prise de vues, pas question de demander de recommencer! Et ne parlons pas de l'équilibre de l'éclairage qui ne donne pas ses horribles roses de la production actuelle. On est allé cela parait dérisoire, jusqu'à recouvrir le trépied des caméras de tissu blanc pour ne pas perturber le réglage de la balance des couleurs, cela aussi ne s'improvise pas, cela s'appelle le savoir faire. Monsaintgeon peut figurer dans le palmarès des réalisateurs de la télévision à l'instar de Barma, Jean Prat
et quelques autres, ceux qui nous ont donné par exemple Les Rois Maudits dans leur première version, du temps où ce média était aux mains de gens cultivés et non pas de "faiseurs de fric je m'enfoutistes". ces nullités qui nous abreuvent de téléréalités et autres stupides star académie.

Quand on regarde le travail de Don Kent pour les concerts en cours, on reste éberlué par le foutoir, le mot n'est pas assez fort, bordel conviendrait mieux, d'un réalisateur qui n'a même pas la partition sous les yeux dans la régie, cela se sent!
Plans à retardement sur les timbales , d'où tellement courts qu'on a en fin de compte pas le temps de les saisir, gros plans tremblés des cameramen installés dans l'orchestre, ils étaient deux se faufilant tant bien que mal entre les chaises et certainement gênant les musiciens qui doivent rester concentrés sur leur instruments et ne pas avoir des parasites entre les pattes!

Monsieur Kent a fait un travail que même un amateur n'oserait pas produire pour ses vidéos personnelles s'il a un tant soit peu de gout et de sens artistique. C'est du travail au rabais, pour midinette de Ménilmontant qui va pour la première fois au concert et s'occupe plus de la belle gueule du cymbalier que de l’œuvre qu'on lui présente. J'en suis à me demander si je ne vais pas me contenter d'enregistrer le son plutôt que de gâcher des dvd pour une telle misère!

Liens vers les symphonies de Tchaikowsky par Gergiev:
Cette intégrale est sans doute la version la plus aboutie depuis les enregistrements de Mavrinsky, Svetlanov et même depuis celle de la 4eme avec Karajan et l'Orchestre Philharmonia à la fin des années 50! Tout y est, la sensibilité, la fougue, ce désespoir constant qui
règne dans ces partitions et qui sont la traduction de la vie tourmentée et de la fin tragique du compositeur.
On a la quasi certitude aujourd'hui que le compositeur a été contraint au suicide par son entourage pour échapper au scandale d'une liaison homosexuelle à l'époque.
Un must à avoir dans sa discothèque et/ou vidéothèque.

http://www.youtube.com/watch?v=Om7J2g5R0ng
http://www.youtube.com/watch?v=dep_rkSmGho
http://www.youtube.com/watch?v=9lQO7GR8g1Y
http://www.youtube.com/watch?v=twFIlhR5T6o
http://www.youtube.com/watch?v=z_aZvN8sdJ0
http://www.youtube.com/watch?v=MNscliD-cHE

Soirée sublime!  (Musique, operas, ballets, concerts)posté le mercredi 04 décembre 2013 11:56

Retour de la salle Pleyel sur un petit nuage et avec mon programme signé par Gauthier Capuçon.


Cela dit sublime concert, deux symphonies les 10e  et 6e et le premier concerto pour violoncelle. Orchestre toujours brillant et ce malgré une répétition hier soir jusqu'à minuit pour reprendre la 14e qui n'avait pas satisfait Gergiev pendant le concert deux heures avant! Ce gars va nous faire un infarctus à la Sinopoli! Rien qu'à Paris il donne 16 concerts cette saison avec son orchestre plus le LSO. Il va donner à Anvers prochainement deux concerts à la suite dans la même soirée! Il est fou!

Il paraît d'ailleurs que ça commence à ronchonner dans l'orchestre épuisé par un tel rythme de travail de répétitions et de soirées sans parler des voyages voire des décalages horaires!

Le clou évidemment de la soirée fut l'intervention de Capuçon brillantissime, pas trop grimaçant heureusement car j'étais pile devant lui au 6e rang d'orchestre; je ne connaissais pas le concerto tout à fait étonnant et le solo du second mouvement est sacrément impressionnant et était écouté par le public dans un silence absolu et les musiciens eux-même les yeux rivés sur le soliste. Il n'y a pas à dire, personnellement je le trouve très nettement au dessus de son frère, par non seulement la technique et la pureté du son bien que cela ne soit pas comparable en réalité, mais surtout par le souffle et la sensibilité qu'il met dans son jeu. Et quand comme ce soir il ne grimace pas, cela devient sublime. Il nous a donné deux bis, que je crois connaitre et qui me semblent être des airs russes.

Autre signe de cette aura qui a enveloppé son interprétation à la fin du premier bis, le premier violon a essuyé une larme tant il était ému!

Gauthier Capuçon c'est à l'âge de 31 ans un Pierre Fournier ou un Leonard Rose ou même Rostropovitch en puissance, c'est un homme de la pâte qui crée des Casals à long terme. Qu'il fasse gaffe aux risques de surmédiatisation si chères aux agents de ce monde devenu rapace et mue par le fric avant les besoins réels de leur poulain.

J'ai fait deux enregistrements du concert via ADSLTV et via mon disque dur de ma freebox révolution, j'espère qu'au moins un des deux est utilisable!

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Retour de Pleyel  (Musique, operas, ballets, concerts)posté le lundi 02 décembre 2013 23:58

Second concert Chosta. 50% satisfait.
Laissons de coté l'attente de nouveau dans le hall avant d'entrer dans la salle à peine 10 minutes avant que le concert ne commence, l'explication là tient sans doute à la stupidité des organisateursfrançais qui ne lisant pas le programme n'ont pas réfléchi une minute qu'il était logique de commencer par la N° 14 qui se joue avec un orchestre de chambre et deux solistes plus quelques percussions alors que pour la N°5 c'est l'orchestre au grand complet.

Donc fascicule avec ordre des symphonies modifiées et plateau avec un minimum de pupitres, ceux nécessaires après l'entracte seront alors installés et de toutes façons les percussions doivent changer de place aussi....On se demande à quoi peut bien servir le cerveau de la flopée de parasites dirigeant Pleyel!

Cela dit, je n'ai pas accroché à la 14eme. La raison principale tient je pense aux textes dits par les deux solistes
soprano et basse qui n'étant pas surtitrés échappent donc à l'auditeur et comme on a pas le temps de les lire dans le programme, on se demande ce que ces hurlements et vociférations viennent faire là et cela donne l'impression
d'une oeuvre sans queue ni tête. Le thème des textes, mélange de Lorca,, Appolinaire , Rilke, et d'un autre dont j'ai la flemme d'écrire l'orthographe compliquée, est celui de la mort; mais les chanteurs ont l'air de dialoguer voire de se créper le chignon et donc tout cela devient confus pour celui qui ne connait pas l’œuvre qui est terriblement longue, 50 bonnes minutes d'horloge! Et bien entendu comme
toujours il faut que mon fauteuil soit entouré de snobs invités, qui s'en fichent du concert et sont là pour prendre un verre et parler business y compris pendant l'exécution de la symphonie, et mon voisin de droite m'a gratifié de se ronger les ongles, faire craquer ses phalanges , et autres détails que je passerai sous silence.

A l'entracte j'ai changé de place allant me mettre au fond de la salle coté pair; j'ai alors eu une peur bleue quand j'ai vu un troupeau style "la vérité si je mens" s'asseyant derrière moi mais je dois leur rendre justice ils furent d'un silence total pendant l'exécution de la superbe 5eme..Déluge de couleurs sonores, profond mystère dans le très dramatique 3e mouvement et la standing ovation saluant le chef et l'orchestre était parfaitement méritée.

En ce qui concerne les solistes de la 14eme, la réputation de Petrenko n'est plus à faire et on l'a déjà entendu à l'Opéra de Paris, par contreMlle ou Mme Veronika Djoeva petite boulotte au visage ingrat, n'a rien de miraculeux vocalement parlant, mais là encore je dois êtreinjuste tant je me suis fait suer pendant les 50 minutes de cette symphonie.

Autre détail du concert , vraisemblablement que Gergiev et ses musiciens ont du protester contre la présence de cameramen au milieu de l'orchestre car ce soir seule une caméra télécommandée prenait les gros plans du chef, les autres caméras étant placées en dehors de l'orchestre autour du plateau.

Dernier point, l'arnaque au programme; hier la brochure de 95 pages était gratuite, l'ayant oublié chez moi, je vais pour en prendre une autre et on le toupet de me réclamer 10 euros! Les escrocs qui nous dirigent font école, je vois! Je n'ai bien entendu pas craché au bassinet!

Bonne nuit
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Alexandre Tharaud au Quebec  (Musique, operas, ballets, concerts)posté le lundi 02 décembre 2013 13:32

L'article: http://bit.ly/Izcd9K

citationLorsqu'un pianiste doit ralentir son élan, ne serait-ce qu'une fraction de seconde, pour exécuter correctement les croisements de mains de la 26e variation, on conclut qu'il doit retourner travailler son piano. Or, le programme nous apprend que M. Tharaud «n'a pas de piano». Voilà qui explique tout! 

Réaction du lecteur : Mais quel con ce critique!

Voilà où mène la médiatisation à outrance et l'abus de pouvoir des ingénieurs du son. Des critiques comme des spectateurs oublient que devant eux se trouve un être humain et non une machine à faire de la musique. Je ne connais rien à Bach mais qu'une remarque aussi

stupide puisse sortir de la plume d'une soit disant critique musical en dit long sur la façon dont il juge un interprète et dont il connait lafaçon dont on joue sur un piano; Que croit cet espèce d'abruti, que l'on a toujours la même vitesse, le même doigté en déplaçant d'un jourà l'autre voire d'une minute à l'autre la même phrase d'une partition.
Hier soir par exemple c'était particulièrement frappant pour le concerto. Les solistes ont bissé le final, là où l'accord soudain vient en contrepoint du même accord de la trompette, ce qui a la première exécution donnait un certain coté comique à la partition, a disparu à la seconde, Trifonov n'ayant pas laisser tomber sa main gauche de la même façon que la première fois. Et alors on va siffler?

Quant à la présence d'une partition où est le problème sur des œuvres particulièrement difficiles sans compter les pianistes qui ne sont pas capables de mémoriser une partition Eugène Istomin du célèbre Trio Stern Istomin Rose, était incapable de jouer par coeur, il n'en était pas pour autant un grand pianiste dans cette célèbre formation.

Quant à Tharaud, il n'a qu'à s'en prendre qu'à lui même du résultat des critiques de ce type, il fait tout pour ça; ces clips vidéos sur youtube sont d'une prétention et d'une suffisance qui font des apparitions médiatiques de la pianiste louveteuse Hélène Grimaud, une sainte!

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direct Mezzo demain à 20h  (Musique, operas, ballets, concerts)posté le lundi 02 décembre 2013 13:07

Le concert Gergiev Capuçon est retransmis en direct demain soir Mezzo et Mezzo HD à partir de 20h
on aura sans doute droit aux remarques stupides de monsieur Stephane Pecoeur qui est la pécore de la chaine!

Rappel Mezzo sont deux chaines du câble sur abonnement et peuvent être aussi vues sur internet via le logiciel gratuit ADSLTV qui permet d'enregistrer le concert

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intégrale Chostakovitch à Pleyel  (Musique, operas, ballets, concerts)posté le lundi 02 décembre 2013 06:36

C'est hier après midi qu'à commencé la première série de concerts donnés par l'orchestre du théâtre Mariinsky de St Petersbourg sous la direction de son chef Valery Gergiev.

Magnifique concert !
Au programme les symphonies n° 9 et 4 encadrant le concerto pour cordes piano et trompette joué par Danili Trifonov et Timur Martinov.

Comme toujours un orchestre rutilant qui selon moi est devenu et de très loin supérieur au Philharmonique de Berlin
et peut figurer à égalité sur les mêmes marches que ceux de Vienne et d'Amsterdam et très loin devant ceux de New York et de Boston.

Sonorité sans failles des cuivres omniprésentes dans les deux symphonies, des vents également d'une pureté extraordinaire entre autres deux solo de hautbois et de flûte dans chacune des symphonies que je n'avais jamais entendu.
Le final de la 4e symphonie s'est terminé dans un silence impressionnant de près d'une minute d'un public littéralementhypnotisé par cette œuvre grandiose.

Entre les deux symphonies avant l'entracte, Trifonov et Martinov ont joué le concerto. Ce n'est pas une oeuvre majeure cela va sans dire, mais elle exige du pianiste une virtuosité des plus impressionnante et on ne peut nier qu'à 22 ans Trifonov est largement à la hauteur du challenge. La trompette intervient de façon sporadique dans les deux
premiers mouvements et ce n'est que vers le milieu du 3e que ses interventions sont mises à l'honneur, permettant à Martinov de montrer non seulement ses qualités de virtuose sur un instrument casse cou, mais en plus un timbre superbe et d'une grande pureté. Que conclure pour Trifonov? Virtuose sans aucune doute, sensible, créant ce je ne sais quoi qui vous donne le frisson?
Peut-être bien que j'ai quelques doutes car il aurait pu la déclencher au mouvement lent et là rien ne s'est passé, il a joué les notes, point barre! Il faudrait l'entendre dans une œuvre nécessitant moins d'éclat type concerto n° 2 de Brahms pour vraiment conclure sur ce point. Une chose est certaine il a un agent qui sait y faire , la brochure du programme lui consacre 4 colonnes contre une à Gergiev et une à Martinov et une à l'orchestre! Mettre au même niveau un jeune concertiste n'ayant surement pas encore pu atteindre à la maturité pour jouer les œuvres du répertoire qu'il soit concertant ou de chambre me laisse stupéfait!

Vive la mafia médiatique!

Je vais entendre ce soir et demain les deux autres concerts, ce soir les 5e et 14e symphonies avec la basse Mikhail Petrenko et demain les 6e et 10e symphonies encadrant le concerto pour violoncelle n° 1 avec Gauthier Capuçon, grimaces garanties bien entendu! Je fermerai à l'occasion les yeux si c'est par trop voyant depuis le rang D de l'orchestre!

Tous les concerts seront diffusés plus tard par MEZZO HD et on peut en attendant les voir pendant un mois sur www.Citedelamusique.tv,les concerts sont diffusés en direct ce soir et demain (20h heure de Paris, 16h heure d'Atlanta mais pas certain que l'accès soit autorisé depuis les USA comme toujouirs) et à partir du lendemain en différé.
France Télévisions a mis le paquet , pas moins de 10 caméras filment le concert dont 5 sur le plateau à lui seul. Je me demande d'ailleurs comment les musiciens ne sont pas dérangés par les deux caméras au poing circulant entre eux en permanence, comme si des enginstélécommandés depuis la régie ne pouvaient le faire sans intervention humaine, mais faut-il demander là encore aux médias d'avoir le moindre sens musical, ils font cela comme s'ils tournaient Ben Hur!

Fin d'après midi de rêve!  (Musique, operas, ballets, concerts)posté le dimanche 17 novembre 2013 20:32

Les concerts se suivent et dieu merci ne se ressemblent pas.

16h à Pleyel: London Symphony Orchestra direction Valery Gergiev.

Berlioz: Roméo et Juliette.

Placés juste suffisamment près pour ne pas avoir à endurer l’acoustique à écho de la salle. Gergiev a modifié sensiblement la disposition des pupitres: de jardin à cour Contrebasses derrière les 1er violons,puis  violoncelles, alti ; pour le reste de l'orchestre disposition habituelle, sinon une partie importante de cuivres coté cour et une partie des choeurs de soprani qui sont totalement derrière les alti . Le reste de la phalange du LSO Symphony chorus a sa place habituelle dans les tribunes de spectateurs derrière l'orchestre.

Gergiev dirige avec sa mini baguette cure dents!

Pour moi cette œuvre est la plus achevée sur le plan des sonorités orchestrales du compositeur bien au delà de la Fantastique ou du Requiem/Hollywood in stereophonic sound!

Le prologue chanté par un excellent ténor américain, Kenneth Tarver pratiquement sans le moindre accent et qui joint à une parfaite technique vocale un talent de comédien dans l'air faisant référence à la Reine Mab, et Olga Borodina connue de tous les amateurs d'opéras, à la diction parfaite et d'une grande sensibilité.

"Je ne comprends pas ce que vient foutre du chant dans un prologue" dit à l'issue de la représentation au vestiaire, une nana très 17é à son cher époux! En voilà une qui ferait mieux de rester chez elle! La nana n'a pas compris que Berlioz résume dans cette partie, l'ensemble de l'histoire écrite par Bill S.! Elle la connait peut-être pas, qui sait?

Les mouvements se succèdent superbement interprétés par l'orchestre dont les pupitres ressortent magnifiquement, en particulier la scène de Roméo dans le jardin la nuit et l'arrivée de Roméo au tombeau avec ses sonorités sourdes des violoncelles suivies par les coups d'archets stridents des violons marquant le désespoir du jeune homme devant le corps inanimé de Juliette qu'il croit morte.

Les passages des chœurs sont aussi superbes. On peut regretter toutefois que l'absence d'arrière scène n'ait pas permis de mettre une partie des chœurs derrière le plateau pour donner l'illusion des convives au loin quittant la soirée laissant Roméo seul avant la Bal chez les Capulets. Mais c'est vraiment pas bien grave.

Petit regret aussi pour l'intervention de frère Laurent, la basse russe Evgeny Nikitin a quand même du mal avec le français et cela affecte aussi la qualité de son chant à certains moments dans le final.

Tous ces bémols n'enlèvent rien à la qualité de l'ensemble de la représentation, qui bien entendu a été boudée par une partie des soit disant mélomanes français. Cela a eu l'avantage de permettre de donner des places de 1ere catégorie juste avant le début du concert à des spectateurs mal placés.

A l'issue de la soirée en retrouvant des amis, nous nous sommes faits éreinter par un individu qui voulait partir en vitesse et nous traita de tous les noms tout en ajoutant qu'il détestait Berlioz! Pourquoi est-il venu, nous fûmes plusieurs à lui en faire la remarque en même temps qu'un spectateur lui rappela la fin de l’œuvre l'exhortation à l'amitié de frère Laurent!

Mais il est vrai que dans les concerts comme à l'opéra dans notre pays, savourer un spectacle est moins important que de prendre le métro pour rentrer chez soi!

Vive la France mélomane!

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Délires de musicien  (Musique, operas, ballets, concerts)posté le lundi 11 novembre 2013 08:37

En faisant hier mes recherches des symphonies de Bruckner dirigées par Celibidache je suis tombé sur une vidéo en allemand d'une de sesinterviews. Un des commentateurs de la vidéo mit la traduction des points évoqués par ce grand chef; là je tombais des nues; voici ce qu'il dit sur une antenne de télévision en 1979, on ne peut invoquer le gâtisme à ce genre de déclarations:
 
Interviewer 0:00 :"you rarely say anything nice about your fellow conductors: toscanini and furtwängler hardly knew
anything about music, karl böhm never conducted a note music ... "

Celibidache 0:12 : " never in his life, no "

Interviewer0:14 ...: " bernstein fills the hall but that doesn't have anything to do with music. how about karajan?"

Celibidache 0:21 :"the most tragic case of all. this young person had potential, but he succumbed to his limitless
vanity and arrived at a total misunderstanding of music. he became an incredibly non-musical person"

On reste effaré devant l'inanité des déclarations d'un si grand chef vis à vis de ses collègues. Sans doute que Karajan succombat au star system mais de là à dire qu'il n'avait plus aucun sens musical et d'une stupidité sans nom quant à dire que Böhm ou Einstein ne savait pas faire de la musique est défie l'imagination.

Où peut mener l'orgueil démesurée de pareils individus cautionné par les médias voire par certains auditeurs comme la discussion le fait apparaître...Quelle tâche laissée à la postérité!
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Vous n'avez rien raté!  (Musique, operas, ballets, concerts)posté le dimanche 10 novembre 2013 01:53

Bilan négatif du concert de ce soir de l'orchestre de Taiwan. Au point qu'à l'entracte j'ai pris mes cliques et mes claques et me suis rendu au cinéma revoir Le Majordome.

En fait ce concert fait apparaître deux choses:

D'une part la salle Gaveau est totalement inadéquate pour y donner des concerts symphoniques. Elle est idéale pour la musique de chambre ou les vraiments très petites formations à cordes d'une 10aine de musiciens.

L'orchestre ce soir devait en avoir 80. Cuivres et percussions sont par la force des choses au dessus des gradins du fond de plateau donc surélevés par rapport au reste de l'orchestre. Résultat des courses on n'entend qu'eux et quand dans la Carnaval Romain de Berlioz il y a des forte de cymbales et de tymbales, on se dit que tôt ou tard l'orgue placé au dessus de leurs têtes va décrocher et se fracasser sur les malheureux percussionnistes!

L'acoustique de la salle est hyper sêche donc pas de réverbération. C'est bien pour des récitals de piano ou violon, mais trop c'est trop pour un orchestre de cette taille et du coup le son ne porte plus, n'a pas d'ampleur surtout dans des partitions comme celles de Berlioz ou du concerto pour violon de Sibélius.

On est à l'opposé de l'excès de réverbération de Pleyel où si l'on est trop loin de l'orchestre toutes les nuances sont noyées dans un effet d'écho très désagréable.

L'autre aspect du problème vient des interprètes eux-mêmes et du chef et du soliste.

Ah ça si sur la partition c'est marqué fortissimo, l'orchestre applique à la lettre et vous faites un bond dans votre fauteuil; c'est parfait pour réveiller en cas de moment de somnolence!

Jeu mécanique, sans âme, de gens qui ont bien travaillé mais qui semblent ne pas comprendre ce qu'ils jouent. Ca ne respire pas, il n'y a pas d'émotion. Ceci était d'autant plus sensible dans le concerto où les lento étaient exagérés à outrance, les forte à faire sauter la barraque et la soliste sans la moindre sensibilité musicale sans parler d'un son criard et plutôt grinçant. Mme Viviane Hagner d'origine allemande ne vaut pas le déplacement n'en déplaise aux extraits des critiques joints au programme. Monsieur Shao-Chia Lü, le chef d'orchestre, gesticule à souhaits on le croirait entrain de faire un 100m brasse papillon! Avec un peu d"effort il aurait pu s'élever au dessus des musiciens tel un oiseau!

J'ai préféré partir plutôt que d'entendre la 8eme de Dvorak transformée en symphonie pour orpheon de village Taiwanais! Et j'ai donc revu avec un plaisir décuplé le chef d'oeuvre du Majordome avec Forest Whitaker sublime dans le rôle principal, malgré la présence de deux petites idiotes d'une vingtaine d'années qui riaient à tout bout de champ de ce rire crétin qui fait qu'on a envie de leur foutre des paires de claques sans s'arrêter et en particulier dans les endroits les plus tragiques comme celui des obsèques du fils cadet du héros mort au Vietnam et enterré à Arlington! C'est vrai qu'il y avait de quoi se gondoler pendant des heures!

J'ai ainsi passé tranquillement le cap du n+1 de ma vie de vieux retraité....

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Idée de cadeau pour terminer une année bien sombre dans la gaitée.  (Musique, operas, ballets, concerts)posté le mercredi 06 novembre 2013 22:28

En 2004 l'Opéra de Zurich montait, sous la direction de Helmuth Lohner, la Veuve Joyeuse de Franz Lehar.

Ce spectacle remarquablement joué et chanté est disponible sur Amazon en dvd toutes zones au format NTSC. En général désormais la plupart des lecteurs actuels peuvent lire tous les formats et le dvd étant toutes zones géographiques il n'y a là non plus aucune restriction.

Les deux rôles principaux sont tenus par deux très bons chanteurs acteurs, Dagmar Schellenberger soprano dans celui de Hanna Glawari et Rodney Gilfry dans celui de Danilo. L'orchestre de l'opéra de Zurich est dirigé par le directeur musical de l'Opéra de Vienne Franz Welzer-Möst; les très beaux décors sont signés Rolf Langenfass.

Le dvd est sous-titré en 5 langues dont bien entendu le français et l'operette est dieu merci donnée dans sa version originale en allemand.

Un excellent moyen de passer deux heures aux sons des airs plus que célèbres de ce chef d'oeuvre de l'operette du compositeur hongrois.

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Reflexions musicales  (Musique, operas, ballets, concerts)posté le mardi 05 novembre 2013 08:06

Je faisais hier une recherche sur youtube pour trouver des vidéos intégrales des concertis pour piano de Felix Mendelssohn.

On joue rarement ces concerti en concert et c'est une fois de plus la démonstration du peu de curiosité tant des artistes et organisateurs de concerts que d'un public en France fort peu mélomane quel que soient les délclarations contraires faites en ce domaine.

Par contre à l'étranger on n'a aucun problème pour trouver de multiples versions. Mais là aussi on est confronté à un fait majeur du monde musical actuel, la virtuosité considérée comme un art au détriment de l'émotion et du souffle émanant d'une interprétation.

9 interprétations sur 10 sont de véritables courses de vitesse sur le clavier. Le minutage est éloquent, pour le concerto n°1 op.25 en Sol mineur la durée varie entre 18 minutes et 22 minutes!!!!Ce ne sont pas les pauses entre les mouvements qui peuvent en être la cause car l'oeuvre qui en comporte trois, les enchaine directement l'un après l'autre.

Non, c'est tout simplement l'idée en particulier pour le premier mouvement, que l'on aura des applaudissements proportionels au nombre de notes débitées sur le clavier à la seconde; en ce sens le compositeur a posé un piège colossal au début de l'oeuvre.

Celle-ci débute par une phrase crescendo de l'orchestre dont le sommet est ponctué par quatre traits fortissimo. Le piano alors répond par deux accords fortissimo et s'ensuit une glissade vertigineuse de la gamme de l'aigüe au basses et retour. Il est évident qu'il n'est pas question ici de ralentir, mais delà à poursuivre tout au long de l'oeuvre dans les premier et troisième mouvements est une formidable erreur. Melle Yuja Wang expédie la partition en 18 minutes , le grand Rudolf Serkin en 19, Georges Cziffra en 1978 sous la direction de son fils met 20 minutes passées, miracle Lang Lang dépasse les 21 minutes! Il devait avoir un rhumatisme articulaire ce jour là ou bien ses expressions et grimaces habituelles pour se donner l'air inspiré ont-elles eu raison de sa cavalcade coutumière sur le clavier! et le jeune prodige George Li de 13 ans en 2009 avec l'orchestre symphonique de Miami exécuta l'oeuvre en 19 minutes.

Je sais bien qu'il y a aussi des reprises plus ou moins jouées par le pianiste, le DA CAPO en langage musical. Une double barre avec des points indique au musicien qu'il doit retourner au début de la phrase marquée de la même façon; les deux points sont derrière la barre en début de phrase et devant la barre indiquant que l'on doit revenir au début.Ces reprises sont dans certains cas obligatoires, le meilleur exemple est celui du Boléro de Maurice Ravel, C'est ce qui donne le crescendo tout au long de l'oeuvre sans avoir à imprimer la totalité de l'oeuvre ce qui serait couteux en terme d'impression; le Boléro comporte deux thèmes de 16 mesures répétés 9 fois chacune et de 20 ritournelles de deux mesures. Ce sont ces dernières qui font entrer progressivement les uns après les autres les groupes d'instruments.

Mais revenons aux concerti. Un écart de près de 4minutes d'une interprétation à l'autre est totalement insensé. Et sans avoir fait d'études musicales l'auditeur sentira de lui-même où se trouve les excès soit de lenteur soit de vitesse. Dans un cas l'oeuvre semblera ampoulée et maniérée, dans l'autre comme on dit "il ne se passera rien", ce sera spectaculaire en terme de vitesse mais totalement dénué d'expression. Ainsi pour montrer cette virtuosité dans un enregistrement vidéo de Neville Mariner avec un pianiste dont je ne connais pas le nom, la caméra est posée en plongée sur le clavier montrant de façon éclatante la vitesse de déplacement des mains dans certains passages. Ce pianiste joue l'oeuvre en 22 minutes dans un tempo tout à fait satisfaisant quand bien même il y a un petit excès de lenteur quelque peu maniérée dans le mouvement lent; mas la partie vivace reste dans un rythme normal si l'on peut dire.

L'excès de vitesse semble être l'apanage des jeunes musiciens et tout particulièrement d'origine asiatique où l'on forme les instrumentistes à la chaine, Pierre Laurent Aymard souligne ce terrible défaut qui envahit les pays européens dans sa leçon introductive à sa prise de fonction au Collège de France. Être nommé professeur au Collège de France est considéré comme une des plus hautes distinctions dans l'enseignement supérieur français.

Ce genre de conception en terme de formation ressort d'un nationalisme forcené au même titre que la recherche des records aux jeux olympiques. Seulement jouer du Beethoven ou du Mendelssohn ne ressort pas d'une discipline olympique et on ferait bien dans les milieux musicaux de remettre à leur place les professeurs et interprètes qui polluent l'esprit des spectateurs en leur faisant croire que ces genres d'artistes sont de grands interprètes.

Le cas du jeune garçon je suppose de nationalité américaine, est flagrant dans la prétention à faire se produire en public un interprète de cet âge mais pire encore sachant qu'à l'issue du concerto il eut l'audace de faire 9 minutes de bis! Oh! bien entendu le voir avec sa petite taille et ses petites mains défiler à toute allure sur le clavier, laisse pantois, mais derrière cela où était le sentiment, la profondeur? Nulle part et c'est plus que normal car la maturité est essentielle dans l'interprétation d'une oeuvre. Comme le disait Arthur Rubinstein à chaque interview, on doit ressentir l'oeuvre au plus profond de son âme et cela n'est dispensé par aucune école car c'est inné; On peut aussi appliquer la phrase de Sarah Bernard concernant le trac; "Attendez mon enfant , le trac viendra avec le talent'"! Eh oui! Le jeune Li n'a pas le trac devant un public de 1000 spectateurs ou plus mais est-ce pour autant une preuve de talent et de réel compréhension de l'oeuvre jouée, a-t-il seulement lu une biographie du compositeur pour mettre en situation cette partition dans la vie de Mendelssohn écourtée par une attaque d'apoplexie à l'âge de 38 ans. Mais dira-t-on Mozart était un enfant prodige.Oui mais en écoutant ses toutes premières oeuvres attentivement, vous constaterez qu'elles sont gentillettes un point c'est tout et cela explique qu'on les joue rarement en concert. Elles sont composées en respectant à la lettre les canons de la musique de l'époque et ce n'est que bien plus tard que ses oeuvres atteindront au véritable génie. Souvent en plus on a affaire à des oeuvres de commandes réalisées en un temps record. On ne plaisantait pas sur les délais avec les Princes Allemands ou Autrichiens.

Donc en conclusion que l'on se méfie un peu plus de ces interprètes aux virtuosités spectaculaires visuellement mais qui cachent un talent médiocre et expliqueront leur passage souvent en étoiles filantes peu après de brillants prix d'interprétations accordés dans des concours de plus en plus sponsorisés par des grands distributeurs de disques plus soucieux de chiffre d'affaires que de musique.

Lettre ouverte à Monsieur Nicolas Joel Administrateur Général de l'Opéra de Paris (Musique, operas, ballets, concerts)posté le jeudi 31 octobre 2013 08:04

Je ne me fais guère d'illusions et la suffisance des directeurs successifs de l'opéra comme des salles de concerts fera que ce sera un coup d'épée dans l'eau. Mais comme on dit cela soulage et fait ressortir "les humeurs pecantes" comme un bon clystère du temps de notre cher Molière!

Je me suis donc fendu de la lettre ci-dessous à Nicolas Joël l'administrateur sortant de l'ONP. Elle représente je pense ce que ressent la plupart d'entre nous face au scandale des productions des Opéras français ou non que l'on nous impose.

Monsieur,

Je fus un spectateur assidu de l'ONP depuis 1972; je vis pratiquement toutes les productions présentées par Rolf Liebermann qui fut incontestablement le meilleur administrateur de l'Opéra de Paris. Avec Lefort tout commença à se dégrader à l'exception du ballet grâce au talent incontestable de Brigitte Lefèvre qui hélas vient de prendre sa retraite bien méritée. Coté opéras, Lefort, Bergé, Mortier, ont été des catastrophes pour cette maison. Hughes Gall réussit un temps dans l'ensemble à remonter le niveau, non pas que cela fut nécessaire coté chanteurs, choristes et orchestre mais coté mises en scène, freinant l'inexorable scandale qu'hélas Liebermann prédit dans son livre mémoire, Actes et Entractes.

 Aujourd'hui en France comme à l'étranger la folie règne en matière de productions créées par des individus dont le seul souci est de se mettre en vedette, oubliant un principe absolu qui est de servir les compositeurs et leurs librettistes et non pas de se servir d'eux à leurs seules fins publicitaires.

 Le scandale que représente la production en cours d'Aida, que dieu merci je ne suis pas allé voir n'ayant pas l'intention de me faire piéger deux fois par Monsieur Py dont j'avais déjà supporté la scandaleuse mise en scène de Mathis le Peintre de Hindemith, est un exemple frappant de cet état de choses.

 En ce moment je visionne le coffret Tutti Verdi du bicentenaire regroupant les productions du Teatro Regio de Parme et je me dis que les spectateurs de la région voire ayant les moyens de faire le voyage, ont bien de la chance. Voilà 26 spectacles respectueux d'un des plus importants compositeurs d'opéra du XIXe siècle qui sans tomber dans le poussiéreux, respectent les livrets, proposent des mises en scène cohérentes, des décors de qualité et des distributions qui n'ont rien à envier à celles de l'Opéra de Paris et de certaines stars couteuses qui feraient mieux de prendre leur retraite que de nous imposer leur incapacité en tant qu'acteur. Monsieur Alagna est le plus bel exemple du genre.

 Jusqu'à quand devrons nous, spectateurs, subir les délires mentaux des Py et autres individus devant plutôt consulter des psychiatres que de nous imposer leurs sottises. Non seulement ils méprisent les compositeurs, mais ils affichent ouvertement un mépris total pour les spectateurs comme ce fut le cas de Py parait-il à la première d'Aida, par son rictus en scène lors des saluts!

 Ce qui est plus grave c'est que des chanteurs puissent s'abaisser et se rendre complices de pareilles productions!

 Ce qui est plus grave c'est qu'un directeur de théâtre puisse se rendre complice également et ainsi méprise ceux qui le font vivre. Vous avez l'air d'oublier que sans nous qui payons le prix fort, vous ne seriez rien , sinon au chômage. Il est à penser que votre successeur, ne vaudra pas mieux que vous et continuera sur cette lancée stupide.

 Le seul espoir est  que des spectateurs mélomanes comme moi aient enfin le courage de quitter un jour la salle en masse, laissant chanteurs, musiciens et tout le personnel de l'opéra face à une salle vide.

 La crise affecte tout le monde Monsieur Joel , même ceux pouvant payer 195 euros pour voir de telles merdes (il n'y a pas d'autres qualificatifs pouvant être utilisés). Il arrivera un jour où même les spectateurs de l'AROP ou comme moi qui refusent de souscrire aux abonnements quel qu'ils soient, vous feront défaut et votre budget soit disant en équilibre sera en déficit proche de la faillite. Ne vous y trompez pas en face de vous, vous avez des spectateurs qui réfléchissent et font des calculs économiques.

 On peut moderniser un opéra, l'exemple le plus typique est celui de l'Elixir d'Amour donné au théâtre Massimo de Palerme en Juin 2012. Le metteur en scène a transposé l'action sur une plage sicilienne de nos jours, mais a visiblement étudié à fond le livret pour que le texte ne jure pas avec le lieu choisi. Monsieur Robert Lepage pour 99% de la production du RING à génialement modernisé les décors, utilisant avec une rare intelligence la technologie de vidéo interactive. Il a par ailleurs pris soin d'étudier à fond les légendes de l'EDDA, bases essentielles pour comprendre les idées de Wagner en écrivant sa tétralogie. Il faut ne pas les avoir lues, ne pas avoir lu l'autobiographie du compositeur pas plus que le journal de Cosima, pour un instant penser qu'il y a des intentions anti sémites dans le livret du Ring et encore moins des allusions au drame Hitlérien comme le font tant de metteurs en scène aujourd'hui dont celui qui présida à la production que vous avez fait jouer. Visiblement elle ne fit pas recette sans quoi je n'aurais pas été inondé de propositions de places à tarifs réduits par vos services!

 Je vous conseille vivement de prendre en compte ces critiques que partagent de plus en plus de spectateurs, de les transmettre à votre successeur éventuellement en lui offrant comme cadeau de bienvenue, le coffret Verdi.

 Pour ma part la saison actuelle ne me verra pratiquement pas n'ayant pas d'argent à jeter par la fenêtre, je préfère de très loin regarder sur mon installation de video projection (écran de 2m40) mes acquisitions en dvd et blu-ray qui sont autrement moins couteuses et d'une autre qualité....

 A bon entendeur salut

 

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Pourquoi tant de haine!!??  (Musique, operas, ballets, concerts)posté le dimanche 27 octobre 2013 21:45

Ce soir troisième et dernier concert à Gaveau : Michel Corboz et l'ensemble de Lausanne donnait 4 pièces grégoriennes de Duruflé et le Requiem de Fauré.


Pour ce qui est du Duruflé, je n'en dirai rien sinon que je trouve cela d'une platitude et d'un ennui mortel et qu'heureusement ça  n'a duré que 10 ou 15 minutes.

Par contre pour le requiem là quelle idée de jouer l'insipide partition originale qui ôte toute grandeur et émotion?

Mais bon c'est une question de gout et Monsieur Corboz est libre de son choix; par contre là où sa liberté s'arrête c'est dans la qualité des interprètes.

Avoir un choeur chantant à la limite de la justesse , un baryton chantant approximativement et sans conviction, un violon solo genre crin crin de foire  et des cors et trompettes qui détonnent, c'est insoutenable, c'est indéfendable.

Pendant 15 minutes nous avons cherché vainement mon épouse et moi "..... une impression de douceur, d’émerveillement, d’espérance et d’humilité, tempérée par certains passages forte où l’on ressent la frayeur, la douleur, le doute, mais où on reçoit également la lumière.", selon la description donnée par wikipédia!

De douleur ah oui, pour les oreilles; d'espérance, passées les 2 premiers mouvements nous nous sommes regardés Jacqueline et moi, hoché de la tête et pris nos affaires et comme dit Feydeau nous avons "caletassé"!

Monsieur Corboz va avoir 80 ans en février prochain et ferait bien de mettre fin à sa carrière car à mon sens soit il a besoin d'un sonotone soit il est atteint d'un gâtisme avancé et n'a plus rien à faire sur la scène musicale.

Nous n'étions pas les seuls à quitter la place, une ou deux personnes le firent avant nous et deux autres peu après également.
Nous sommes venus,
Nous avons vu,
Nous avons été vaincus!

Espérons que le concert du 9 novembre avec le Philharmonique de Taiwan sera mieux, et dans le fond se serait difficile de faire pire que ce soir!

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les soirée se succèdent et ne se ressemblent pas (Musique, operas, ballets, concerts)posté le dimanche 27 octobre 2013 00:48

Gaveau ce soir 20h30: Luis Fernando Perez 36 ans, paraît sur le plateau. Pas de tenue prétentieuse, un simple complet veston, nœud papillon. Un sourire un peu timide et il se met
au piano. Le programme, une œuvre unique d'Albeniz : Ibéria intégrale des 4 cahiers comprenant chacun 3 impressions.

Dès les premières mesures on est pris dans l'atmosphère des lieux qu'évoquent chacune des parties. Ici ni excès dans le lyrisme ou le romantisme larmoyant, pas de pédale à
outrance, Monsieur Perez ne tape pas comme un forcené sur son clavier pour souligner les forte. Tout est dosé, savamment dosé et on n'a aucun effort à faire pour voir défiler dans sa tête les jardins de l'Alhambra ou les rues de Séville ou de Jerez.

Les quelques deux heures que durent le concert passent à toute vitesse tant on est pris sous le charme. La virtuosité est également au rendez vous car il en faut pour jouer une
partition aussi difficile et pleine de chausse trappes. Les ovations qui sanctionnent chacun des cahiers sont plus que méritées L'écoute se fait dans un silence total, au point que l'artiste en fin de concert remercie le public pour son silence.

Le concert ne s'arrête pas là; pas moins de cinq bis nous emmène jusqu'à 23h!!!
Le Clair de Lune de Debussy
Deux extraits du Tricorne de Manuel de Falla
et deux Nocturnes de Chopin.

Et c'est dans ces deux dernières pièces qu'on mesure le fossé qui sépare Perez de sa consœur de la veille.
Ici tout se passe dans le calme, sans fioritures importunes, sans rubato à vomir d’écœurement, le climat est là et l'émotion pure et simple comme il se doit pour ces pièces magiques de Chopin.

Le concert se termine par une standing ovation chose rare en France, et parfaitement méritée.

La nana de la veille peut retourner à ses chères études et peut si cela lui chante prendre des cours à Madrid avec le soliste de ce soir qui est un des professeurs assistants du conservatoire de la Reine Sofie ainsi que professeur à l'Académie Marshall de Barcelone que fonda Granados. Perez a eu entre autres maitres Pierre Laurent Aimard, Menahem Pressler, Leon Fleisher et Andras Schiff ; Alicia de Larrocha a concouru à sa formation dans la maitrise de la musique espagnole pour piano.

La différence entre les deux artistes se résume en deux mots: Maturité et humilité. Il s'est mis au service du compositeur et non l'inverse.

C'est une erreur de se lancer à corps perdu dans un répertoire qui exige des années de pratique en petit comité avant de se présenter comme une star devant le public d'une salle de concert. Mais aujourd'hui le jeunisme est de rigueur aussi bien dans les entreprises(qu'on mène ainsi à la faillite) que dans le monde musical géré par des vampires qui ne voient que le fric!

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Massacre à la tronçonneuse  (Musique, operas, ballets, concerts)posté le vendredi 25 octobre 2013 23:31

21h ce soir salle Gaveau; en scène Mme Yulianna Avdeeva; au programme Chopin, Prokofiev

Yuliana est jolie c'est incontestable, elle apparaît en frac, queue de cheval pincée dans une barette de diamants ou zircon (au choix).
Elle entame le nocturne op15 n°1 et là on a compris qu'on s'est trompé de concertiste!
Jeu ampoulé, pédale à gogo, les syncopes durent 1/4 d'heure et les soupirs de même.En avant rubatisons et j't'en rajoute une couche comme quoi la précédente qu'elle suffirait pas! Seront passées ainsi au massacre également l'op15 n°2 la 1ere ballade, 3 mazurka (moi je croyais que c'était des danses mais je me trompe sans doute, les rythmes connait pas!) le 2e scherzo; pour ce coup alors non seulement on a les défauts ci-dessus, mais on anticipe Prokofiev en tapant sur le clavier comme une cinglée et en y rajoutant de la pédale avec au passage des problèmes dans les changements de pédale, dans le fond c'est intéressant ça donne un petit coté grinsouillard très agréable à l'oreille!
On finit avec le Russe, joué bien sur à fond la caisse, je ne jugerai pas je ne connaissais par la sonate n°7. On bisse pour un public qui gobe n'importe quoi du moment que ça virtuositite  en massacrant deux valses de Chopinou qui doit se retourner dans sa tombe même si Cortot et Rubinstein sont là pour le consoler...

Espérons que demain soir l'intégrale d'Ibéria par un pianiste ibérique viendra rattraper ce très , très mauvais souvenir!
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L'art et la manière de fêter le bicentenaire de Verdi (Musique, operas, ballets, concerts)posté le lundi 21 octobre 2013 16:46

L'opéra de Paris qui se considère comme un apôtre du lyrique consacre cette saison deux opéras de Verdi pour fêter le bicentenaire de sa naissance. On l'a vu le premier spectacle a du faire se retourner dans sa tombe le compositeur. On verra ce que sera le second, Traviata mise en scène par Benoit Jacquot en Juin 2014....

Dieu merci il existe des salles moins grandes que l'ignoble Bastille et qui n'hésitent pas à consacrer le compositeur avec le soin et le faste qui se doit.

C'est le cas du Théâtre Regio de Parme avec ses deux superbes salles. Les 26 operas de Verdi ont été montés entre ces deux salles, celle de l'Opéra de Busseto ville natale du compositeur.

Parme c'est une ville de 185000 habitants et ne peut se targuer d'avoir les moyens financiers qu'une ville comme Paris peut offrir en matière de financement de spectacles. Eh bien au risque de surprendre elle a offert ces derniers mois des productions dignes de notre scène nationale. Ah! bien sûr on ne fait pas venir les stars spécialisées en voyages en 1ere classe toutes les 24h autour du globe.Mais quand même on se paie un Pier Luigi Pizzi qui est le Ponnelle Italien en matière de lyrique! Vous pensez que j'exagère? Eh bien jugez par vous même en regardant ces superbes Vepres Siciliennes dans sa version italienne de 1855. Ils n'ont pas à rougir croyez-moi. Dispositif scénique original utilisant toute la salle comme espace scènique,chanteurs excellent dont Leo Nucci, orchestre de haut niveau fort bien dirigé de surcroit, enfin une troupe qui n'est pas blasée et le montre ouvertement aux saluts finaux.

Pour voir l'intégralité de l'oeuvre qui plus est en haute définition et sous-titrée en français allez ici http://youtu.be/vBc8j6DhnCc

Et si vous voulez voir toutes productions plus quelques autres dont le ring intégral de New York rendez vous sur ces sites, vous ne serez pas déçus:

OFFENBACH
***La grande-duchesse de Gérolstein :http://www.youtube.com/watch?v=U8tw3oDqbk4

ROSSINI
Matilde di Shabran : http://www.youtube.com/watch?v=Z7M6bxU6yBU
Ciro in Babilonia : http://www.youtube.com/watch?v=hduzDzQHfak

MEYERBEER
Robert le Diable : https://www.youtube.com/watch?v=8zwxVmDtKQc

WAGNER's RING (Metropolitan of New York, 2010-2012)
Rheingold : http://www.youtube.com/watch?v=Ckp9-OC7lWE
Walküre : http://www.youtube.com/watch?v=wgzBnzNll6k
Siegfried : http://www.youtube.com/watch?v=hUyOs9lsm8Y
Götterdammerung : http://www.youtube.com/watch?v=ns2z55RTCIA

DONIZETTI
***Anna Bolena : http://www.youtube.com/watch?v=dwMbybfHZKI

VERDI - All Verdi 26 operas (and great thanks to the Teatro Regio di Parma and CMajor ! If you can, buy the "Tutto Verdi" box : it's worth it !)
1839 - Oberto : http://www.youtube.com/watch?v=Vy3EHA8PM9E
1840 - Un giorno di regno : http://www.youtube.com/watch?v=TtTYy_K7uP8
1842 - Nabucco : http://www.youtube.com/watch?v=mDRwa1W3uO0
1843 - I Lombardi alla prima crociata :http://www.youtube.com/watch?v=IAryND130PI
***1844 - Ernani : http://www.youtube.com/watch?v=eJ2P_pso95Y
1844 - I due Foscari : http://www.youtube.com/watch?v=LPM8eOinNII
1845 - Alzira : http://www.youtube.com/watch?v=lYTPfFRdXG0
1845 - Giovanna d'Arco : http://www.youtube.com/watch?v=1Il4AMack9E
1846 - Attila : http://www.youtube.com/watch?v=rpvPfuAZhj0
1847 - I masnadieri : http://www.youtube.com/watch?v=zUgtRZwftw4
1847 - Macbeth : http://www.youtube.com/watch?v=tFMcTdqsZUo
1848 - Il corsaro : http://www.youtube.com/watch?v=mKsR8jYFWr0
1849 - La battaglia di Legnano : http://www.youtube.com/watch?v=51IWYxuGJ0w
1849 - Luisa Miller : http://www.youtube.com/watch?v=hoswRZ62Jyo
1850 - Stiffelio : http://www.youtube.com/watch?v=pekkF6bf1wA
1851 - Rigoletto : http://www.youtube.com/watch?v=vBnDWUiwiso
1853 - Il trovatore : http://www.youtube.com/watch?v=vFx-InGLK7Y
1853 - La traviata : http://www.youtube.com/watch?v=2SfLO9s-gQ8
1855 - I Vespri siciliani : http://www.youtube.com/watch?v=vBc8j6DhnCc
1857 - Simon Boccanegra : http://www.youtube.com/watch?v=Nyo33Of8dds
1859 - Un ballo in maschera : http://www.youtube.com/watch?v=OSuOJjpSyEg
1862 - La forza del destino : http://www.youtube.com/watch?v=cWouwlgCAjU
1867 - Don Carlo : http://www.youtube.com/watch?v=HVVmIxGMl58
1871 - Aida : http://www.youtube.com/watch?v=6lrJf2fPw5k
1887 - Otello : http://www.youtube.com/watch?v=SS2oA25MkTU
1893 - Falstaff : http://www.youtube.com/watch?v=p38o1iXlKYI

Et merci à Jean-François pour ces cadeaux uniques en espérant que Youtube ne nous fera pas le coup de supprimer les uploads qui ont le mértite de faire connaître et aimer la musique alors que notre Ministre de la Culture ne consacre que 0.02% du Budget de l'Etat à la culture et encore cela contient en plus l'enseignement supérieur qui est sans faire de l'humour une autre chanson!

Aida de Verdi à Bastille: Un fiasco annoncé! (Musique, operas, ballets, concerts)posté le vendredi 18 octobre 2013 16:16

Premières représentations après près d'un demi siècle d'absence, d'Aida de Verdi à Bastille.

Olivier Py en est le metteur en scène. On devait s'attendre à tout et parait-il le résultat a dépassé les espérances les plus folles.

Pour ceux qui n'ont pas vu ses réalisations opératiques décrivont les gouts de ce grand petit metteur en scène: Monsieur Py sachez le a une passion pour l'histoire des régimes totalitaires.De ce fait il a décidé qu'il était obligatoire de transposer la période où se déroule l'action d'une oeuvre lyrique dans un pays ouvertement fasciste. Ainsi il y a quelques années pour Mathis le Peintre de Hindemith, décida-t-il de faire que les guerres de religions se déroulent sous le régime Hitlérien. Bon c'est pas grave, les guerres de religions ne sont pas des génocides alors que les Nazis avaient une sérieuse expérience dans cette façon de contrevenir à la surpopulation de la planète...
Pour Aida après mure réflexion il s'est décidé pour l'Italie Fasciste du Duce! Eh oui! il paraît que Mussolini se faisait appeler Pharaon, que les Pharaons ont eu des soldats équipés de mitraillettes et que le Vatican en secret adorait le dieu Phtat! Quand même quel petit cachotier que ce Pie XI !!!

Résultat des courses de cette libre adaptation du chef d'oeuvre de Verdi: Générale sifflée par les 3000 invités de la direction générale de l'ONP. Quel scandale! Quoi des invités qui sont pas contents? On leur offre la place et vraisemblablement un cocktail dinatoire après et encore ils rouspettent alors qu'ils devraient crier au génie des créateurs d'un pareil spectacle! Vraiment ma bonne dame, ils nous ont tout chamboulé avec leur bombe atomique! Y avait déjà le climat, maintenant c'est la presse qui s'en mèle!

Remarquez les journalistes ne sont pas les seuls à avoir hué le spectacle, il semble que depuis les premières représentations commencées cette semaine ça continue allegro fortissimo!

Moi dans le fond je ne comprends pas. grâce à Nicolas Joel bientôt ex directeur de la grande boutique on vient de se trouver un super prof d'histoire pour les lycées et collèges! De quoi se plaint-on? Monsieur le Ministre de l'Education Nationale allez vite offrir un poste à Olivier Py, ce ne sera pas pis qu'avec les autres profs vous croyez pas?

Prudent j'ai pris mes précautions et avant de me risquer à acheter à 180 euros une place d'orchestre, j'ai regardé la vidéo de présentation sur le site de l'Opéra. Quand j'ai vu que je ne comprenais rien au charabia alambiqué de Monsieur Philippe Jordan directeur musical de l'opéra de Paris qui je pense lui-même ne comprenait pas ce qu'il disait, je me suis dit: Mon p'tit Claude t'es pas assez culturationné pour saisir la profondeur de la subtilité de l'adaptation Pyesque et donc tu vas t'ennuyer reloud, enquiquiner tes voisins donc halte là! Pas d'Aida!

Ca vous en bouche un coin hein, cher Lecteur!? Pas si taré que ça le vieux décati du XXeme!

Maintenant si vous avez envie de vérifier par vous-même, "tafaDDal"تفضل comme on disait au Caire!Servez-vous! Moi c'est sans façons NON!

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La découverte d'une mine d'or  (Musique, operas, ballets, concerts)posté le vendredi 20 septembre 2013 17:17

En surfant sur Youtube je suis tombé par hasard avec un ami sur ce site http://www.youtube.com/user/KuhlauDilfeng2/videos qui recense une mine d'oeuvres rarements jouées en concert et encore moins enregistrées. Celles-ci le sont par la firme Naxos qui s'est faite une spécialité d'exumer des oeuvres qui certes ne sont pas de la puissance de celles d'un Beethoven ou Mozart mais qui n'en demeurent pas moins écoutable pour sortir un  peu de l'ordinaire et de la routine; Si seulement les organisateurs de concerts songeaient à elles au lieu de nous servire chaque année plusieurs fois les mêmes choses.

Voici à titre d'exemple le très joli concerto pour clarinette de Joseph Leopold Eybler qui date de 1798 joué par Dieter Klöcker et l' English Chamber Orchestra.:

http://youtu.be/f_EGdm0Ypx8

Bonne écoute

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Un extrait de Last Night of the Proms 2011 (Musique, operas, ballets, concerts)posté le mercredi 11 septembre 2013 07:43

Qui ne connaît pas cette délicieuse suite de Benjamin Britten qui s'appuie sur un thème de Henry Purcell. A montrer à vos enfants si vous en avez et peut-être même pour les adultes qui connaissent plus ou moins mal les différents instruments de l'orchestre. Là encore un choix judicieux pour une soirée qui se doit d'être festive. Hélas cela se perd comme on a pu le voir pour celle de 2013, il ne faut pas pour certains s'amuser, ce n'est pas assez intellectuel!

Rien n'est pire qu'un artiste qui se prend pour Freud!

Amusez-vous bien et bonne journée avec le sourire!

http://youtu.be/yfFFqxnQBuI

Deux très grand compositeurs, un orchestre de haute volée, des caméramen dont le talent de cadreur n'est plus à démontrer au service de la musique.

Vous remarquerez que l'enregistrement vient d'Allemagne qui retransmettait le concert en direct tandis que la France toujours soucieuse de culture s'abstenait de le faire et ne le fait que façon rarissime quand tout d'un coup elle n'a pas trouvé une téléréalité ou un quelconque sous fifre se croyant spirituel qui vient rabaisser le niveau de ce pauvre pays! 

NOUS SOMMES PITOYABLES ET MEPRISABLES A TOUT POINT DE VUE!

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Et si vous voulez voir celle de l'an dernier, la voilà dans son intégralité!  (Musique, operas, ballets, concerts)posté le mardi 10 septembre 2013 21:12

Last night 2012 1ere partie

http://youtu.be/4NIN3mnM2eM

Last night 2012 2eme partie

http://www.youtube.com/watch?v=Hxia7370vpo

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Bilan  (Musique, operas, ballets, concerts)posté le mardi 10 septembre 2013 20:22

Les Proms de Londres ont clos leur portes samedi soir après la 118eme Last Night of the Proms de cette célèbre manifestation.

En deux mois ont été donnés sauf erreurs 94 concerts dont 74 à l'Albert Hall and 20 de musique de chambre au Cadogan Hall. Aucune ville au monde ne peut rivaliser avec un tel déluge musical en si peu de temps. Il y eut certains jours 3 concerts dont deux le soir au RAH!

Ce sont près de 450000 spectateurs qui sont venus tout au long de la saison assister à cette manifestation unique en son genre et que d'autres pays tentent bien difficilement d'imiter. Et ne parlons pas du dernier soir vu par sans doute plusieurs millions de personnes tant au Royaume Uni , 40000 pour le seul Hyde Park voisin de la salle, que dans divers pays du monde.

Quelle leçon tirer sur le plan musical et culturel. 

Comme toujours la qualité des orchestres est de niveau internationale et permet à toutes les bourses, même pour les places les plus chères, de ne pas se ruiner. Vendredi le meilleur fauteuil de la salle ne coutait pas les 165euros du fauteuil d'orchestre que le même programme du Théâtre des Champs Elysées obligera à débourser pour voir dans des conditions correctes le Philharmonique de Vienne dirigé par Maazel.Si vous décidiez d'y aller pensez à prendre d'ores et déjà rendez vous avec votre rhumato si vous n'avez pas les moyens de débourser les 165 euros!

Mais soyons plus sérieux et parlons programmes. Là il faut bien le reconnaître le cru 2013 n'est pas des plus génials. Quand on revient sur les programmes ça sent le fourre-tout histoire de faire plaisir à tout le monde et comme on dit de pas se prendre la tête.

Alors on vous colle une "Doctor Who night" dont on se demande ce qu'elle vient faire ici sinon pour célèbrer 50 ans d'un feuilleton que je ne jugerai pas ne l'ayant jamais vu mais qui ne m'attire guère. Plein de créations mondiales d'oeuvres de compositeurs qui n'ont visiblement rien à dire, et ne font que de pâles immitations de leurs grands anciens.

Il y a eu bien entendu une célèbration Wagner de qualité, Barenboim à dirigé la tétralogie en version de concert, à laquelle se sont ajoutés Tristan, Parsifal et je crois les Maitres Chanteurs de Nuremberg ce qui a permis à un public qui n'en aurait surement pas eu les moyens, d'entendre sans avoir droit aux débiles mises en scène du bicentenaire de Richard, des distributions de très haut niveau.

J'ai parlé ici du concert de John Wilson élogieusement, par contre celui du chef du Boston Pops, Keith Lockart, a été d'une affligeante médiocrité. Les musiques de films de guerre ne sont audibles qu'avec l'image qu'elles accompagnent et c'est une énorme erreur que de les donner hors de leur support. Et puis quand même basta, John Williams et Star Wars! ON A DONNE! Nous ne sommes pas des oies! Par contre lui est un plagiaire caractérisé!

Le bicentenaire de Verdi a franchement été baclé. Donner par exemple sans les choeurs la marche triomphale d'Aida, est un non sens.On ne donne pas quelques passages du Requiem, on le donne en entier ou pas du tout.

Toute une partie des soirées faisait penser à un fourretout de programmes pour faire du remplissage entre les grandes soirées évenements. C'est une politique dangereuse qui peut générer des retours de flammes...

Reste la soirée de cloture. Alors là, toute fière la direction a donné la baguette à la première femme pour diriger ce concert unique en son genre:Mme Marin Alsop (non pas Le Pen!). Le problème c'est que la madame n'a franchement pas joué le jeu. Je ne sais si c'est elle qui a choisi le programme, mais franchement pour une soirée festive on aurait pu faire mieux. Au bout de 45 minutes à entendre des oeuvres qui iraient mieux pour une veillée funèbre, j'ai fermé "Iplayer" vite fait bien fait! 

Ce matin je regardais par curiosité Joyce DiDonato la soprano star de la soirée. Chère madame vous avez une très belle voix, mais désolé, Le Rule Britannia est une marche et non un air de Rossini extrait d'un de ses opéras seria et doit être martial!IVou n'avez vraiment pas l'air dêtre dans le coup! Madame la chef d'orchestre, votre discours était ch....nt à mourir! Ca doit être drôle, ils ont fait la queue pendant des heures , je devrais dire des jours entiers pour être là devant vous debout pendant près de 2h! Les applaudissements et les cris sentaient le convenu, le forcé parce que c'est l'habitude alors on y va mais le coeur franchement n'y était pas et il suffit pour cela de faire des arrêts sur image sur certains visages, ils en disent long!

So Proms 2013 is dead, God save the Proms 2014!

A l'année prochaine!

 

Deux styles:

Le festif: Sarah Connelly

http://www.youtube.com/watch?v=rB5Nbp_gmgQ&feature=share&list=PLfFndYu-JADymGsxQn5AdrXy3ToS21Uqu

L'ennuyeux: Joyce DiDonato (remarquez la robe est belle!)

http://www.youtube.com/watch?v=PZofobwEepg

Ce soir dernier et 74e concert des proms de Londres  (Musique, operas, ballets, concerts)posté le vendredi 06 septembre 2013 07:58

Dernier et 74e concert des proms de Londres ce soir en direct sur BBC3 sur le net:

L'orchestre Philharmonique de Vienne sous la direction de Loreen Maazel donne en 1ere partie à 20h30(heure française) un certain nombre d'oeuvres de Bach
et en seconde partie la très belle symphonie n°8 de Bruckner.

ci-dessous le programme détaillé:

J. S. Bach arr. Guilmant: Cantata 'Wir danken dir, Gott, wir danken dir', BWV 29 - Sinfonia
J. S. Bach: Chorale Prelude 'Allein Gott in der Höh' sie Ehr', BWV 662
J. S. Bach: Chorale Prelude 'Komm, Gott Schöpfer, heiliger Geist', BWV 667
J. S. Bach: Chorale Prelude 'Vor deinem Thron tret' ich hiermit', BWV 668
J. S. Bach: Prelude and Fugue in A minor, BWV 543

La totalité du programme fait appel au superbe orgue de Royal Albert Hall qui sera tenu par l'organiste de la magnifique abbaye de St Florian près de Linz en Autriche (un chef d’œuvre de l'art Baroque qu'il ne faut pas manquer quand on voyage en direction de Vienne) Klaus Sonnleitner

Bruckner: Symphony No. 8 in C minor (1890 version, ed. Nowak)


Ce sera certainement un concert d'une très haute tenue et il faut espérer que pour l'occasion les spectateurs éviteront leur nouvelle manie d'applaudir entre les mouvements.

Demain soir la saison se cloturera par le traditionnel Last night of the Proms dirigé pour la première fois par un chef d'orchestre femme Marin Alsop; en voici le programme détaillé dont les artistes ne sont pas moins que deux grands noms du violon et de l'opéra Nigel Kennedy et Joyce DiDonato.

Anna Clyne: Masquerade (BBC commission: world premiere)
Wagner: The Mastersingers of Nuremberg - overture
Bernstein: Chichester Psalms
Vaughan Williams: The Lark Ascending
Britten: The Building of the House
Bernstein: Candide - 'Make Our Garden Grow'
Massenet: Chérubin - 'Je suis gris! je suis ivre!'
Handel: Xerxes - 'Frondi tenere e belle ... Ombra mai fù'
Rossini: La donna del lago - 'Tanti affetti in tal momento!'

9:00pm Interval

9:20pm
Bernstein: Candide - overture
Verdi: Nabucco - 'Va, pensiero' (Chorus of the Hebrew Slaves)
Arlen: Over the Rainbow
Monti: Csárdás
Trad. arr. Chris Hazell: Londonderry Air (Danny Boy)
Rodgers: Carousel - 'You'll never walk alone'
Bantock: The Sea Reivers
Lloyd: HMS Trinidad March
Arne: Rule, Britannia!
Elgar: Pomp and Circumstance March No. 1 in D major ('Land of Hope and Glory')
Parry orch. Elgar: Jerusalem
Britten: National Anthem

Délire garantie, serpentins, drapeaux en tout genres, bruitage en rythme avec l'orchestre et qu'il faut espérer sera dès le lendemain posté en vidéo sur youtube dans son intégralité.

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Hollywood Rapsody Prom  (Musique, operas, ballets, concerts)posté le dimanche 01 septembre 2013 00:40

Si vous voulez commencer la rentrée dans la joie, regardez l'intégralité du concert donné la semaine dernière par le John Wilson Orchestra dans le cadre des Proms de Londres devant un Royal Albert Hall plein à craquer et déchaîné;

La soirée a été consacrée à près de 70 ans de musiques de films célèbres, de Robin des bois, en passant par Casablanca, Psychose , The Big Country et l'hilarité au maximum avec la suite de Tom et Jerry de Scott Bradley jouée par un orchestre de 108 musiciens dont 6 cornistes, deux pianistes, deux harpistes, deux timbaliers, le magnifique orgue restauré il y a peu qui occupe le fond de cette salle de 6000 places à l'acoustique exceptionnelle. Ajoutez y un révolver, un lot d'assiettes à casser, une bassine pleine d'eau et vous avez la recette pour jouer de façon parfaite la suite de Tom et Jerry. Les musiciens y mettent tout leur coeur, aboiements compris!!!!

Un vrai régal que vous pouvez voir ici en espérant que la BBC ne va pas en interdire la diffusion pour de sinistres raisons de copyright ou autres...

http://youtu.be/Q2gTqZxpGN0

Pour la petite histoire, sachez qu'il faut 8 mois de travail pour déterminer le programme, retrouver les partitions quand il ne faut pas tout simplement les réécrire en s'aidant de la bande son des films; La MGM a purement et simplement jeté les partitions originales des  comédies musicales qui ont fait sa fortune dans les années 60!On croit rêver! John Wilson est entrain de reconstituer pupitre par pupitre la partition du Magicien d'Oz!

L'orchestre compte parmi ses membres 9 premiers violons des orchestres britanniques; les musiciens sont sélectionnés par Wilson pour avoir une qualité exemplaire.

Cette soirée en est le flagrant témoignage.

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Complément à l'article précédent  (Musique, operas, ballets, concerts)posté le samedi 31 août 2013 06:55

Je viens de recevoir le programme du trimestre de l'opéra de Paris.

Au dessus de la programmation d'Aida mis en scène par Olivier Py on voit une photo soit de la maquette soit du décor de la production. Apparemment l'action pourrait se dérouler à l'époque de l'oeuvre prévue. Si c'est le cas tant mieux, Inch Allah! Enfin ça fait plutôt Empire Romain que Egypte des pharaons...

Coté prix des places merci  les spectateurs seront HEUREUX! Le fauteuil Optima passe de 180 à 195 euros! et la première catégorie à 180 pour ce spectacle soit une augmentation de 8.3% et 16.1% respectivement pour un spectacle de catégorie similaire l'an passé! Vive la stabilité des prix et l'opéra populaire! Vous me direz que notre Directeur Général appuyé par un gouvernement qui prône la culture pour tous a fait un effort: pour Lucia il y a baisse des prix de 180 à 140 euros pour les meilleures places!Mais comme la production est débile cela nous fait une belle jambe!

On doit être heureux, le délicieux Cosi réglé par Tofolutti et archi amorti car sauf erreur c'est au moins la quatrième reprise de ce spectacle créé sauf erreur sous Hughes Gall, voit son prix à 185 euros et 140 euros pour les meilleures places à Garnier, or on sait que sauf a avoir la chance d'un fauteuil d'orchestre milieu ou 1er rang de loge de face, mieux vaut s'acheter le dvd ça coutera moins cher et on verra correctement le spectacle.

En un mot tout va très bien madame la marquise!

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Rentrée de l'Opéra de Paris: on l'a voulu , on l'aura! (Musique, operas, ballets, concerts)posté le dimanche 25 août 2013 08:01

L'opéra va faire sa rentrée dans quelques 3 semaines avec au programme AIDA de Verdi.
Ce qui était à craindre va se produire avec le choix comme metteur en scène d'Olivier Py qui a déjà magnifiquement massacré "Mathis le peintre" de Hindemith en y incorporant Tanks et officiers Nazis pour une action se déroulant au XVIe siècle.

Monsieur Philippe Jordan nous fait sur le site de l'opéra, dans une vidéo, le commentaire des programmes à venir. Avec force explications tournant autour du pot, car on n'a pas le courage à l'opéra d'appeler les choses par leur nom ni de montrer des extraits vidéos de la production qui on s'en doute est plus que proche d'être finalisée et l'est certainement coté décors et costumes, on est mis au courant que d'Egypte pharaonique il ne sera pas question!

Ben voyons! N'y a-t-il pas dans le texte de l'oeuvre plus d'une fois fait référence au titre de pharaon, aux dieux
qui sont la croyance de cette nation? Non , non, Monsieur Py n'en a rien à foutre! Les librettistes n'ont rien compris! Il ne s'est nullement agi avec cet opéra de marquer avec faste l'inauguration de la broutille nommée Canal de Suez; ce qui doit être imposé au spectateur c'est le problème des rapports du pouvoir entre l'Etat et l'individu!

ON N'EST PAS A L'OPERA  POUR SE DIVERTIR ET REVER MAIS POUR PENSER! Spectateur tu dois penser!
Tu ne penses pas assez! Tu t'étioles coté petites cellules grises! Non mais! C'est Py qui l'a décidé, lui le grand démocrate qui va sans doute nous faire une grande démonstration sur les concepts d'Egalité, Fraternité et Liberté!

Combien pariez-vous qu'il va nous faire le coup de la guerre des 6 jours, de la lutte entre Israël et l'Egypte avec le Pharaon Sadate et qui sait Begin en Radames! D'ici à ce qu'on est le massacre de Sabra et Chatila en scène y a qu'un pas! Je verrai bien aussi Sophia Loren en Amnéris et Aida/Jane Birkin!

Merci Monsieur Nicolas Joël pour ce cadeau empoisonné de départ! Et je vais ajouter au risque de déplaire ici, merci
à certaine fondation qui n'a pas peu contribué à faire d'Olivier Py une star du show bizz en le soutenant dans
ses extravagances. Qu'on ne vienne pas protester et se plaindre:

On l'a voulu! On l'a eu! En tout cas il ne m'aura pas car je ne dépenserai pas un centime d'euro pour aller voir ce nouveau massacre, je ne suis pas maso! Je regarderai à la place, même s'il est kitsch, mon dvd de la production du Met donnée il y a plus de  20 ans dans la mise en scène d'un vrai metteur en scène: Franco Zefirelli!

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Reprise du Turandot de Zefirelli il y a 4 ans (Musique, operas, ballets, concerts)posté le lundi 19 août 2013 09:07

Ce n'est pas une actualité mais je suis tombé sur la video du Turandot de Puccini dans la somptueuse mise en scène de Franco Zefirelli qui date des années 90 et n'a pas pris une ride.Reprise en 2009.

http://www.youtube.com/watch?v=L3fZGzDPPmM

Certains bien entendu lui reprocheront son coté hollywoodien mais pourtant cela est bien en accord avec le sujet et la situation de l'action. Alors quand un théâtre a des sponsors prèts à investir pour faire rêver le public pourquoi s'en priver en y ajoutant une distribution de haute volée on est ainsi certain de ne pas faire de fausse note.

Cela vaut mieux que la production délirante avec effets en 3D et patineurs sur glace de la production de 2011 à Munich  (http://www.youtube.com/watch?v=xWvChfrlnJI) ou bien le pire fait dans une ville d'Allemagne où l'action a été transplantée dans le Turandot Riddle's Club (Le club des Enigmes de Turandot) avec une Turandot en collant-string blonde décolorée!

Dans les deux cas poursuivant la tendance actuelle, les metteurs en scène montrent qu'ils ont décidé de dégouter le public du genre opera en le rendant ridicule jusqu'à l'insupportable. Eux n'aiment pas donc le public ne doit pas aimer.

Ces individus appellent cela de la tolérance. La culture c'est eux qui en décident et le public n'a qu'à supporter, nous en avons la plus belle illustration actuellement en France quant aux décisions et déclarations en matière économique, sociale et culturelle avec le gouvernement de messieurs Hollande et Ayrault!

Liberté, Egalité, Fraternité! 

Lamentable Don Carlo au festival de Salzbourg diffusé par ARTE  (Musique, operas, ballets, concerts)posté le samedi 17 août 2013 08:33

Comme toujours la télévision française triche avec les spectateurs et veutnous faire prendre du différé pour du direct! Désolé mais on ne voit pas comment sans entractes les malheureux chanteurs tiendraient le coup pour cette
production à rallonge de la version italienne de Don Carlo de Verdi! Cinq actes de la version de Paris traduits en italien avec arrangements à la Pappano!

Monsieur Pappano qui se prend pour Verdi se permet de "Corriger" l’œuvre de la version italienne! Eh ben voyons! Tout le monde connait les grandes œuvres orchestrales du nouveau SIR britannique! On s'en arrache les dvd, cd et blu-ray!
Ah non? Ces œuvres ne sont pas de lui? C'est de Verdi et consorts? Désolé je savais pas!

Et vas y que je te rajoute en italien l'acte de Fontainebleau que Verdi a supprimé dans la
version italienne! Et en avant une scène de carnaval au début du 3e acte avec une musique du plus mauvais Verdi que ce dernier a supprimé, mais Sir Pappano sait mieux que Verdi ce que ce dernier doit faire! Et ainsi de suite...Remarquez au moins le spectateur de Salzbourg qui a dû payer vraisemblablement quelques 4 à 500 euros sa place en aura eu pour son argent!Et il pourra dire "J'y étais, c'était divin, aaabsolllluument formidaaaable!"

En même temps que j'écris je regarde de mon oeil droit (non je ne suis pas affecté d'un strabisme divergent, je vous rassure!).
Nous sommes à la scène de l'autodafé! Là vraiment on atteint le sommet du ridicule! Les chœurs en noir, plantés comme des poteaux, la cour a l'air d'arriver du carnaval! Ce serait-elle trompée de lieu? Au fond c' est le Klu Klux Klan qui défile.
Ben dis-donc, comment qu'on les a fagotté! Oups, c'est un mauvais jeu de mots pour des malheureux qu'on va faire cuire au feu de bois!
Coté jardin y a des gradins, ça fait assez vingt quatre heures du Mans, ma chère! Vous savez les mecs en costumes coté jardin, je pense qu'ils arrivent de l'Enlèvement au sérail qui doit se donner dans une autre salle, alors entre deux scènes ça fait passer le temps!Ou bien ils devaient jouer l'Italienne à Alger!Qui sait?

Ca fait quand même pauvret cette figuration, on a  fait mieux dans la production de cet opéra du temps de Liebermann à Paris!

Nous voici dans la chambre du roi, on a mis des azulejos aux murs( très jolis carreaux de faience bleu qu'on voit en particulier en Andalousie): très style salle de bains ou cuisine cette déco même si dans sa piété le roi vit dans une pseudo misère(avec quelques millions engrangés à coups de spoliations qu'il se partage avec le grand inquisiteur)! Tient le voilà le roi, il pleure misère le "pôvre". Salminen est mieux dans ce début d'acte, il a eu le temps de se chauffer à la lumière des buchers!Je suis odieux!

Voilà le grand inquisiteur, ben dis donc, il en a plus pour longtemps!Sans jeu de mots, il est cuit!Belle voix!
C'est fou ce que le physique peut tromper!ET va que je te marchande, une absolution pour un meurtre! C'est qu'elle avait et a toujours de la morale et le sens des réalités la bonne vieille église catholique!On est quand même loin de l'émotion de cette même scène chantée avec Ghiaurov!Tempi passati....Ah j'oubliais, il a mis ses rayban le vieux, faut se protéger du soleil dans une cellule de moine!
Ici ça fait plutôt Muppet show!Vous savez les p'tits vieux qui sont dans la loge  au début des émissions!
J'ai beau faire je n'arrive pas à y croire...

J'avoue que je viens d'arrêter le carnage;trop c'est trop et je ne suis pas maso.

La seule chose à retenir de ce lamentable spectacle est la distribution. Carlo /Jonas Kaufman est à tomber tant au physique qu'au jeu et à la voix; idem pour Thomas Hampson/Rodrigo; La reine et Eboli excellentes également; déception pour Matti Salminen/Philippe II, la voix somptueuse de la tétralogie du centenaire, n'est plus qu'une ombre

Le ridicule de l'autodafé dépasse de loin tout ce que l'on a pu voir à ce jour! Ouille ça brûle!
La crétine de ARTE Allemagne nous parle d'applaudissement nourris, sans doute au lait écrémé!Plus de stupidités ne peuvent être dites que par cette spécialiste coutumière des diffusions lyriques de la chaîne, c'est le pendant du Pecoeur de Mezzo.Ils devraient former une "assoce" des nullités en matière de présentations télévisées.

La critique suivante résume parfaitement la situation d'un festival plus que surfait. Ce n'est pas tout d'avoir des stars et le Philharmonique de Vienne (qui soit dit en passant est entrain de menacer de quitter les lieux, on oublie que cet orchestre s'autogère et a déjà envoyé paître plus prestigieux que le dit festival, pensez aux démèlés avec Mahler en son temps), faut-il encore que le metteur en scène ait du talent et sache diriger les artistes et les chœurs, que le chef respecte le compositeur même s'il sait diriger. Quoique là encore je ne vois rien de si extraordinaire dans cette direction d'orchestre. Karajan fit mieux, Solti également.

Alors lisez si le coeur vous en dit, moi je vais me coucher! Buona notte!

Peter Stein’s production shows that generous resources are no guarantee of artistic excellence

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Centenaire de Wagner à Bayreuth  (Musique, operas, ballets, concerts)posté le mardi 30 juillet 2013 07:31

Pour ce centenaire; les héritières de Wagner ont décidé de frapper un grand coup pour détruire l'oeuvre de leur ancêtre! 

Le ring cette année se passe dans un motel assaisonné de recherches pétrolières!Voici extrait d'un article de presse  où se déroule l'action de l'Or du Rhin:

"the opera is set in a sleazy motel alongside a gas station on Route 66 in the United States, the country’s most famous highway.

Le triste et sinistre individu qui a realisé cette mise en scène est monsieur  Frank Castorf qui se prend pour un grand metteur en scène et un créateur! Et quand on pense qu'il y a une bande d'imbéciles pour aller cautionner ce genre de production!

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Les 100 ans du théâtre des Champs Elysées (Musique, operas, ballets, concerts)posté le jeudi 30 mai 2013 07:06

Arte vient de diffuser la soirée du centenaire du théâtre des Champs Élysées. Le ballet du théâtre Marinjsky était avec son orchestre et Valéry Gergiev, les solistes invités
de cette soirée  et deux versions du célébrissime Sacre du Printemps furent données.

Comme toujours d'ailleurs ARTE et France Télévisions ont menti aux téléspectateurs en parlant d'un direct!!!!
La soirée a commencé à 20h et non 21h , heure de diffusion de l'émission. On nous prend comme toujours pour de parfaits imbéciles!


D'abord la version originale de Nijinsky dans les décors de la création qui fit scandale il y a cents ans jour pour jour. Remarquablement dansé et qui même aujourd'hui garde
toute son originalité après les autres créations ultérieures de Béjart et Bausch.

Puis ce fut Mme Sacha Waltz qui reprit le flambeau avec sa propre version à la demande du directeur du Théâtre. Entre les deux ballets un intéressant documentaire et une interview
du chef d'orchestre, ainsi que de la chorégraphe qui nous fit un long pensum pour nous expliquer l'inexplicable! La musique ma bonne dame n'a pas besoin de bla bla bla, pas plus que le ballet; ça passe ou ça casse, on a quelque chose à dire et cela dit avec clarté fait que le spectateur lambda marche et éprouve une émotion, et si ce n'est pas le cas on trouve le temps long et on fout le camp si on ne dérange pas ce faisant toute une rangée de spectateurs! Soit dit en passant le directeur du théâtre devrait faire un tour dans les différentes places du théâtre et s'abstenir de dire la stupidité du siècle: on voit de partout dans le théâtre! Enorme mensonge car si l'on n'est pas de face ou de 3/4 au différents étages, adieu la vision d'un bon 1/4 du plateau coté cour comme
jardin; sans parler de l'inconfort des sièges du 1er balcon ou par exemple passés le 1m80, vue la taille, vous aurez forcément les genoux sous le menton ! Quant aux rangées de l'amphithéâtre, je me souviens d'un concert dirigé par Haitink, si mes souvenirs sont bons, où nous avions pris des places à la dernière minute avec amie, car nous voulions entendre absolument la 2e de Malher, et nous étions le cul posé sur un demi siège et sommes sortis de là enthousiasmés par le concert mes les fesses en bouillie!

Il paraît que Mme Waltz est l'une des plus grandes chorégraphes du siècle. Moi je veux bien, je n'ai pas la possibilité de juger puisque c'est la première fois que j'entends son nom et vois une de ses chorégraphies. Une chose est en tous cas certaine, elle ne fait pas le poids pour le Sacre avec Nijinsky+Béjart ou Bausch!

Elle a gentiment pris chez Nijinski, et Bejart, (je ne connais pas la version Bausch) et s'est fortement inspiré de la fameuse scène du garage de West Side Story dans la chorégraphie de Jérome Robbins.

On y voit des gens qui courent dans tous les sens, puis qui ont l'air d'être totalement shooté; c'est pas bien de fumer la moquette et les plinthes du théâtre, ça fait désordre, y a à la fin une sorte de fléche, on ne sait pas très bien pourquoi qui descend des cintres, moi les symboles j'ai jamais été très fort sur le sujet. On voit deux enfants qui ont l'air de s'être perdu dans le coin et courent aussi un peu partout, après qui ?! Ca eux doivent le savoir...etc...

Alors pousser des cris d'extase à la fin du spectacle montre que la claque était bien organisée pour seconder les snobs de la première qui n'auront jamais le courage de dire qu'ils se sont faits ch... pendant les 40 minutes que durent ce ballet. Ca ferait mauvais genre surtout qu'une bonne partie d'entre eux étant invités et ayant sans doute eu droit à petits fours et champagne
à l'entracte et certainement à diner après le spectacle, sont surtout venus pour ça et se fichent comme de coutume de ce qui se passe sur le plateau pourvu que les journalistes à la Paris Match les aient vu!

Je pense qu'il est possible de revoir ce "chef d'oeuvre" sur Arte TV si le coeur vous en dit. Pour ma part je garderai de l'enregistrement que j'ai fait  la version Nijinsky. pour le reste : Delete!

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Wagner une fois de plus massacré à Dusseldorf (Musique, operas, ballets, concerts)posté le dimanche 12 mai 2013 07:52

Dusseldorf à son tour massacre Wagner et son chef d'oeuvre Tanhauser pour le plus grand plaisir d'un metteur en scène dément et le malheur de spectateurs qui se sont faits avoir par un charlatan sans talent; la direction de l'opéra a été obligé de suspendre les représentations devant le scandale et certains utilisent le mot "modérer" pour les futures soirées si elles ont lieu.

Il ne s'agit pluis ici de modérer quoi que ce soit, mais purement et simplement d'interdire un certain nombre de metteurs en scène dépourvus du moindre talent et dont le seul but dans la vie est de provoquer et choquer pour faire parler d'eux. Il n'est pas un seul opéra au monde aujourd'hui qui ne nous fasse fuir sous prétexte de soit disant modernisme.

Paris a subi les nazis dans la production de Mathis le Peintre dont l'action se situe sous la réforme!On doit voir un viol en régle dans la production celle de Lady Macbeth de Mensk, si encore la nana était jolie, mais non vive les seins tombant au plancher!Conséquence fuite du public,prix des places atteignant des sommets himalayens et salles réservées à des snobs sans culture et qui viennent pour dire qu'ils y étaient et faire des affaires à l'entracte dans des salons privés en buvant du champagne.Les problèmes sexuels de certains metteurs en scène ne nous intéressent pas, Nous aimons la musique, le beau chant et des interprètes crédibles dans des productions respectueuses de génies qu'aucun des metteurs en scènes et directeurs d'opéras actuels ne peuvent rivaliser en talent.La liberté d'expression a pour limites le respect du public qui font vivre ces incapables qui se croient tout permis.

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La géniale mise en scène de Robert Lepage et de son décorateur au service de Wagner  (Musique, operas, ballets, concerts)posté le jeudi 09 mai 2013 07:55

En cette année du bicentenaire de Wagner, cette nouvelle production du Metropolitan Opera de New York est la seule à véritablement donner sa dimension au génie de Wagner et à son incroyable vision du future de la mise en scène. Appréciez l'exploit ici qui débute l'Or du Rhin dans la nouvelle tétralogie donnée en 2010-2012. La video projection est non seulement synchrone avec le chant mais comme l'explique dans un documentaire de 2h le metteur en scène et son équipe synchronisée avec le niveau et la couleur vocale des interprètes ce qui fait qu'en assistant à plusieurs représentations vous n'avez pas totalement le même effet visuel ce qui est une idée de génie! Un décor à géométrie variable pour la première fois à l'opéra. Pour une fois un metteur en scène respecte l'oeuvre d'un grand compositeur et qui plus est se met au diapason de ses idées exposées il y a plus d'un siècle!

La Gioconda (1876) de Ponchielli à l'opéra Bastille. (Musique, operas, ballets, concerts)posté le mercredi 08 mai 2013 10:08

A ne pas manquer! La Gioconda (1876) de Ponchielli à l'opéra Bastille.

Superbe production que l'on doit au grand metteur en scène, décorateur et costumier Pier Luigi Pizzi. Il nous donne la chance de voir ici un des opéras les moins joués du répertoire et qui est une sorte de transition entre le Verdi d'Aida (1865) et les futures oeuvres de deux
des plus illustres élèves de Ponchielli, Puccini et Mascagni, phares incontournables du vérisme.

L'œuvre du compositeur s'inspire de la pièce de Victor Hugo "Angelo Tyran de Padoue" écrite en 1835. Il est amusant de voir que ce même drame à été à l'origine de l'Angelo" de Cesar Cui l'année précédente.

Partition superbe en couleurs sonores, servie par un orchestre de l'opéra au meilleur de sa forme sous la direction de Daniel Oren et un sextuor vocal de choc à la tête duquel se trouvait Violeta Urmana accompagnée par Marcelo ALvarez, Luciana d'Intino, Orlin Anastassov,  Maria José Montiel et Claudio Scura.

Pizzi signe des décors et des costumes qui nous donnent une vision de Venise au bord d'un de ses canaux, sobre mais très évocateur sans tomber dans le carton pâte à la Bolchoï! Le climat un peu étouffant de la lagune sous un soleil voilé est présente en permanence.
On pense par moment au magnifique Simon Boccanegra donné sous Liebermann il y a bientôt 40 ans! Les costumes sont une véritable symphonie de dégradés de noir passant par  toutes les nuances de gris pour finir dans un rouge sang éclatant et la blancheur irréelle de la robe du soir de Laura l'une des trois héroïnes de la partition.

Que dire de l'interprétation?  Dramatiquement parlant quasi parfaite. Urmana est une grande tragédienne et on avait pu voir l'an dernier cette maestria dans le Cavalleria Rusticana de Mascagni. Elle ne déroge pas ici à ce don rare chez les soprani d'aujourd'hui. Hélas
elle ne devait pas être en forme et son premier et second acte n'étaient sans doute pas à la hauteur de ses possibilités vocales auxquelles elle nous a habitué de longue date.

Mme D'intino excellente Laura , dans un rôle dans le fonds presque secondaire.

La révélation pour moi fut Mme Montiel dans le rôle de l'aveugle, mère de la Gioconda. Voix de velours expressive dans tous l'acception du terme et qui bien que trop jeune pour être crédible comme mère du personnage titre, fut très émouvante dans  ses différentes interventions.

Alvarez formidable ténor que l'on sait souffre hélas d'un défaut en tant qu'acteur celui de ne connaitre que deux positions pour ses bras, dressés vers le ciel ou vers le public. Il fait partie de cet ancienne école de chant qui oublie qu'opéra signifie aussi théâtre et qu'on doit chercher le geste dans le plus profond de soi-même pour ne pas se transformer en automate.

Scura, le méchant Barnaba de l'œuvre , espion, traitre, amant repoussé est à la fois monstrueux et repoussant à souhait et doté d'une très belle voix de Baryton et on croit à son personnage et comprend aussi bien la répulsion qu'il inspire à l'héroïne  que sa terreur.

Anastassov,  Alvize personnage de second plan n'intervenant vraiment qu'au troisième acte , basse , n'avait pas l'air de croire à son personnage pourtant aussi repoussant que celui de Barnaba et qui va tuer son épouse infidèle Laura.

L'œuvre est marquée par deux ballets au 1er et 3e acte, la célébrissime "danse des heures". Je ne comprendrai jamais pourquoi l'opéra ne fait pas appel à sa troupe pour les danseurs dans les opéras.

On a la chance d'avoir les meilleurs danseurs du monde formés par l'une des plus prestigieuses école de danse sous la main et on va plomber le budget d'une production en faisant appel à des extérieurs qui même s'ils ont du talent (incontestable ici pour le corps de ballet en particulier au 3ème acte, ensemble parfait, d'un synchronisme total), ont leurs homologues chez nous tout nationalisme exclu de ma part. Qui plus est choix de deux danseurs solistes dont le protagoniste mâle même s'il fut à l'American Ballet ferait bien d'aller faire une cure weightwatchers pour éliminer les kilos en trop! Mama mia!Por che miseria!

Enfin ces réserves mises à part , une superbe soirée à ne pas manquer s'il reste encore des places; Il y en avait à l'évidence hier en fond d'orchestre.

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Soirée Roland Petit  (Musique, operas, ballets, concerts)posté le jeudi 28 mars 2013 23:20

Soirée de ballets aujourd'huiu à Garnier consacrée à trois des chefs d'oeuvre de Roland Petit:

Rendez-vous sur une musique de Cosma

Le loup musique de Dutilleux et superbes décors de Carzou

Carmen d'après Bizet/Merimée

Où l'on voit que des ballets dont le plus jeune date de 1953 n'ont pas pris une ride tant leur modernité était déjà affirmée au moment de leur créations. N'en déplaise aux inconditionnels de Béjart ceux de ce dernier ne tiendront pas la rampe 70 ans comme ceux de Roland Petit, Lifar, ou Balanchine.

Il est extraordinaire en effet de voir dans Carmen dans la scène de la taverne de Lilas Spastia, une chorégraphie qui préfigure à près de vingt ans de distance celle qu'utilisera Bob Fosse pour le fameux Big Spender de son film Sweet Charity (1970).

Des décors indémodables, une chorégraphie indémodable et le tout servi par trois distributions de haute tenue avec en tête d'affiches Nicolas Leriche, Aurélie Dupont et Karl Paquette sans parler de tout le corps de ballet toujours parfait de cette grande compagnie qui espérons le ne va pas tomber dans la facilité avec le prochain directeur Benjamin Millepied.

Une belle soirée dans un Garnier plein à craquer!

 

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Maudites relectures  (Musique, operas, ballets, concerts)posté le dimanche 24 février 2013 06:58

On donnait mercredi soir Boris Godounov en direct de Munich sur Mezzo HD. Ce soit ce sera à 20h le tour des Contes d'Hoffman depuis Barcelone.

Avant Boris l'après midi fut donné la version  d'Eugène Oneguine dans la production du Bolchoi donnée en 2008 à Garnier.

 

Eugene Oneguine, de Piotr Illitch Tchaïkovski

Mariusz Kwicien (Eugene Onéguine)
Tatiana Monogarova (Tatiana)
Anatoli Kotscherga (Prince Gremine)
Valery Gilmanov (Zaretski)
Margarita Mamsirova (Olga)
Andrey Dunaev (Lenski)
Emma Sarkisyan (La nourrice)

Solistes, Orchestre et choeurs du Théâtre Bolchoï de Moscou, Alexander Vedernikov (Direction musicale)
Dmitri Tcherniakov (Mise en scène)

N'en déplaise aux louanges de messieurs les journalistes et au public enthousiaste, il y a des limites à l'absurdité dans une mise en scène. On est ici confronté aux excès de renouveau d'un théâtre qui a passé des lustres a remonter ses vieilles productions poussiéreuses et qui fait passer le balancier de cour à jardin histoire de faire moderne.

On peut rajeunir un mise en scène pour éviter le carton pâte et les éternelles divas plantées comme des mammifères face public, la dernière production de
Bastille a essayé de le faire avec plus ou moins de bonheur au temps de Hughes Gall.

Ici on tombe dans le contresens total. J'ai pris la retransmission au 2éme acte, au moment du passage ou Monsieur Triquet chante son fameux air en hommage à Tatiana dont c'est la fête.

Si le compositeur a décidé dans sa partition de faire donner l'air en Français c'est que Triquet est le précepteur français de Tatiana, le donner en Russe montre déjà un sacré mépris pour son travail, mais la critique ne s'arrête pas là car le faire chanter par Lensky n'a pas le moindre sens d'autant plus qu'à ce moment là déjà Lensky fiancé à Tatiana, est furieux d'avoir vu Onéguine danser avec sa fiancée et des commérages des invités de la soirée. Suit dans le même tableau la provocation en duel de Lensky contre Onéguine. Là on commence à tomber dans le délire. Qu'y a-t-il de drôle à la situation pour provoquer les rires aux éclats des participants à la soirée? Un véritable scandale vient de se produire et un drame est entrain de se jouer et que je sache cela ne donne nulle envie de rire!

Mais cela ne suffit pas à Monsieur Tcherniakov. Arrive le tableau suivant où a lieu le duel. On peut en effet imaginer que Lensky attende l'arrivée de son rival dans le salon de la Datcha, plongé dans ses pensées et peut-être son remords de s'être mis dans une si mauvaise passe.


Mais de là à transformer le duel en un accident où Lensky se bagarre avec Onéguine et où le coup de feu part d'un fusil par accident, c'est le sommet de l'absurdité.

N'oublions pas qu'en plus cet ouvrage inspiré de la nouvelle de Pouchkine, en
suit fidèlement certains passages La nouvelle  de l'écrivain  a un caractère prémonitoire. Pouchkine écrivit et publia sous forme de feuilleton sa nouvelle vers 1825 et mourut tragiquement dans un duel l'opposant à l'amant de sa femme en 1837!

Arrive enfin le début du dernier acte avec sa fameuse polonaise qui permet de montrer le faste d'un bal de la haute société Russe de l'époque. Monsieur Tcherniakov fait visiblement parti de ces individus qui considèrent que prendre plaisir à quelque chose de beau, au faste d'antan n'a pas de sens, est contraire à l'intelligence et que le spectateur ne doit pas se divertir ou avoir plaisir au spectacle. Mettez vous bien dans le crâne que si vous allez aujourd'hui à un spectacle c'est pour vous prendre la tête à deux mains, pleurer sur la misère du monde, sortir de là avec des envies de suicide! Sinon vous n'êtes pas un homme du monde fréquentable!

Alors le rideau se lève sur une scène incongrue d'invités autour d'une table entrain de s'empiffrer sans doute.


Onéguine rentre manteau à la main  et n'arrive pas à se faire débarrasser par un des valets etc...

Il est évident que lorsqu'on voit Monsieur Tcherniakov apparaître en tenue débraillée, l'air de sortir d'une soirée où l'on a plus tendance à se shooter et à s'envoyer en l'air avec la première ou le premier venu, on comprend que les fastes de l'ancien régime russe ne soient pas à la portée de sa petite intelligence!

Voilà ce que le public et la critique porta aux nues! Soit les voix étaient excellentes mais c'est oublier l'essentiel: l'opéra c'est du théâtre chanté établi sur un livret et une histoire qui a un début , un milieu et une fin. Personne n'a le droit par snobisme ou pour se faire remarquer de modifier l'intrigue d'une virgule sans l'accord expresse des auteurs ou de ses ayants droits et ce n'est pas  parce que les héritiers ne sont plus là pour faire valoir leurs droits que l'on doit se croire autorisé à dénaturer une œuvre prestigieuse que messieurs les metteurs en scènes et autres participants à la production seraient bien incapables de composer!

Comme si cela ne suffisait pas suivi une demi heure plus tard, la retransmission en direct du Boris de Munich. Je passe sur le phénomène maison de Mezzo, Monsieur Pecqueur toujours aussi niais devant une caméra et que la chaîne nous impose à chaque soirée en direct (n'a-t-il pas demandé à Berezowski lors d'un des festivals de la Roque d'Anthéron, si ce dernier avait travaillé la sonate en si mineur de Rachmaninov!!!!!). La production donnée est celle de monsieur Calixto Bieito grand spécialiste des mises en scène à scandale. On a eu droit grâce à lui
à un Cosi dans un bordel! Et le dernier Freischutz donné à Berlin, du être interdit aux moins de 18 ans!!!!!!!!

J'étais donc prévenu de ce qui risquait de sortir de l'imagination fertile de ce phénomène! Au bout de 5 minutes j'ai renoncé à continuer à voir le défilé des CRS et autres stupidités qui ont du marquer ce genre de production pour snobs totalement incultes. On peut bien entendu ne pas tomber dans le poussiéreux style Bolchoï des années 40 ou antérieures.


Sauf erreur il y eut une très belle production donnée à Salzbourg il y a quelques années faisant référence au Stalinisme et qui tenait parfaitement la route.
Mais son auteur avait eu la sagesse de rester dans le ton de l'œuvre; je ne vois pas ce que viennent faire des CRS dans cette œuvre dès le levé de rideau...
Mais je ne dois pas être suffisamment intelligent pour saisir la profondeur de cette vision Calixto Bieitotienne!

On va voir à quelle sauce va nous manger dans quelques minutes Laurent Pelly pour les contes d'Hoffman (et non pas d'Offen et Bach comme le demanda à mon disquaire DDD, une de ses clientes!).


J'ai adoré sa Vie Parisienne de Lyon et sa Fille du Régiment donné récemment à Bastille. Espérons que ce sera jamais deux sans trois!

23h50:

Les contes viennent de s'achever. Spectacle des plus inégal qui fut monté à Lausanne il y a environ 10 ans. Coté interprétation trois rôles se détachent du lot, Hoffman par Michael Spyres, Laurent Naouri (Lindorf, Coppélius, Docteur Miracle, Dapertutto), Kathleen Kim (Olympia), Natalie Dessay (Antonia).
Orchestre dirigé convenablement par Stéphane Denève mais avec des tempi inégaux en particulier au début du prologue.

Mais là où cela ne passe pas une fois encore c'est dans le choix depuis quelques années de l'ordre des actes et du rajout de nombreux airs dont la qualité musicale et orchestrale est loin d'être dans la veine des scènes jouées habituellement.

Les 24 minutes de chant insipide débutant l'opéra avant la scène de la taverne sont insupportable d'ennui et platitude musicale.

C'est un non sens de donner en dernier l'acte de Venise. Tout le crescendo dramatique de l'oeuvre s'en trouve perdu. Une fois de plus on a voulu
faire dans l'intellectualisme au lieu de faire passer le spectacle de la comédie burlesque, au féérique de l'acte de Venise pour terminer sur le tragique de la situation d'Antonia au dernier acte.


On nous a privé du superbe air de Dapertuto "Scintille diamant" dans l'acte de Venise.....

Coté décors en dehors de l'acte d'Antonia et du début de l'acte de Venise, madame Chantal Thomas décoratrice attitrée de Laurent Pelly peut se vanter d'avoir fait dans l'hideux le plus total!


Le prologue de la taverne de maître Luther est sinistre à souhait. On ne peut que regretter de ne pas revoir la merveilleuse production de Gunther Schneider-Siemssen qui signa dans les années  70-80 de superbes mises en scènes à Salzbourg dont celle des contes d'Hoffman qui fut reprise dans les années 80 à New York et que j'eus la chance de pouvoir voir au Met.


Nous avons eu droit bien entendu ce soir à Monsieur Pecqueur  (plutôt deux fois qu'une) qui fidèle à son génie coutumier, demanda à l'entracte à Nathalie Dessay et Laurent Naouri s'ils avaient plaisir à jouer ensemble!


A la place de Dessay j'aurais répondu par la négative le plus sérieusement du monde! Pauvre de nous!

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Opera de Paris: La khovantchina  (Musique, operas, ballets, concerts)posté le mardi 29 janvier 2013 09:38

Reprise cette année de cette production de 2001. Je ne me souviens plus si je l'avais vu à l'époque et j'y suis allé hier au soir. La mise en scène est signée Andréi Serban un des habitués de la maison.

Que dire? Evidemment la musique est sublime, ici donnée dans la version de Chostakovitch.

C'est l'oeuvre ultime de Moussorgski qui n'aura pas le temps d'en finir l'orchestration laquelle sera faite au départ par Rimski-Korsakov qui fit de nombreuses coupures dans les 5 actes de l'opéra. Vinrent ensuite Chostakovitch et également Maurice Ravel et Igor Stravinski .

De nos jours c'est celle de Chostakovitch qui est la plus souvent donnée ce qui fut le cas hier soir. Version longue (on dirait aujourd'hui pour faire chic "Director's cut!!) de 3h30 qui avec les deux entractes font une représentation de 4 heures.

L'histoire est un fait historique qui se déroula en 1682 et s'apparente à ce que la France connu avec la Fronde pendant la minorité de Louis XIV. Il n'y a pas réellement de personnages principaux puisqu'on suit plusieurs faits en simultané d'un acte à l'autre ce qui peut dérouter le spectateur.

Le production d'hier était très réussie en ce qui concerne la distribution avec dans les rôles principaux  Glenb Nikolsky et Vladimir Galouzine et toute une pléiade de chanteurs russes de haut niveau. Michail Jurowski nous a donné une superbe direction d'orchestre d'une phalange de l'opéra en pleine forme et enfin les choeurs qui occupent une place très importante dans la partition, étaient absolument superbes.
Mais dans tout cela il y a un hic! Et ce hic est le metteur en scène. Oh bien sûr on a eu la chance de ne pas avoir les acteurs principaux en string ou à poil voire en costume XXIe siècle, ce n'est pas ce que je qualifierai d'une relecture à la Sellars et autres cinglés de la dramaturgie  et de la scénographie très gauchisante actuelle .

Non le défaut de la mise en scène tient au fait que Monsieur Serban détourne le but de l'auteur et lui prête des intentions qu'il n'avait certainement pas; Moussorgski comme la plupart des compositeurs du groupe des cinq nous raconte un fait historique et ses intentions s'arrêtent là. il n'est pas dans son esprit de faire de la philisophie sur les sentiments et autres aspects de l'intrigue. Alors vouloir escamoter l'aspect folklorique de l'oeuvre est un non sens et en plus en vient à ridiculiser les choristes en particulier; ainsi la scéne de beuverie est totalement loupée car les interprètes tentent vainement de faire coller à la musique et à son rythme de danse du folklore russe, des singeries hors de propos. De même les attitude des nones au 5e, telles sorties d'un asile d'aliénés ne tiennent pas la route et du coup on ne croit pas un seul instant à la terrible décision de se suicider par le feu des personnages. Enfin que vient foutre ce qui doit être la vision de Pierre le Grand encore enfant au moment des faits (10 ans), apparaissant sorti du trou du souffleur avant le rideau final.

Quand donc les metteurs en scéne comprendront-ils que l'on peut faire non poussiéreux tout en respectant l'oeuvre. On a aujourd'hui ce même phénomène avec les sottises aussi bien de Bastille que de Bayreuth pour les oeuvres de Wagner.

Messieurs les metteurs en scène prenez la peine de lire l'autobiographie de Wagner et vous verrez qu'en dehors de sa passion pour la mythologie allemande et légendes nordiques, le compositeur essayait de trouver de l'argent en composant. Bien entendu il avait des idées sur la composition et les livrets qu'il qualifiait de poêmes. Il s'opposait à la routine des théâtres européens, détestait Rossini, Bellini ou Donizetti, s'insurgeait contre la manie des ballets coupant le 2e acte des opéras à Paris ce qui lui valut un superbe scandale pendant les représentations de Tanhauser à Paris et le retrait de l'oeuvre de l'affiche au bout de 3 ou 4 représentations sur sa demande insistante. Berlioz qu'il admirait le massacra dans sa critique de l'oeuvre. Le Jockey club (les abonnés) ne lui pardonna pas l'absence de ballet permettant à ces messieurs d'alle courir la sylphide au foyer de la danse à l'entracte. Mais jamais au grand jamais n'y a-t-il eu un message philosophique et encore moins antisémite dans les oeuvres présentées, C'est Cosima et ensuite sa belle fille Winifred grande admiratrice de Hitler qui ont dévoyé les intentions du compositeur. Ce n'est pas nier bien entendu l'antisémitisme de Wagner, mais toute l'Europe de l'époque l'était à commencer par le clergé catholique. Si Wagner s'intéressait à la philosophie cela ne veut pas dire qu'il souhaitait faire de ses oeuvres des drames à message.

Pour revenir à la soirée d'hier, bien que décors et costumes fussent d'époque, sans tomber dans le poussiéreux, la soirée me paru bien longue à partir des deux derniers actes et ce spectacle ne restera pas dans la mémoire des mes souvenirs d'opéras. Il est possible qu'en fait j'ai vu la première série de 2001 ce qui viendrait corroborer mon jugement d'aujourd'hui.

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Une production de rève donnée au Met en 2011 (Musique, operas, ballets, concerts)posté le mardi 08 janvier 2013 16:45

Opéra  de Rossini rarement joué et dont le premier acte a été entièrement repris par le compositeur de son autre oeuvre, Le voyage à Reims, le voici donné pour la première fois à New York dans une production délirante et bénéficiant d'une distribution de rève. A regarder intégralement et que la télévision aurait du donner en prime time pendant cette période de fêtes mais ne demandons pas à des nullités à la tête des chaines d'avoir ni de la culture ni de l'imagination!

La version donnée ici est sous-tyitrée en espagnol ; en voici ce que dit wikipedia et la distribution:

Le Comte Ory est l'avant-dernier opéra composé par Gioachino Rossini sur un livret en français d'Eugène Scribe et de Delestre-Poirson. Il fut créé à l'Opéra Le Peletier à Paris, le 20 août 1828. C'est une large reprise de son précédent opéra Le Voyage à Reims.

Sur un ton léger et tonique, Rossini entraîne les spectateurs sur la piste des frasques médiévales du terrible Comte, au fil des deux actes de cet opéra qui lie sans cesse la farce au lyrique. Proposé au départ en un seul acte par les deux librettistes, sur la base d'une histoire médiévale de chevaliers séducteurs de nonnes, retranscrite par Pierre-Antoine de La Place, Rossini réclame et obtient un second acte.

La scène se déroule aux alentours de l'an 1200, devant puis dans le château de Formoutiers.

Le Comte Ory est un libertin et un séducteur forcené qui entend bien profiter du départ en croisade des hommes du château de Formoutiers, notamment en séduisant la vertueuse Comtesse Adèle. Il se grime donc, avec son ami Raimbaud, en vieil ermite qui s'efforcera d'apporter sagesse et réconfort aux malheureuses femmes esseulées. Mais ses projets seront déjoués par l'intervention du gouverneur du Comte, chargé de le surveiller et qui révèle son identité à temps pour permettre à Adèle de se réfugier dans son château. Parallèlement, le page du Comte Ory, Isolier, se révèle également amoureux d'Adèle, laquelle avoue que cet amour est partagé. Le Comte devra donc tout à la fois accéder au château par la ruse et supplanter le jeune Isolier, le tout très rapidement puisqu'on apprend le retour imminent des croisés.

Le second acte se déroule au sein du château de Formoutiers, sous un orage terrible qui pousse les femmes à accueillir un groupe de pèlerines surprises par les éléments. Ces pèlerines sont en réalité le groupe d'Ory et de ses amis, qui vont aller de réjouissances en dissimulations pour ne pas être repérés tout en faisant bombance sur les réserves du château. Mais Isolier perce à jour les véritables identités des pèlerines, et retourne la supercherie contre le Comte en se faisant passer pour la Comtesse Adèle dans une scène qui mettra à jour la duplicité d'Ory tout en le ridiculisant.

Direction musicale : Maurizio Benini

Mise en scène : Bartlett Sher.

Avec Juan Diego Flórez (le Comte Ory),

Diana Damrau (la Comtesse Adèle),

Joyce DiDonato (Isolier),

Stéphane Degout (Raimbaud),

Michele Pertusi (le Gouverneur),

Susanne Resmark (Ragonde)

Régalez-vous en dépit de certains critiques entre autres New Yorkais qui ont fait la fine bouche! 2h et demi de pur bonheur

 

On ne plaisante pas avec l'artiste!  (Musique, operas, ballets, concerts)posté le mardi 18 décembre 2012 18:03

En footnote du programme donné hier soir à Pleyel, à propos de la 2e sonate violoncelle / piano de Brahms , on relève ceci :


"L'écriture instrumentale de Brahms pose un problème d'équilibre entre le piano et le violoncelle . La partie pianistique foisonnante exige en effet du violoncelle un son très ample . On raconte qu'une violoncelliste médiocre, interprétant l'oeuvre avec Brahms au piano, s'était plainte à la fin du 1er mouvement de n'avoir pu s'entendre jouer. Ce à quoi Brahms aurait répondu : Vous en avez eu, de la chance !"

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Le roi de la Valse et celui qui l'a le mieux compris (Musique, operas, ballets, concerts)posté le vendredi 30 novembre 2012 13:09

Celui qui demeurera dans l'histoire de la valse viennoise le meilleur interprète de ce genre musical est indéniablement le chef d'orchestreWilli Boskovsky (16 June 1909 – 21 April 1991).

Issu directement de l'orchestre dont il fut le premier violon, on disait qu'il était le seul à pouvoir tenir à la baguette au sens propre comme au figuré l'Orchestre Philharmonique de Vienne surnommé "l'orchestre des professeurs"!

Willi Boskovsky savait donner aux oeuvres de la famille Strauss cette gaité, ce panache,cet humour qui fait aujourd'hui particulièrement défaut aux chefs qui s'attaquent à ces morceaux lors des concerts du Nouvel an. Karajan en faisait des oeuvres sérieuses à la façon d'un Beethoven ou Mozart même, oubliant qu'elles étaient à l'origine destinées à des cafés concert où l'on se rendait pour prendre un verre et danser de façon bon enfant. Le faste des bals de fin d'année de l'Opéra de Vienne a aussi contribué à dénaturer quelque peu ce genre typique de la capitale Autrichienne;

Alors pour se replonger dans la vraie valse de vienne et ses polkas et mazur voici une playlist de différents concerts dirigés par Willi Boskovsky.

http://www.youtube.com/watch?v=DuyKypWWXFY&playnext=1&list=PLB6FBCF306BA0D9C2

 

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Le plus beau des concerti de Beethoven  (Musique, operas, ballets, concerts)posté le vendredi 30 novembre 2012 11:56

Pour moi en tous cas, ce concerto surpasse et de très loin les 6 autres concerti que Beethoven a composé; il y a ici une sensibilité et une sobriété inégalée et servie par un trio de musiciens exemplaire sous la direction d'un très grand chef:

Isaac Stern: violon, Leonard Rose: violoncelle, Eugene Istomin: piano-Philadelphia Orchestra- Direction: Eugene Ormandy: -1964.

Immergez-vous dans cette atmosphère comme s'il était joué pour vous seul...36 minutes de pure bonheur...

 

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Décidément c'est la série!  (Musique, operas, ballets, concerts)posté le mardi 27 novembre 2012 09:53

Ici retransmission d'un gala donné au Met en 2006 où de nouveau Federica von Stade démontre des qualités de comédienne qui plus est en chantant en français l'un des grands succès de Mistinguett! "Je cherche un millionnaire"!!

Quel talent! Quelle diction!!!!

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Et pour le plaisir....  (Musique, operas, ballets, concerts)posté le mardi 27 novembre 2012 08:50

Voici ici la version scènique de l'air précédent dans une production montée en 2010 au Lincoln Center de New York; elle donne une idée encore du soin apporté non seulement sur le plan de la mise en scène, mais surtout de la qualité vocale des interprètes.

On voit apparaître les fameuses nanas, qui ne sont autres que les infirmières affectées à l'unité basée sur l'ile et qui selon l'un des marins sont , elles à la disposition des officiers! La jeune femme qui reçoit le short est l"héroine de la pièce Nellie Forbush.

L'operette fut céée en 1949 et s'appuie sur l'excellent ouvrage de James Michener "Tales of the South Pacific" paru en 1947 et lauréat du prix Pullitzer. Michener écrivit ici une série de nouvelles  s'appuyant sur ses souvenirs de Lieutenant basé sur l'une des iles Vuanatu. Il abordait sans fard ainsi que la comédie musicale, le problème racial au travers du personnage de Emile de Becque, un français expatrié qui a  des enfants  de sa défunte femme d'origine asiatique ce qui choque profondément Nellie Forbush qui est tombée amoureuse de lui. Il en est de même pour le personnage du Lieutenant Joseph Cable qui tombe amoureux de la jolie polynesienne fille de la truculente "Bloody Mary", la mascotte des marins. La pièce comme le film s'achèvera en un double dénouement à la fois tragique par la mort en mission de Cable et heureux par l'union de Nelly et Emile par delà les  à priori raciaux.

Même si certains airs ont vieilli, la comédie musicale est toujours remontée sur la scène et figure parmi les autres très grands succès du duo Rodgers-Hammerstein que sont Oklahoma et Carrousel. Cette dernière oeuvre va être très prochainement donnée en version originale surtitrée au théatre du Chatelet et comporte aussi de nombreux airs restés légendaires dans l'histoire de la comédie musicale américaine.

 

Enfin place aux mecs!  (Musique, operas, ballets, concerts)posté le mardi 27 novembre 2012 08:16

Autre trio celui là masculin comportant  les artistes suivants:

Jerry Hadley,Tenor qui hélas mit fin à ses jours en 2007 à 55 ans

Samuel Ramey, un des grands Bariton-basse du XXe siècle capable de jouer aussi bien du baroque que des opéras de Verdi ou de compositeurs plus récents

Dwayne Croft, autre Bariton attaché à la troupe du Metropolitan Opera et dont le frère Richard Croft est un chanteur d'opéra également de renommée internationale.

Ils interpètent ici un autre show stopper d'une célèbre comédie musicale de Rodgers et Harmmerstein, South Pacific, "There is nothing like a dame". L'action de l'opérette se déroule pendant la seconde guerre mondiale sur l'ile de Bali où sont postés des troupes américaines pendant la guerre du Pacifique. Les trois protagonistes se lamentent sur leur célibat forcé et rêvent d'avoir une "nana" (Dame en argot) car y a rient de tel pour vous redonner le moral! Cette operette fut portée à l'écran à la fin des années 50 avec Mitzy Gaynor et Rossano Brassi  puis plus récemment avec Glen Close mais sans le panache de la précédente création. Ce fut aussi un des premiers films à utiliser le procédé Todd-AO qui est à l'origine de l'actuel 16/9, créé par Mike Todd pour son film "Le tour du monde en 80 jours" avec David Niven dans le rôle principal.

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Autre moment choc de la soirée  (Musique, operas, ballets, concerts)posté le mardi 27 novembre 2012 07:57

Deux des précédentes artistes s'en donnent ici à coeur joie dans un air extrait de "Mame" - "Bosom Buddies" ; elles entrent en scène chantant l'un des principaux duo de Norma de Bellini! L'expression Bosom Buddya un ici un double sens de "amies de soeur" mais également vue la corpulence de Marylin Horne fait allusion à sa généreuse poitrine! Le texte de la chanson fait en permanence référence aux qualités vocales  et à l'âge des interprètes ( Marylin demande " quel âge croyez-vous que j'ai" et sa partenaire répond " entre 40 ans et la mort"!)

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Et pourquoi ne pas continuer...?  (Musique, operas, ballets, concerts)posté le mardi 27 novembre 2012 07:49

Dans la lignée des deux précédents articles les trois qui vont suivre montrent cette capacité typiquement anglo saxonne à aborder tous les genres sans aucune discrimination.
Pour commencer un trio de choc par trois des plus grandes cantatrices du XXe et XXIe siècle:

Federica Von Stade qui fut un délicieux Chérubin des Noces de Figaro dans la légendaire production de Strehler à l'Opéra de Paris, dont on vient enfin de sortir un dvd hélas sans la distribution de la création,

Renée Fleming actuelle légendaire interprète de bien des opéras en particulier quand on a la chance de la voir à Paris,

Marilyn Horne qui fut une des très grandes mezzo de la période des années 50 à 80 en particulier aux cotés de Joan Sutherland, et une incroyable interprête des opéras de Rossini.

Elles forment ici l'un des trios extrait de la comédie musicale  " The boys from Syracuse" dans le show stopper ( pour les non anglophones, littéralement ce qui arrête un show par des applaudissements frénétiques du public qui en redemande!)  "Sing for your supper".

Cet extrait provient de l'enregistrement d'une soirée donnée en hommage à la comédie musicale américaine, de même que les suivants, dans la grande salle de l'Avery Fisher Hall du Lincoln Center de New York en avril 1997, à quelques centaines de mètres du célébrissime, Metropolitant Opera et du New York City Opera; cet ensemble construit dans les années 60 remplaça ce qui était alors un des quartiers les plus mal famés de la ville où Leonard Berstein et son librettiste firent se dérouler le livret de West Side Story. Il comprend également l'un des conservatoires les plus réputés au monde: La Julliard School et également un autre théâtre le Lincoln Center Theater et bien d'autres activités.( par curiosité voyez ici le plan du complexe qui a une autre allure que la maigre copie que veut en faire la Cité de la musique et au moins ici en plein centre de la ville!)(http://lc.lincolncenter.org/visitor-guide/location)

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Ici le plus grand orchestre mondial: Le philharmonique de Vienne et son chef titulaire (Musique, operas, ballets, concerts)posté le lundi 26 novembre 2012 11:16

NO COMMENT!

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La musique de films considérée comme un genre à part entière...  (Musique, operas, ballets, concerts)posté le lundi 26 novembre 2012 10:37

Contrairement à ce qui se passe en France, le musique de films et les comédies musicales ne sont pas considérées par des artistes de haut niveau et interprètes des grands compositeurs classiques, comme un genre mineur, dans les pays anglo-saxons.

Que ce soit à Londres, à Munich, New York voire à Prague, on n'hésite pas à faire appel aux plus grandes voix d'opéras (Concert donné au Lincoln Center de NYC de comédies musicales avec comme interprètes Renée Fleming, Teresa von Stade et Samuel Ramey) ou comme ici à Munich avec l'orchestre de la radio de Munich et les choeurs de la radio bavaroise dans des interprétations dignes des plus grands classiques à l'égal d'un Malher ou Beethoven.

Notre pays une fois de plus a beaucoup à apprendre et à se comporter avec moins de suffisance et de condescendance pour un genre sans lequel un film serait d'une platitude totale; sans le talent d'un John Barry, d'un Bernard Hermann ou d'un John Williams nombre des passages des grands succès cinématographiques de ces dernières années seraient fadasses et sans le moindre intérèt....

 

Intégrale des symphonies et concerti de Schumann à la Cité de la Musique  (Musique, operas, ballets, concerts)posté le samedi 03 novembre 2012 14:48

Premier concert Schumann  à la Cité de la Musique hier soir, ce fut une grosse déception.

L'orchestre de chambre de l'Europe s'il est une excellente formation était dirigé hélas par Yannick Nézet-Séguin qui en dehors de gesticuler et d'aborder une tenue négligée alors qu'orchestre et solisteétaient en tenue de soirée, ne sait pas faire autre chose; il a littéralement massacré la 4e symphonie exagérant l'introduction et en faisant quelque chose d'ampoulé à souhait pour ensuite partir à un train d'enfer comme s'il craignait de rater le dernier métro Porte de Pantin.

Grosse déception aussi de Gauthier Capuçon, pas entièrement de sa faute, avec une direction d'orchestre  aussi inconsistante, pour le magnifique concerto pour violoncelle.
Il est vrai que c'est difficile de retrouver les sonorités d'un Pablo Casals dont ce fut un des chevaux de bataille;  jeu là aussi terriblement terne alors que cette oeuvre est toute empreinte d'émotion. Il a qui plus est, cru nécessaire de se joindre au délire gestuelle du chef, à force coups de crinière (oui elle est belle! Et alors?) et roulades ophtalmiques!

Restait enfin la 1ere symphonie en fin de concert, ici semble-t-il les efforts de Monsieur Nézet-Séguin pour s'approprier l'oeuvre et ne pas servir le compositeur,
furent vains et le résultat, grâce à l'orchestre, fut de bonne tenue et conforme à ce que l'on espère entendre dans cette magnifique symphonie.

Qu'en sera-t-il ce soir? Inch Allah! Dans le fonds ça ne peut pas être pire.

La salle, elle, trouve cela génial! Encore une fois démonstration flagrante de la maigre culture musicale de ce pays qui trouve génial tout ce qui gesticule ou fait croire à la virtuosité......Soyez paillettes et strass et vous réussirez pourrait-on dire, le triomphe du superficiel et du non réfléchi pour aborder sans en avoir la maturité voulue, des oeuvres d'une grande difficulté en dépit de leur apparente facilité.

 

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Hommage aux Compositeurs de musiques de films aux Proms  (Musique, operas, ballets, concerts)posté le samedi 03 novembre 2012 11:04

Lors de Proms 2011 , le BBC concert orchestra donna un concert entièrement consacré aux compositeurs de musiques de films, Bernard Hermann, Sir William Walton, Ennio Moricone, John Barry et bien d'autres dont le talent au service du septième art a magnifié des oeuvres célèbres signées Hitchkock, Sergio Leone, Georges Lucas et bien d'autres.

On oublie trop souvent que la musique est une des composantes aussi importantes que la qualtié de la photographie ou le montage tout comme le scénario d'un film.

Je suis tombé par hasard sur cette vidéo du concert dans son intégralité qui n'a pas pour l'instant été censurée pour des raisons bassement financières par la BBC sur le site de Youtube.

Ces 2h15 valent la peine d'être vues en particulier le passage consacré à la musique de scène puis du film de Sir Lawrence Olivier pour le Henry V de Shakespeare composée par Sir William Walton un des très grands compositeurs britanniques du XXe siècle. Elle est donnée ici avec l'appuie d'extraits du texte de la pièce interprété par un excellent acteur shakespearien, Rory Kinnear. Même si l'on ne connait pas la langue anglaise, la force de l'élocution et la musique de la langue de l'auteur de Hamlet est totalement présente et force l'admiration aussi bien que l'émotion et aucune autre langue ne saurait la traduire quelqu'en soit la qualité de la traduction.

Ce concert a sa place aux cotés des concerts prestigieux que chaque année les Proms depuis plus de cents ans nous donnent à voir et écouter chaque été.

http://www.youtube.com/watch?v=9KmLxiX8ZTw&feature=watch-vrec

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Délire du public au final!  (Musique, operas, ballets, concerts)posté le mercredi 31 octobre 2012 00:53

Quand l'opéra déchaine les foules!

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Un duo de choc pour la Fille du régiment à Bastille (Musique, operas, ballets, concerts)posté le mercredi 31 octobre 2012 00:00

Il est des soirs que l'on voudrait sans fin.. Tel fut cette dernière représentation ce soir de l'opéra de Donizetti " La fille du régiment". Salle archi comble pour cette dernière représentation réunissant les deux stars incontestées du lyrique actuel , Nathalie Dessay et Juan Diego Florez tenant les deux premiers rôle de l'oeuvre et accompagnés dans un rôle secondaire mais haut en couleurs de la non moins prestigieuse Dame Felicity Lotte.

La mise en scène signée par Laurent Pelly est un pur chef d'oeuvre d'intelligence, de lecture du livret et d'humour aidée en cela par la réécriture des dialogues parlés de Agathe Melinand qui ci a fait un coup de maître comme elle le fit pour la Vie Parisienne à Lyon aux cotés du même Laurent Pelly.

Quant aux décors, Chantal Thomas nous gratifie d'un cadre fait de cartes topographiques de la guerre de 14-18 ondulant sur le plateau comme les montagnes du Tyrol où se déroule l'action.

C'est un véritable délire où Nathalie Dessay dont je ne suis pourtant pas un inconditionnel, fait preuve d'un extraordinaire talent de comédienne de théâtre indépendamment de sa maitrise vocale tout à fait époustouflante. On l'a voit arriver sur le plateau en pantalon de poilu et bretelles et débardeur portant une pile de chemises qu'elle doit repasser et de deux fois sa taille tenant en équilibre tout en traversant la scène sans voir devant elle! "C'est pas tout ça , mais moi j'ai du linge" dit-elle vers le public hilare!

Chose rarissime à l'Opéra de Paris ce soir, le public écoutait jusqu'à la dernière note les soli des interprètes mais se déchainait ensuite en une ovation de plusieurs minutes scandées par la salle toute entière du parterre au dernier balcon. Cela à la grande fureur de ma voisine qui semble-t-il s'ennuyait et n'a pas esquisser le moindre sourire tout au long de la soirée et s'en est pris à moi car je me joignais au délire général. Elle s'est prise quelques noms d'oiseaux dont une allusion éventuelle à son lifting qui pourrait craquer si elle souriait de trop!!!!!! Pauvre idiote qui a oublié dans son vocabulaire le mot "enthousiasme" et ne connaît que celui de "blasée".

La mise en scène est truffée d'allusions aux événements de la première guerre mondiale, ou de la fin du XIXe, sur le plan artistiques; ainsi les femmes de chambre de la Marquise au début du second acte astiquent au rythme de la célèbre chanson

"Madame Arthur est une femme
Qui fit parler, parler, parler, parler d'elle longtemps,
..."

Le salon de la Marquise rappelle étrangement celui du château du Bal des Vampires de Polanski par son coté fantomatique avec ses cloisons transparentes sur lesquels sont pendus des tableaux eux-mêmes transparents. Quand les invités arrivent , tous plus vieux et décrépis les uns que les autres, on pense immédiatement à ce même film quand le personnage au cours du bal s'aperçoit dans la glace qu'il n'y a pas le reflet des invités, eux-mêmes de vampires.

Soirée inoubliable qui a été pérennisée par le DVD des représentations du Covent Garden, la production ayant été créée là bas et ensuite exportée à New York et Vienne avant d'arriver chez nous avec la même distribution. Il y aura encore quelques représentations de l'oeuvre dans les jours prochains mais avec une autre distribution, ne préjugez pas du résultat et tenter d'aller voir le spectacle il en vaut de toutes façons le déplacement. Un grand moment de rigolade dans l'atmosphère de cet automne gris à bien des points de vues.

Pour le plaisir voici un extrait du début du second tablea. L'opéra est dans son intégralitée sur Youtube mais on ne peut l'integrer ici copyright oblige sans doute, seul cet extrait a échappé aux censeurs patentés de la culture grands protecteurs du fric!

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Semaine Russe sur Brava  (Musique, operas, ballets, concerts)posté le jeudi 18 octobre 2012 19:09

L'idée d'une semaine Russe sur Brava est tout à fait louable, hélas encore faut-il montrer des productions de qualité et non pas en dépit de son chef l'innommable Prince Igor donnée au Kirov, sans doute il y a peu d'années vue l'âge apparent du chef prestigieux Valery Gergiev, mais dont la mise en scène, les décors et les acteurs semblent sortis du fond de caisses oubliés par les soviets lors de la débâcle du régime!

On est partagé entre la colère et le fou-rire quand on voit en plein XXIe siècle sortir des cartons pareille horreur.

Commençons par les louanges ça ira plus vite: L'orchestre est somptueux et pour cause avec le chef nommé ci-dessus qui fait étinceler la partition de Borodine pour son seul et unique opéra resté au répertoire et encore c'est son confrère Rimsky Korsakov qui en acheva la partition. Le seul opéra qui fût intégralement écrit de la main de Borodine est un pastiche, "Les Bogatirs" (1863). Le Prince Igor est le pendant épique du Boris de Rimsky, la plus belle tragédie lyrique de la musique Russe.

Evidemment le Prince Igor est connu surtout pour ses deux tubes du second acte qui constituent les fameuses danses Polovtsiennes qui permettent d'admirer l'art de la danse de folklore du corps de ballet du Kirov.

Les voix sont évidemment très belles en particulier les fameuses basses et barytons Russes.

Mais sorti de là il ne reste rien à admirer; c'est consternant d'académisme style XIXé siécle. Décors en trompe l'oeil peint sur la toile auxquels il ne manquent que les toiles d'araignées des magasins où ils ont moisi depuis des décennies, chanteurs plantés comme des piquets face public alors qu'ils s'adressent à leurs partenaires, maquillages dépassés et qui doivent bien avoir un bon cm d'épaisseur! Même les déplacements de foules qui ont été un temps un des arts maitrisés des scènes et figurants russes sont déplorables, ces pauvres bougres ne savent pas bouger, c'est tout ce qu'il y a de plus mécanique! Les expressions de visages font penser à la fameuse scène du tournage de "Chantons sous la pluie" avec ses roulades grotesques d'yeux censées exprimer les sentiments d'amour ou de colère!

Pas moyen de rester sérieux 5 minutes en voyant pareille mascarade digne d'un opéra de nième ville du fin fonds de la Sibérie!!!

Comble du comble lors de la première diffusion sur Brava, l'ingénieur de la vision s'est mélangé les pinceaux, ou plutôt les dvd et nous a repassé pendant une bonne demie heure le second acte après l'avoir déjà vu avant le troisième!!! Pour une chaine qui veut se prétendre la première chaine musicale du paysage audiovisuel européen cela fait désordre!

J'ai fini par craquer et couper image, son et enregistrement qui est passé illico à la corbeille!

Comment un homme du talent de Gergiev peut-il prêter son talent à pareille M...e???

Espérons que le programme de la soirée sera d'une meilleure tenue avec deux chefs d'oeuvres du ballet mais aussi de la musique, L'oiseau de feu de Stravinsky dansé par le Ballet national du Canada et Pierre et le Loup de Prokofiev donné au Covent Garden de Londres par le Royal Ballet.

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